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La religion dans le scoutisme
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l'Exeat
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Nous a rejoints le : 25 Janv 2007
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1
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Si mon propos a pu laisser croire que j'établissais une quelconque échelle de valeur entre les hommes ou les associations, je tiens à en demander pardon et à m'inscrire en faux.
Pas de cas "pervers".
Et ce que j'écris ne s'applique qu'à un mouvement confessionnel qui s'assume pleinement et qui ne fait pas mystère de son choix religieux.
Ce que je pense être le cas de l'AGSE, peut-être d'autres mouvements, mais peut-être pas de tous les mouvements confessionnels.
Sans que cela établisse une hiérarchie du "bien" ou du "bon" ou du "scout" entre les différents mouvements : c'est simplement un état de fait. Tel mouvement répond à un certain nombre d'attentes de ses familles car ce sont bien elles qui sont les premières éducatrices de leurs enfants et qui délèguent une partie cette mission d'éducation au mouvement de scoutisme de leur choix.
Je ne dis pas que ce qui est bon aux yeux de la famille de Jimmy l'est forcément aux yeux de celle de Karim et de celle de David et de celle de Paul.
Je dis même le contraire.
Et je dis avec force que notre mission de chef nous oblige à respecter leurs choix et à tirer les conséquences du respect de ces choix.
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epervier loiret
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dites...psst, l'épervier épouvantable à une sugestion à faire pour le brave Mikross et accessoirement à Exeat;

Le scout est naturellement un garçon ou une fille appelé à progresser dans cinqs voies différentes. (6 pour les sgdf)

Il n'est pas obligé d'être un grand superman dans tous les domaines, nous avons tous, sans exception un domaine ou on restera désespérément nul de chez nul. (moi c'est les math...)

Donc Jimmy peut très bien être un bon scout utile à tous sans être "parfait" du coté de la foi catholique. ne critiquons pas son brin de paille dans l'oeil si on à la poutre dans le nôtre.

Mais dans un groupe scout, une patrouille, une sizaine chacun donne le meilleur de soit pour tous, et rien n'interdit à Jimmy d'être CP si le second est bon dans le domaine religieux pour le reste de la patrouille.

Rien ne lui interdit d^'etre chef et bon dans bien des domaines et en franchise de laisser à un assistant le rôle indispensable et nécéssaire du religieux pour le bon fonvtionnement de la troupe.

Il serait aussi bon, que Jimmy arrivé enfant ou ado dans un mouvement confessionnel différent du sien, se pose à l'âge adulte comment il se situe par rapport à la pratique de sa foi et l'existence d'une pratique religieuse différente dans le mouvement de scoutisme ou il est accueillis...car accueillir c'est bien, être accueillis exige aussi des devoirs pour obtenir des droits.

Si j'allais dans un mouvement différent de ma foi, je me poserai au minima des questions...suivant mon âge et ma progression perso dans ce mouvement.

Il existe aussi plusieurs assoces catholiques, ou la foi se pratique, s'exprime, se vit avec plus ou moins d'intensité...(agse, sgdf, sdd, riaumont, st eloi, don Bosco,st Benoit...) c'est là ou une personne indécise, peut (pardon pour l'expression inadéquate mais bien imagée) faire son supermarché.



[ Ce message a été édité par epervier loiret le 05-10-2010 à 16:23 ]
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COK
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Le scoutisme a été inventé par un anglais... c'est donc pragmatique...

Jimmy ne croit pas en Dieu mais a toutes les autres capacités pour être CP... ou CT... alors on lui confie la mission adapté de CP ou CT sans responsabilité "chrétienne"... mais avec cependant la responsabilité que cette dimension existe...
Quelqu'un d'autre prend cette responsabilité...

Sinon, concernant l'accueil d'enfants d'autres religions, on a l'exemple d'une création d'unité louveteaux/Jeannette dans ma ville : 80% de musulman.
Après les louveteaux, les jeunes intègrent une unité scoute puis pionniers qui ne présente pas cette caractéristique...

Pendant les temps "religieux catholique", les enfants participent à autres choses en parallèle.
Il y a 3 semaine a eu lieu le WE de groupe, les non catholiques ne sont pas allé à la messe, par contre les 20% de catholique sont allé à la messe...
Il y a eu 2 ans de réflexion avec les chefs pour arriver à cette conclusion des plus simples...

Ces unités accueillent 3 chefs musulmans qui sont (ou qui vont) se former en stage SGDF, donc avec une pratique religieuse catholique quotidienne... ca ne leur a posé aucun problème... (puisqu'ils continuent leur formation)...

Peut-être que quand ces chefs seront opérationnels à fond, pendant la messe, il pourrait y avoir quelque chose propre au musulman... pour l'instant on est pas compétent...

Je ne dis pas que c'est simple...
Quand un enfant musulman prend le rôle de témoin par exemple au scouts... ben il va falloir être imaginatif par rapport à la définition propre de ce rôle... (cf GPS chap IV)
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epervier loiret
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Nous a rejoints le : 19 Déc 2008
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Réside à : Vannes
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pour l'instant on est pas compétent...

contacte alors ceux qui peuvent l'être et qui le sont...les smf, crée avec l'aide non négligeable des sdf, ne te refuseraient pas cette discution là.
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Vieux Singe
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Les BSA sont pluralistes mais tu les as mis à l'index il y a quelques temps car sous l'influence des Mormons et des moralistes, donc quasi confessionnels à te lire... Stricto sensu, l’UIGSE/AGSE avec les guildes confessionnelles pourrait, elle aussi, être qualifié de pluraliste. Le terme pluraliste cache… une grande diversité !

Scout St Benoit, Scouts St François, Scouts St Dominique, etc où est le problème qu’un choix explicite soit fait de s’appuyer sur une spiritualité plutôt que sur une autre pour faire grandir dans la foi des jeunes ? Tant que c’est un mouvement spirituel reconnu et pas une secte, cela ne me choque pas plus que cela.

L’émiettement des mouvements scouts français est en partie du à mon sens à une réaction aux tendances centralisatrices françaises. La tendance dans une association typique est de vouloir ne voir qu’un mode de fonctionnement – ou plus exactement de vouloir gommer ce qui est considéré comme des spécificités (ou des courants) qui ne sont pas cadrés depuis le plus haut.
On n’aime pas le groupe qui fait trop sa propre sauce dans son coin et encore moins si il a la mauvaise idée de se liguer avec quelques autres groupes. Les problème est que quand quelqu’un a une spécificité, il souhaite être reconnu… Ingérable, incontrôlable dira-t-on en réponse du « haut lieu ». Ajoutez à cela quelque cas d’ego un peu trop développés ou de conflits entre personnes et on voit le résultat en France.

Le modèle de fonctionnement des ENF est intéressant dans ce contexte. Il arrive à associer des groupes avec des identités assez fortes (qui sont respectées), marie le confessionnel et l’a-confessionnel (sans tomber dans le laïcard). Là encore, il serait intéressant de connaître les effectifs et taux de croissance tant des « affiliés » que des « purs malt » (j’ai bien compris qu’il n’y a pas de différence entre tous les membres des ENF – je fais référence ici aux membres des ENF qui ne sont pas membres via leur adhésion à autre association…) et parmi les « purs malt » entre les confessionnels et les non confessionnels. Il y a peut être des choses à y apprendre…les bases d’une 3ème voie.

« Il ne s'agit pas d'empêcher les jeunes appartenant à une communauté spirituelle de vivre leur scoutisme en respectant leur spiritualité mais de ne pas faire de cette spiritualité un obstacle à la participation de jeunes extérieurs. » C’est un peu la quadrature du cercle. Il faut quand même pas se voiler la face : vivre du scoutisme en respectant une spiritualité impliquent un certain nombre de choix (et de renoncements) – et que ces choix peuvent être obstacle à la participation de « jeunes extérieurs ». On peut sans doute faire un bout de chemin ensemble, mais si le jeune ne fait pas après un temps les mêmes choix fondamentaux sur les aspects spi que le reste du groupe, cela ne va être possible de l’aider à grandir par le scoutisme dans ce groupe particulier. Pour te donner un autre exemple concret que celui que t’a donné l’Exeat ; parmi les moments « fondateurs » que j’ai pu vivre dans le scoutisme, il y a des temps de prière en patrouille, en troupe ou en clan – des temps de prière qui vont bien au-delà des textes préparés où les garçons par leurs intentions spontanées, par les mots utilisés, par le contenu même qui prend aux tripes rendent palpables la fraternité. C’est à la fois très inclusif pour ceux font partie du groupe mais tout aussi exclusif pour les autres, en particulier pour un jeune extérieur qui n’est pas en situation de recherche spirituelle ou qui a fait le choix de ne pas y participer.

Je rejoins epervier sur le fait que la pluralité des mouvements permet justement à chacun de trouver ce qui lui convient!

FSS


[ Ce message a été édité par Vieux Singe le 05-10-2010 à 19:42 ]
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hocco
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Citation:
Le 2010-10-05 14:35:00, l'Exeat a écrit :

[...] A votre avis, laquelle de ces trois options est la plus scoute ?
il n'y a pas de bonne réponse, tout dépend de l'importance qu'on accorde à Dieu dans son scoutisme

Très intéressant échange qui pose clairement et simplement les enjeux du scoutisme de demain (d'aujourd'hui ?) dans notre pays.

Vieux Singe évoquait la pesanteur de nos "schémas mentaux". ; nous devons travailler d'abord sur nous-même, c'est évident, et partager nos doutes et nos interrogations.

Une des réponses que nous pourrions apporter ENSEMBLE est que le jeune, QUELQUE SOIT SON MOUVEMENT, est un scout et un frère. Quand je participe à un camp à l'étranger, je suis accueilli comme scout avec mes singularités identitaires, nationale, culturelles et cultuelles.

Un jeune devrait être à l'aise dans n'importe quel mouvement de notre pays AVEC UN STATUT SCOUT reconnu (je ne sais pas si c'est bien clair...).

La dimension confessionnelle de l'association hôte ne devrait pas être une gêne. De plus, nous formons les citoyens de demain et la mixité sociale est un apprentissage majeur à faire dans de bonne conditions dès le plus jeune âge (ça, c'est un choix éducatif !).

Comment faire ? Il y a un premier choix quasi-idéologique à faire qui concerne les mouvements se réclamant d'une spiritualité : dans une société profondément sécularisée comme la France, sommes-nous prêts à relever le défi de faire vivre l'interreligieux ? Sommes-nous prêts à vivre et faire vivre le pluralisme qui est au coeur de la proposition scoute ?

J'ai en tête la délégation SGDF et EEIF qui est allé au Moot cet été au Kénya où il y a eu plus de découvertes et d'échanges entre français qu'avec les scouts d'autres pays... (cela augure bien du prochain jam).

J'ai en tête la belle histoire fraternelle de la Fédération française des éclaireuses (FFE) avec ses trois sections (neutre, unioniste et israélite).

J'ai en tête CAPPY où se formait ensemble les chefs EDF, EU et EI.

J'ai en tête l'époque où ma fille était responsable du groupe EI de Besançon et où un jeune membre de ma communauté était responsable du groupe EU.

La question n'est pas : dans un mouvement catholique de scoutisme, un CP non catholique peut-il diriger une patrouille de scouts ?

La question devrait être : [dans un mouvement catholique de scoutisme, pourquoi un CP non catholique ne pourrait-il pas diriger une patrouille de scouts ?

Il faudra bien un jour s'interroger "en scout" (= trouver des réponses innovantes) quand une forte minorité d'un groupe scout confessionnel n'appartient pas ou ne s'identifie pas à la religion de référence.

Entre mouvements confessionnels au service des jeunes et de leurs familles (j'insiste sur ce point), nous pourrions élaborer des propositions permettant de répondre avec tact et pédagogie aux légitimes interrogations des jeunes sur ce qui fonde leur avenir : leur identité.



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Old GIlwellian
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u'est-ce qui a changé Exeat en fait à part l'adaptation à un régime alimentaire spécifique pas grand chose, une modification de l'heure à laquelle les unités concernées allaient à la messe (avant la réunion du dimanche, au retour du weekend par exemple). La non obligation de participation aux offices et aux rites. Sans doute une certaine forme de relativisme (déjà en place ?) chez les maîtrises. Un éventail plus grand de textes de réflexion remplaçant peu à peu les partages d'évangile. Pour les jeunes d'âge pionniers l'échange avec d'autres formes de spiritualité.

La pluralité des groupes au sein d'une association qui a un effectif ou un taux d'implantation dix fois plus élevé que la plus importante des associations françaises de scoutisme ne permet elle pas à chacun de trouver ce qui lui convient ?

Pour les BSA la confiscation du pouvoir et l'orientation morale donnée à l'association par la concentration des postes de décision entre les mains de fondamentalistes chrétiens ou de mormons n'a pas entrainé de grande modifications au niveau du vécu spirituel des unités. Les statuts et l'organisation des BSA (qui sont en fait plus un prestataire de service qui soutient des unités sponsorisées par toute sorte de groupes de parents qu'une association centralisée) ne permettent pas cette hyper sécularisation vécue dans certaines associations en Europe occidentale.

La solution serait sans doute de laisser chaque groupe faire ses choix en matière d'ouverture ou de fermeture spirituelle, l'association étant par nature pluraliste ce qui n'est pas le cas des implantations locales répondant à des besoins précis.

Nous n'avons sans doute pas la même expérience du scoutisme Vieux Singe, j'ai pu scouter sur plusieurs continents dans des associations confessionnelles et des associations pluralistes, j'ai occupé des fonctions qui m'ont mis en rapport avec des formes diverses de scoutisme tant au point de vue pédagogique qu'au point de vue spirituel. J'ai pu constater que dans bien des cas la multiplication des associations sur des lignes confessionnelles ou culturelles n'était pas une force mais un affaiblissement du scoutisme au niveau national avec dispersion des ressources, un gâchis effroyable du matériel humain adulte, une faiblesse du scoutisme dans la société, le risque que des associations tombent entre les mains de groupes politiques (cas du Liban par exemple) ou religieux extrémistes, l'impossibilité d'obtenir des pouvoirs public la reconnaissance de la spécificité du scoutisme avec le vote d'une législation le protégeant, une fermeture de certaines associations qui se concentre sur certaines catégories socio-culturelles en en laissant d'autres en plan. J'ai peut être le tort de voir trop le scoutisme selon une vision globale et pas assez locale, je laisse cela à ceux qui agissent sur le terrain.
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n "jeune devrait être à l'aise dans n'importe quel mouvement de notre pays AVEC UN STATUT SCOUT reconnu (je ne sais pas si c'est bien clair...)." Hocco
Très clair, et même évident !
Sauf qu'aujourd'hui, les scouts ont peur, et même peur des autres scouts !


"La question devrait être : [dans un mouvement catholique de scoutisme, pourquoi un CP non catholique ne pourrait-il pas diriger une patrouille de scouts ? "

Il le peut, mais ça peut être difficile pour lui !

Le C P n'est pas forcément le plus "catho" loin de là, mais dans une patrouille , il n'y a pas qu'un C P, qui est compétent sur le plan technique, après il y a discussion !

idem pour les compétence artistique, chants etc...
Le C P doit être surtout compétent pour les techniques scoutes .
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Vieux Singe
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Citation:
Le 2010-10-05 18:48:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] La pluralité des groupes au sein d'une association qui a un effectif ou un taux d'implantation dix fois plus élevé que la plus importante des associations françaises de scoutisme ne permet elle pas à chacun de trouver ce qui lui convient ?[…]

Mais qu’est ce qui empêche une telle association de se créer en France et de prospérer ? Pourquoi le SF n’a-t-il pu ou su se muer en une telle association au fil des ans ?
Citation:
Le 2010-10-05 18:48:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Pour les BSA la confiscation du pouvoir et l'orientation morale donnée à l'association par la concentration des postes de décision entre les mains de fondamentalistes chrétiens ou de mormons n'a pas entrainé de grande modifications au niveau du vécu spirituel des unités. Les statuts et l'organisation des BSA (qui sont en fait plus un prestataire de service qui soutient des unités sponsorisées par toute sorte de groupes de parents qu'une association centralisée) ne permettent pas cette hyper sécularisation vécue dans certaines associations en Europe occidentale. […]

Donc en gros tu nous expliques, que les cotisations à l’OMMS servent à financer les pugilats d’idéologues déconnectés de la réalité ???
Citation:
Le 2010-10-05 18:48:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] La solution serait sans doute de laisser chaque groupe faire ses choix en matière d'ouverture ou de fermeture spirituelle, l'association étant par nature pluraliste ce qui n'est pas le cas des implantations locales répondant à des besoins précis. […]

La solution que tu décris semble être en fait assez proche de ce que les BSAs font… ou bien encore une version pluraliste des SUF ?
Dans la mesure où on laisse en plus aux implantations locales la liberté de se regrouper par affinité, c’est à creuser.
Citation:
Le 2010-10-05 18:48:00, Old GIlwellian a écrit :

[…]Nous n'avons sans doute pas la même expérience du scoutisme Vieux Singe, j'ai pu scouter sur plusieurs continents dans des associations confessionnelles et des associations pluralistes, j'ai occupé des fonctions qui m'ont mis en rapport avec des formes diverses de scoutisme tant au point de vue pédagogique qu'au point de vue spirituel. […]

Je n’aurais pas l’outrecuidance de prétendre rivaliser avec ton passé scout. Je n’ai jamais porté que la chemise d’un mouvement français – en plus non OMMS. Mon expérience encore plus limitée à l’étranger n’a été que celle d’un observateur, là il y avait quand même des OMMS… Si je suis « tombé » dedans étant pre-ado, j’ai eu de longues périodes de sevrage et d’abstinence qui m’amène à porter un regard détaché, neuf ou naïf sur le scoutisme. Je joue dans la catégorie des amateurs éclairés et non des pros : je le reconnais bien volontiers.
Citation:
Le 2010-10-05 18:48:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] J'ai pu constater que dans bien des cas la multiplication des associations sur des lignes confessionnelles ou culturelles n'était pas une force mais un affaiblissement du scoutisme au niveau national avec dispersion des ressources, un gâchis effroyable du matériel humain adulte, une faiblesse du scoutisme dans la société, le risque que des associations tombent entre les mains de groupes politiques (cas du Liban par exemple) ou religieux extrémistes, l'impossibilité d'obtenir des pouvoirs public la reconnaissance de la spécificité du scoutisme avec le vote d'une législation le protégeant, une fermeture de certaines associations qui se concentre sur certaines catégories socio-culturelles en en laissant d'autres en plan. J'ai peut être le tort de voir trop le scoutisme selon une vision globale et pas assez locale, je laisse cela à ceux qui agissent sur le terrain.

J’ai la chance de vivre le multi culturel au quotidien – une grande leçon pour moi de cette expérience est que la solution qui fonctionne partout est de prendre le temps d’écouter pour faire ensuite du cas par cas pour ne pas se planter (et il y a toujours une solution). Ne surtout pas se précipiter à transposer une solution d’un pays à l’autre ou d’une décennie à une autre. Tant pis pour la mondialisation. Cela ne vient pas du scoutisme mais cela y est transposable.
J’ai aussi droit assez régulièrement à la comparaison des mérites respectifs entre les organisations « top-down » vs « bottom-up ». Cela en devient aussi un poncif chacun sortant à son tour ses exemples de « success story » en fonction de la thèse qu’il défend. Il n’y a quelques mots à changer pour que cela ne ressemble à nos échanges comparant association unique de scoutisme avec autonomie des groupes contre multitude d’associations fédérées. Et là encore, tant qu’on en reste à la discussion générale à la machine à café, cela peut durer des heures ou des jours sans résultats tangibles. Pour le scoutisme, les forum remplace la machine à café… Heureusement, là, il nous reste la possibilité de se mettre sac au dos pour qu’immédiatement la théorie s’efface la réalité et le concret nous rattrapent...

FSS


[ Ce message a été édité par Vieux Singe le 05-10-2010 à 23:42 ]
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Citation:
Le 2010-10-05 18:41:00, hocco a écrit :

[...]La question devrait être : [dans un mouvement catholique de scoutisme, pourquoi un CP non catholique ne pourrait-il pas diriger une patrouille de scouts ?[...]

A l’AGSE, le choix a été fait que le chef – à quelque niveau que cela soit – à « charge d’âme », c'est-à-dire qu’il a accepté la responsabilité d’aider ses garçons à grandir vers les 5 buts du scoutisme – donc spiritualité / sens de Dieu inclus. De manière caricaturale, on lui confie la totalité du garçon, on ne coupe pas la progression des garçons ; 4 buts gérés par le chef et le 5ème géré par l’aumônier. Au passage, c’est l’une des raisons entre autres du terme « Conseiller Religieux » plutôt que du terme d’Aumonier. Le CR aide le chef à faire grandir le sens de Dieu de ses garçons ; il l’aide, l’assiste, le conseille, mais ne se substitue à lui ou n’en assume pas la responsabilité à sa place.

A partir de cela, pour qu’un CP accepte la responsabilité de faire grandir les garçons qui lui sont confiés dans leur foi… catholique – il est nécessaire qu’il sache un minimum de quoi il s’agit et de préférence qu’il ait une expérience personnelle concrète et pratique de la chose ! Accepter cette responsabilité amène justement le jeune chef à approfondir sa foi pour être en mesure d’assumer la responsabilité.

Dans le domaine spirituel, transmettre quelque chose auquel on ne croit pas ou qu’on ne vit pas est un peu une gageure…

Personnellement, je ne me serais pas vu accepter d’aider à grandir dans la foi des jeunes d’une confession que je ne connaissais pas… déjà que dans la foi catholique que je connaissais (un peu), il y avait un défi ! Il faut parfois avoir l’humilité de reconnaitre ses limites.

FSS
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Ton avant dernier point est intéressant car il ne concerne pas que les CP mais bien des jeunes chefs dans des associations qui se disent confessionnelle. Pendant des années les SdF ont accueilli comme chefs des jeunes "en recherche" pas toujours très à l'aise avec les dogmes du catholicisme, au point parfois de se prétendre non croyants. Ils acceptaient bien d'accompagner les gamins à la messe, de chanter avec eux des bénédicités et de faire des partages d'Evangile mais cela n'allait guère au delà, les jeunes qui leur étaient confiés voyaient bien que pour leurs chefs la religion était un truc barbant machinal comme de se brosser les dents le matin ou de se peigner. Et en plus l'aumônier quand il y en avait un ne pouvait passer que quelques heures par an avec les scouts tout au plus une journée en camp. Et il faut dire que cette situation était loin d'être exceptionnelle on s'en rendait compte au moment des réunions de maîtrise de groupe, des stages de formation et des réunions de chefs au niveau du département. L'éducation de la foi c'était vraiment le point faible, seules des cérémonies très bien organisées arrivaient à capter l'attention des chefs et gamins, mais cela aurait été pareil avec un concert de rock. Conséquence sans doute d'un processus de sécularisation en marche depuis des décennies. Il suffit de jeter un coup d'œil au Livre de la Trivalle et aux interventions des jeunes chefs dans ProGetS pour s'en rendre compte.

C'est vrai que les parents qui cherchaient avant tout une éducation religieuse préféraient souvent inscrire les enfants aux MEJ ou aux Focolari ou encore dans les années 70 aux Jeunes Témoins du Christ.

Cela peut sans doute expliquer le développement de l'AGSE dans des régions où ce phénomène était plus sensible. On peut prendre le cas des Yvelines que je connais un peu.

Je plussoie le post de Hocco. En effet comment faire vivre la dimension religieuse, ou même simplement spirituelle dans le scoutisme dans un pays de plus en plus sécularisé où la pratique religieuse est en passe de devenir une exception en particulier chez les Français "de souche" ou "intégrés" ? Quant à la culture religieuse du jeune français il y a de quoi être atterré ! Le scoutisme est bien obligé de prendre en compte cela, doit il réagir en tentant de remonter le courant ou bien doit il le suivre ? Quelle est la position des familles ? Peut-on généraliser ou bien faut-il traiter cas par cas ? N'oublions pas non plus que le renforcement des pratiques intégristes dans pas mal de religions peut faire peur, certains sondages montrent bien qu'une part importante de la population dans les pays développés ne fait plus entièrement confiance à l'Eglise Catholique, même si beaucoup de membres de cette population ont été baptisé dans cette confession.

Rassure-toi Vieux Singe l'inter culturel quotidien je connais aussi. Trois langues au moins sont couramment parlées dans notre foyer, je bosse avec des musulmans, des protestants, des israélites, des catholiques et des athées comme collègues et comme usagers des gens de toute croyance et de toute origine. Même si cela n'est pas représentatif de l'ensemble de la population de la France c'est un panel assez élargi. La réflexion "j'aurais bien mi mon fils aux scouts mais c'est un truc de curés" je ne sais pas combien de fois je l'ai entendue, cela donne quand même à réfléchir...
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Citation:
Le 2010-10-06 06:40:00, Old GIlwellian a écrit :

Ton avant dernier point est intéressant car il ne concerne pas que les CP mais bien des jeunes chefs dans des associations qui se disent confessionnelle. Pendant des années les SdF ont accueilli comme chefs des jeunes "en recherche" pas toujours très à l'aise avec les dogmes du catholicisme, au point parfois de se prétendre non croyants. […]
Tant qu’il sont en recherche, il y a de l’espoir, et c’est justement là qu’il faut les aider : il est aussi de la responsabilité de l’association de faire grandir ces jeunes chefs – et pas simplement de les « utiliser ». Et toutes proportions gardées, je suis aussi à l’aise avec un chef qui est en recherche, le reconnaît humblement et essaie de se donner les moyens de progresser qu’avec un autre qui pour qui cela semble plus naturel. Le premier de par son témoignage et sa démarche peut tout à fait aussi être capable de faire grandir des jeunes dans la foi. Reconnaître faire souvent l’expérience que la prière est aride ou que les temps d’adoration ne sont pas des temps d’extase, et pourtant persévérer et garder confiance, cela peut aussi aider les plus jeunes… Mais c’est sûr que cela nécessite une communauté d’aînés, de maîtrise, etc pour ne pas simplement lâcher seul le chef avec tous ses doutes auprès des jeunes.

Citation:
Le 2010-10-06 06:40:00, Old GIlwellian a écrit :

[…]Et en plus l'aumônier quand il y en avait un ne pouvait passer que quelques heures par an avec les scouts tout au plus une journée en camp. […]
Oui, avoir le courage d’aller voir le curé, le doyen, le vicaire épiscopal ou l’évèque pour lui dire que le 3ème vicaire de la paroisse qui a été désigné pour boucher le trou sur la ligne scoutisme dans l’ordo ne fait pas l’affaire car il n’a pas le temps, le charisme, etc… Des prêtres pour accompagner des jeunes en se bougeant, on finit par en trouver. Par contre, c’est clair que si le chef d’unité ne sait pas trop où il en est sur les aspects spi, le chef de groupe et au dessus détournent un regard pudique sur le suivi spi de leurs chefs et de leurs unités, le résultat ne va pas être brillant.

Etonnant quand même qu’à des époques similaires, un mouvement non reconnu par les évèques comme l’AGSE ait trouvé des prêtres pour servir comme conseiller religieux et être présent auprès des unités.

Citation:
Le 2010-10-06 06:40:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] En effet comment faire vivre la dimension religieuse, ou même simplement spirituelle dans le scoutisme dans un pays de plus en plus sécularisé où la pratique religieuse est en passe de devenir une exception en particulier chez les Français "de souche" ou "intégrés" ? Quant à la culture religieuse du jeune français il y a de quoi être atterré ! Le scoutisme est bien obligé de prendre en compte cela, doit il réagir en tentant de remonter le courant ou bien doit il le suivre ? Quelle est la position des familles ? Peut-on généraliser ou bien faut-il traiter cas par cas ? N'oublions pas non plus que le renforcement des pratiques intégristes dans pas mal de religions peut faire peur, certains sondages montrent bien qu'une part importante de la population dans les pays développés ne fait plus entièrement confiance à l'Eglise Catholique, même si beaucoup de membres de cette population ont été baptisé dans cette confession. […]

Il faut bien sûr tenir compte du contexte actuel, mais suivre le courant, prendre la plus grande pente et infléchir ce que sont nos valeurs fondatrices : sans ambiguïté sûrement pas. Cela n’est pas valable seulement pour les aspects religieux : la société actuelle pousse vers plus en plus d’individualisme – si on l’accepte aussi comme une fatalité, le scoutisme est alors une vaine utopie.
Accepter d’être un nombre réduit, de ne pas faire du chiffre, de ne pas être mode ou tendance… Faire déjà ce qu’on peut à son niveau pour aider les jeunes que nous croisons, c’est déjà un bon début – pas la peine de vouloir essayer de sauver seul l’humanité toute entière.

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Des prêtres qui ont du temps pour accompagner des jeunes et surtout l'âge et la santé ce n'est pas si évident que cela. les troisième vicaire on n'en trouve plus que dans les paroisses des grandes villes et parfois ce sont des prêtres d'origine étrangère ou fort âgés.

Dans les années 70 le scoutisme en outre c'était une chose que nombre de prêtres ne considéraient plus comme une priorité, dixit mon ancien aumônier que j'avais recontacté : "le scoutisme c'est dépassé, il faut aller vers les plus pauvres". Dans la bouche d'un ancien CT, breveté de Chamarande de surcroît, cela avait un son bizarre.

Accepter de perdre des effectifs pour des associations nationales c'est un déchirement, c'est voir disparaître des membres du Centre National, ne plus pouvoir payer les secrétaires, devoir vendre des propriétés, voir réduire ses subventions, parfois aussi perdre la face devant la concurrence. N'oublions pas que pour certains mouvements on gère l'association comme une entreprise, on fait du management (accessoirement seulement de l'éducation), accepter de perdre des parts de marché, c'est risquer l'OPA avec les charrettes de cadres à la clé. Je ne plaisante ici qu'un peu, c'est souvent assez vrai ! Si la ligne de produits ne plaît plus assez on tente d'en lancer de nouveaux, de changer la composition des produits qui ne se vendent plus assez. Les valeurs fondatrices de l'entreprise pour les cadres qui ne sont pas "de la maison" cela ne signifie pas grand chose dans bien des cas. C'est valable dans le monde de l'entreprise mais aussi dans les associations scoutes dont les dirigeants ne sont pas "tombés dans la marmite" en étant petits. Constat pas très réjouissant il est vrai, mais il faut voir les choses en face. Le scoutisme confessionnel à la française face à la mondialisation du scoutisme c'est un peu le village d'Astérix, il y a bien la potion magique, mais seul le druide en connaît la composition exacte !
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Citation:
Le 2010-10-07 18:44:00, Old GIlwellian a écrit :

Des prêtres qui ont du temps pour accompagner des jeunes et surtout l'âge et la santé ce n'est pas si évident que cela. les troisième vicaire on n'en trouve plus que dans les paroisses des grandes villes et parfois ce sont des prêtres d'origine étrangère ou fort âgés. […]

Je t'assure qu'on en trouve encore même maintenant. J'habite dans un désert ecclésial, la fonction de vicaire a disparu depuis des décennies faute de prêtres…Il reste juste les plaques en faïence avec leur noms sur les portes de presbytères quand elles n'ont pas été vendu dans des brocantes. Certes, il faut chercher, insister … ce n'est parfois pas simple. Du vécu: prendre un jeune prêtre sans bagage scout, sans charisme particulier pour les jeunes et étranger de surcroit "désigné volontaire" pour s'occuper des mouvements scouts dans son coin (en gros, la corvée qu'on refile au bizuth). Un groupe lui envoie le programme des activités par mail en même temps qu'aux parents, quand il se pointe la première fois, il a très franchement l'impression de gêner avec des chefs qui ne savent pas trop quoi faire de lui. Un autre groupe prend le temps de venir discuter avec lui pour expliquer leur attentes. Il est considéré comme membre à part entière de la maitrise. Le point est fait pour chaque activité sur sa disponibilité et son implication éventuelle. Sans la moindre surprise, ce prêtre a l'impression d'être complètement inutile et une gène avec le premier groupe alors qu'avec le second, il fait ce qu'il peut pour leur consacrer du temps en dépit de ses nombreux autres ministères.
Tout cela pour dire qu'il faut aussi faire avec les prêtres tels qu'ils sont, savoir les "apprivoiser" et qu'au milieu de tous les ministères qui leur sont confiés les convaincre que l'accompagnement des jeunes dans le scoutisme vaut la peine.
C'est un peu un cercle vicieux: sauf à avoir un prêtre qui a le scoutisme ou l'accompagnement de jeunes dans les gènes, une maitrise de jeunes chefs qui n'a jamais eu l'habitude de "fonctionner" avec un prêtre va avoir du mal, va coincer, etc… et le prêtre va avoir l'impression que sa présence n'est ni utile, ni souhaitée... sachant qu'il a en même temps bien d'autres choses. L'accompagnement spi des jeunes va être minimaliste et la situation sera encore pire pour la génération suivante. A contrario, si il est pleinement intégré et que cela se passe bien, le fonctionnement en maitrise avec un prêtre sera en général encore une évidence pour la génération suivante.

Regarde donc combien de prêtres viennent à Vézelay avec la Toussaint avec l'AGSE? Ou au RNR SUF à la même période? Il y en a qui font des centaines kilomètres pour venir confesser durant la veillée d'adoration à Vézelay et être de retour en paroisse le lendemain matin. J'ai vu des prêtres parcourir des distances pas possibles pour venir sur des camps ou des routes entre leurs autres ministères… et parfois sans préavis pour "dépanner"…

Les prêtres sont de moins en moins nombreux, leur temps est d'autant plus précieux; à nous de faire que leur temps passé auprès des scouts en vaille la peine et de les en convaincre.

Citation:
Le 2010-10-07 18:44:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Dans les années 70 le scoutisme en outre c'était une chose que nombre de prêtres ne considéraient plus comme une priorité, dixit mon ancien aumônier que j'avais recontacté : "le scoutisme c'est dépassé, il faut aller vers les plus pauvres". Dans la bouche d'un ancien CT, breveté de Chamarande de surcroît, cela avait un son bizarre. […]


Les historiens semblent s'accorder sur le fait que c'était la position officielle des Evêques de France… Ceux qui ont persévéré en dépit de cela n'ont que plus de mérite!

Pour prolonger ce que j'écrivais plus haut, je pense que les "torts" sont partagés: une partie du clergé n'a peut être pas été coopératif, mais il y a aussi des cadres qui ont aussi amplifié le mouvement. Sans faire une fixation sur lui, je doute que la motion de Rigal à Lisbonne ait été une idée de la CEF.

Citation:
Le 2010-10-07 18:44:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Accepter de perdre des effectifs pour des associations nationales c'est un déchirement, c'est voir disparaître des membres du Centre National, ne plus pouvoir payer les secrétaires, devoir vendre des propriétés, voir réduire ses subventions, parfois aussi perdre la face devant la concurrence. […]

Au niveau local, c'est au moins aussi douloureux… C'est bien la raison pour laquelle il est fort difficile parfois de convaincre un chef de groupe que c'est une erreur d'envoyer ses CP sortants directement en maitrise sans passer par la Route ou d'aller piquer les guides qui sortent de la compagnie pour en faire des cheftaines de louveteaux. Quand tu as déjà des gamins en liste d'attente, que tu croises des parents sur le parvis de l'église, leur expliquer que tu fermes une unité pendant une année parce qu'il faut que les futurs chefs prennent du temps pour se former est un peu compliqué…

Citation:
Le 2010-10-07 18:44:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] N'oublions pas que pour certains mouvements on gère l'association comme une entreprise, on fait du management (accessoirement seulement de l'éducation), accepter de perdre des parts de marché, c'est risquer l'OPA avec les charrettes de cadres à la clé. Je ne plaisante ici qu'un peu, c'est souvent assez vrai ! Si la ligne de produits ne plaît plus assez on tente d'en lancer de nouveaux, de changer la composition des produits qui ne se vendent plus assez. Les valeurs fondatrices de l'entreprise pour les cadres qui ne sont pas "de la maison" cela ne signifie pas grand chose dans bien des cas. […]

C'est tout le risque à essayer de coller au plus près aux attentes du marché… au lieu de viser l'intemporel indémodable…

Sur de ce sujet, il y a le classique de Charles Handy, "The empty raincoat" à lire absolument!

Citation:
Le 2010-10-07 18:44:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Constat pas très réjouissant il est vrai, mais il faut voir les choses en face. Le scoutisme confessionnel à la française face à la mondialisation du scoutisme c'est un peu le village d'Astérix, il y a bien la potion magique, mais seul le druide en connaît la composition exacte !

L'empire romain a bien finit par s'effondrer, il y a donc encore de l'espoir… il suffit de savoir attendre.

Combien de siècles de monachisme? et il y a encore de nouvelles fondations...

Sérieusement, je suis très franchement soufflé et émerveillé par les jeunes chefs que je rencontre: parfois des parcours de vie et de foi, pas simples, tortueux, compliqués et pourtant le plus souvent que d'enthousiasme, de générosité mais aussi de profondeur de leur part. La potion magique à la quelle tu fais référence, c'est justement une vie spirituelle riche et rayonante!

… pour que ta foi joyeuse illumine tous ceux qui t'entoure… pour que l'espérance t'entraine toujours plus loin…

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Je suis certain que les SUF et les GSE ont pour diverses raisons plus de facilité à trouver des conseillers religieux que d'autres associations à trouver des aumôniers. Ces deux associations disposent quand même d'un vivier potentiel non négligeable si on tient compte des chiffres d'anciens de ces mouvements dans les séminaires depuis quelques décennies. C'est un élément à prendre en compte. En outre c'est aussi un problème de culture, les familles lisant Famille Chrétienne (pour reprendre la distinction de notre ami Alouette) ont plus de facilités semble t-il et d'atomes crochus avec une partie de l'Eglise actuelle a priori favorable au scoutisme classique que les familles lisant La Vie avec leurs homologues favorable au scoutisme réformé. Là aussi il serait intéressant que des étudiants fassent des recherches sur la composition socioculturelle et les formes de pratique religieuse des diverses associations confessionnelles de scoutisme. Cela tant au niveau local (cela avait été fait pour les SdF et les GdF à certaines époques) qu'au niveau national. Ce qui donnerait des pistes de compréhension pour comprendre certaines pratiques et certains choix. Un post d'un responsable pionnier SdF puis SGdF avec vingt années de pratique de cette branche sur un autre forum m'a semblé fort intéressant, la chute des taux de jeunes pratiquants et de celui des ados ayant été confirmés dénotant une forte sécularisation de ces unités, il conviendrait de savoir si cette tendance est locale ou générale. Les demandes et les réponses des adultes de ces groupes son sans doute assez différentes de celles des adultes s'occupant d'un groupe SUF ou GSE dont le profil socioculturel (et cultuel) des parents et des jeunes est sensiblement différent. Le profil type des chefs d'unités n'est sans doute pas le même chez les SUF-GSE et chez les SGdF en France, ce qui n'ôte rien aux mérites respectifs de ces chefs, mais peut-on demander aux uns ce qu'y est plus facile aux autres ? Je me pose la question.
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Citation:
Le 2010-10-08 15:51:00, Old GIlwellian a écrit :

Je suis certain que les SUF et les GSE ont pour diverses raisons plus de facilité à trouver des conseillers religieux que d'autres associations à trouver des aumôniers. Ces deux associations disposent quand même d'un vivier potentiel non négligeable si on tient compte des chiffres d'anciens de ces mouvements dans les séminaires depuis quelques décennies. C'est un élément à prendre en compte. […]


Les séminaristes SUF et GSE en nombre, c'est quand même relativement assez récent et cela n'explique surement pas ce qui a pu se passer dans les années 70 ou 80… Même actuellement, vu l'effet retard et le flux SdF qui a continué quoique qu'on en y dise, il doit bien y avoir encore plus de prêtres ex SdF que d'ex SUF ou GSE.

La facilité à laquelle tu fais référence vient de l'impérieuse nécessité perçue dans ce type de mouvements d'avoir un accompagnement spirituel. Rien de plus.


Citation:
Le 2010-10-08 15:51:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] En outre c'est aussi un problème de culture, les familles lisant Famille Chrétienne (pour reprendre la distinction de notre ami Alouette) ont plus de facilités semble t-il et d'atomes crochus avec une partie de l'Eglise actuelle a priori favorable au scoutisme classique que les familles lisant La Vie avec leurs homologues favorable au scoutisme réformé. […]


Je peux te donner des exemples de scoutisme reformé qui bénéficient de locaux paroissiaux alors que les homologues classiques sont à la rue. Donc l'a priori favorable de cette partie de l'Eglise actuelle a ses limites et est à relativiser.

Donc les familles ayant des atomes crochus avec une partie de l'Eglise actuelle a priori favorable au scoutisme classique mettent leur enfants dans du scoutisme classique alors que celles ayant des atomes crochus avec une autre partie de l'Eglise actuelle a priori favorable elle au scoutisme réformé mettent leur enfants dans du scoutisme réformé. C'est presque une tautologie?

Mais effectivement quand l'ami Alouette écrit que "les SDE - SUF sont eux proches de Famille Chrétienne, hebdo catho tradi", l'utilisation du terme assez connoté "tradi" donne à réfléchir… d'autant plus quand le frère Combeau dans son bouquin trouve important de bien faire la différence entre traditionnel et traditionnaliste… Si FC est "tradi", quel terme utiliser pour désigner la Frat St Pierre ou la Frat St Pie X?

Dans le même fil, quand un autre auteur explique qu'une messe entre mouvements cathos, c'est une fausse bonne idée pour renforcer la fraternité scoute, on n'est pas loin de conclure qu'il apparaît plus compliqué de rassembler les "parties de l'Eglise" dans le scoutisme que différentes confessions par de l'oécumenisme ou de l'inter religieux...

Citation:
Le 2010-10-08 15:51:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Là aussi il serait intéressant que des étudiants fassent des recherches sur la composition socioculturelle et les formes de pratique religieuse des diverses associations confessionnelles de scoutisme. Cela tant au niveau local (cela avait été fait pour les SdF et les GdF à certaines époques) qu'au niveau national. Ce qui donnerait des pistes de compréhension pour comprendre certaines pratiques et certains choix. […]


Il serait assez étonnant qu'il n'y ait pas un certain alignement entre la composition socioculturelle des différentes formes de pratique religieuse et celle des associations confessionnelles de scoutisme correspondants à chacune de ces formes. En gros, les familles mettraient leurs enfants dans des associations offrant la pratique religieuse sous la forme qu'elles préfèrent ou à laquelle elles sont habituées…


Citation:
Le 2010-10-08 15:51:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Les demandes et les réponses des adultes de ces groupes son sans doute assez différentes de celles des adultes s'occupant d'un groupe SUF ou GSE dont le profil socioculturel (et cultuel) des parents et des jeunes est sensiblement différent. Le profil type des chefs d'unités n'est sans doute pas le même chez les SUF-GSE et chez les SGdF en France, ce qui n'ôte rien aux mérites respectifs de ces chefs, mais peut-on demander aux uns ce qu'y est plus facile aux autres ? Je me pose la question.


L'offre peut aussi révéler une demande qui est latente - c'est aussi valable dans le domaine de l'accompagnement spirituel. Si le domaine est quasi tabou ou les questions restent trop souvent sans réponse, elles finissent par ne plus émerger (même si elles existent toujours…).

Concernant ces jeunes chefs, même si il peut y avoir des différences, il ne faudrait pas forcer le trait non plus. On trouve même sur ce forum des personnes qui sont passés d'un mouvement à l'autre sans difficultés incommensurables à lire leurs témoignages. Et il y a eu l'an passé, toute la fournée Patrouilles.

Concernant toujours ces chefs, les demandes sont quasi toutes aussi difficiles pour les uns et les autres, car le milieu ambiant, la pression de la société, son matérialisme sont les mêmes pour tous. Il ne s'agit pas tant de leur demander quelque chose mais plutôt de leur proposer quelque chose; un accompagnement, des éléments de réponse à leur interrogations…

Le revirement des SGdF dans le domaine spirituel est assez flagrant ces dernières années, en particulier depuis l'arrivée du Père Cagey comme aumônier général en 2007. Il a été prolongé pour un deuxième mandat. Sarigue s'est fait ici l'écho de ses propos sur l'approfondissement et l'affirmation de sa foi qui auraient semblé inconcevables il y a quelques années dans ce mouvement. Cela semble être diversement apprécié en interne. Est-ce une parenthèse dans l'inéluctable sécularisation des SGdF, un accident de parcours? Est-ce un infléchissement purement marketing, pour capter un marché périphérique et rassurer l'un des "actionnaires" de référence? Ou bien est ce un retour aux sources dans la durée? Simple agitation du national ou mouvement de fond atteignant le local?

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Le 2010-10-03 21:04:00, Old GIlwellian a écrit :

Ocelot que se serait-il passé si un petit copain ou une petite copine de vos enfants élevé(e) dans une autre tradition religieuse avait émis le désir de participer aux mêmes activités scoutes avec ses amis d'école (c'est quand même une motivation assez courante des nouveaux arrivants) ? Vous auriez-dit à leurs parents "d'accord mais attention ici il faut se plier à nos règles" pas question que nous nous adaptions, c'est à vous de faire un effort".

Cette question de la crainte de la perte de son identité va il me semble beaucoup plus loin que le scoutisme car elle reflète une crainte plus ou moins consciente de l'autre conçu comme un allogène. Car au delà de l'identité religieuse on retrouve aussi parfois l'identité nationale, l'identité ethnique, voire même l'identité raciale. Je serais surpris que les SGdF qui se présentent comme à la pointe de l'interculturel tiennent ce genre de discours "accueillir l'autre dans sa différence est un risque de perte d'identité". Cette question a elle aussi été d'actualité il y a plusieurs décennies dans l'école catholique sous contrat, l'accueil d'un nombre important de jeunes d'autres religions risquait-il de faire perdre sa spécificité à l'enseignement catholique ? Allez faire un tour au Moyen-Orient dans les écoles, collèges et universités tenues par des religieux et des religieuses, la majorité des étudiants et élèves y sont musulmans, orthodoxes, druzes.

Peut-être qu'au contraire l'accueil de l'autre dans sa différence est un moyen de renforcer sa foi et de la mieux connaître ?


Old, mes excuses pour ne répondre que maintenant, je n'ai pas internet pendant la semaine en ce moment.

Il nous arrive fréquemment d'accueillir dans notre groupe des jeunes qui ne connaissent rien du tout du monde tradi, voir même du monde catho. Ce sont des jeunes qui débarquent grâce à un camarade de classe (qui lui non plus ne vit pas en vase clos dans une école hors contrat!).

Le déroulement est simple: le ou la CG contacte les parents de ce jeune, voir va diner dans la famille pour discuter avec eux, faire connaissance, leur expliquer ce qu'est le scoutisme et notre mouvement.
Jusqu'ici (mais il est vrai que notre groupe n'a que six ans, peut être que nous connaitrons des difficultés), ces familles ont été ravies, et nous n'avons jamais eu à changer notre manière de faire. Les enfants participaient aux offices avec des chefs attentionés à ce qu'ils ne se sentent pas exclus, en marge.

Les autres jeunes étaient heureux de partager leur Foi avec d'autres qui ne sortaient pas du même moule.

Nous avons vécu notre scoutisme sans le changer. Il a fait grandir les jeunes, c'est là le but. En vivant l'ouverture et la découverte de l'autre, et en renforçant notre Foi.
Je ne pense sincèrement pas qu'il y ait une question de perte d'identité ou non.
Si notre identité est malsaine ou non scoute, alors effectivement, effaçons-la, changeons-la sans regrets.
Mais si elle aide à façonner de bons scouts, et de bons chrétiens puisque mon groupe est catholique, alors pourquoi la changer?

Citation:
Le 2010-10-03 21:04:00, Old GIlwellian a écrit :

En tout cas dans le monde scout j'ai souvent rencontré de bien meilleurs catholiques (avec un christianisme vécu de tous les jours, vivant leur foi dans la charité, l'ouverture et la compassion) au sein d'associations pluralistes que certains scouts appartenant à des associations catholiques toujours prompts à exclure et condamner celui qui était différent.

J'en suis vraiment malheureuse, mais je reconnais que tu as bien raison, je l'ai constaté aussi.
Et ce n'est pas normal que des scouts catholiques soient comme cela plus prompts à exclure, condamner et mépriser ce qui est différent, qu'à chercher à vivre la Loi scoute qui n'est autre pour nous qu'une Loi sortie de l'Evangile et qui invite à faire le contraire.
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Merci Ocelot de ton témoignage !

Effectivement Vieux Singe je partage ton analyse sur la récente évolution des SGdF quoique je ferai remonter ce revirement au remplacement de Philippe D C par Claude M comme Commissaire Général des SdF. Sarigue aurait sans doute eu beaucoup plus de problèmes au sein de son mouvement s'il était né quinze ans plus tôt, en tout cas il aurait du "caler la voile".

Des chefs passant d'un type de scoutisme à l'autre il y en a toujours eu. Curiosité, insatisfaction, désir de compléter ses expériences, réflexion sur la méthode ? Je pense que s'y on connaissait mieux leur "background" leur origine sociale, leurs études, leur taux d'imprégnation religieuse, tout un tas de paramètres analysables sociologiquement on découvrirait certaines constantes, on pourrait discerner un profil, même s'il existera toujours des exceptions, des inclassifiables : des Claudel, Frossart, de Foucaud.

Pour ce qui est des locaux paroissiaux c'est exact, mais il faut tenir compte du fait que les SdF et les GdF ont longtemps joui d'un statut officiel dans l'Eglise contrairement aux GSE et qu'un curé pouvait difficilement refuser si le chef de groupe avait contacté l'Aumônier Diocésain SdF qui avait fait agir son réseau (expérience que j'ai vécu dans les Yvelines, l'Aumônier SdF étant le directeur de Ginette). Par contre trouver un aumônier volontaire et compétent c'était bien moins facile, vu qu'il était plus souvent désigné par le haut que choisi par la base.

Les aumôniers anciens SdF dont tu parles Vieux Singe avaient souvent scouté avant la réforme, ce qui leur donne un âge assez avancé aujourd'hui, difficile d'accompagner des éclaireurs en camp dans ce cas. Parmi les plus jeunes on en retrouve qui ont suivi un parcours similaire au président actuel de l'AGSE. La tendance est peut-être en train de s'inverser depuis la recatholicisation des SGdF ?
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Le 2010-10-09 07:42:00, Old GIlwellian a écrit :

(...]
Les aumôniers anciens SdF dont tu parles Vieux Singe avaient souvent scouté avant la réforme, ce qui leur donne un âge assez avancé aujourd'hui, difficile d'accompagner des éclaireurs en camp dans ce cas. Parmi les plus jeunes on en retrouve qui ont suivi un parcours similaire au président actuel de l'AGSE. La tendance est peut-être en train de s'inverser depuis la recatholicisation des SGdF ?


Difficile de généraliser sur ces plus jeunes post réforme et donc ex smarties bien plus nombreux que tu ne le suggères: j'en ai croisé quelques derniers "bouffant" encore du SdE à la moindre occasion, d'autres qui, si ils ne sont pas encore prêts à mettre une croix de CR SdE autour du cou, ne ménagent pas leur peine lorsqu'il faut accompagner à l'occasion des jeunes SdE, et d'autres encore qui ont sauté le pas...

Pour en revenir plus directement au sujet de ce fil, si il est indéniable que la société occidentale se sécularise, il ne faudrait pas en conclure que le besoin en accompagnement spirituel des jeunes disparaît. Le besoin n'est que plus enfoui, plus latent, plus difficilement identifié ou identifiable. Raison plus pour que le scoutisme "ne mette pas son mouchoir" sur le 5ème but et continue à faire grandir la totalité de la personne humaine.

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Qu'il puisse exister un besoin de spiritualité chez les jeunes vivant dans nos sociétés de plus en plus sécularisé c'est un fait souvent constaté (qui explique en partie le succès de certaines sectes ou formes extrêmes de religiosité). Le problème est de savoir qui est le plus à même de répondre à ce besoin et s'il ne convient pas d'attendre qu'il y ait une demande. Suivant les âges on doit aussi plus ou moins tenir compte des souhaits des familles, or il en existe un nombre non négligeable qui préfèrent un service minimum (j'en prends pour preuve les parents qui ayant fait baptiser leurs enfants ne les inscrivent pas au catéchisme dont le pourcentage croit depuis des décennies).

Comment définir le point d'équilibre entre le pas assez et le trop ?

En matière d'éducation de la foi on peut considérer qu'étant le plus compétent c'est du seul ressort de l'aumônier. C'est la position de beaucoup d'unités dans le scoutisme anglo-saxon, le rôle du chef se bornant à inclure dans son programme des temps religieux : prière, Scouts' Own, assistance aux offices religieux de ceux dont les parents le désirent. C'est assez différents dans les mouvements confessionnels de tradition latine, on s'attend à ce que le chef laïc participe aussi à cette éducation de la foi. Mais comment faire avec des jeunes chefs ne provenant pas de familles pratiquantes ou simplement croyantes, jeunes chefs qui se posent des questions et dont certains rejettent la religion (ou plutôt une certaine image de la religion). La partie consacrée à cet aspect du scoutisme en stages de formation se révèle souvent insuffisante ou peu adaptée dans ces cas là. Tous les groupes ne disposent pas d'un aumônier capable d'aider les chefs dans leur formation et la solution d'un accompagnateur spirituel (clerc ou laïc) est loin de s'imposer à l'esprit de jeunes chefs qui ont abandonné au mieux toute pratique après leur communion faite plus par convenance sociale que par conviction.

Je trouve que la solution proposée par le scoutisme confessionnelle catholique est intéressante mais ne s'applique qu'à des jeunes baignant déjà dans un bain catholique (que ce soit dans le grand ou le petit bassin). Pour avoir eu à m'occuper de gamins et avoir scouté avec de jeunes chefs qui n'avaient jamais baigné dans ce bain (soit qu'ils aient baigné dans d'autres bains, soit dans aucun) je ne la trouve pas évidente car parfois l'effet est contraire, parfois la graine tombe sur une terre stérile et ne germe pas, parfois l'effet est contraire et il y a un rejet de la religion telle qu'elle est proposée (ne dit on pas que les anticléricaux les plus féroces sont soit d'anciens élèves des écoles religieuses soit d'anciens séminaristes). Est-ce réellement l'objectif souhaité dans le scoutisme de dégoûter les gens de la religion car on n'arrive pas à trouver l'appât qui serait du goût du poisson pour reprendre une métaphore baden-powellienne ?

C'est sans doute peu vraisemblable dans une unité composée majoritairement de jeunes de même religion provenant de familles pratiquantes car il existe un effet de groupe et un besoin de se conformer aux normes du plus grand nombre. Cela l'est beaucoup moins dans des unités plus "bigarrées" comptant parfois une majorité de jeunes provenant de familles sécularisées. La question qui me préoccupe c'est que fait-on dans ce cas là ? Quelle est la solution ? Est-celle des EEdF, celle des ENF, celle des SGdF, celle des Britanniques, etc... ?
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Le 2010-10-11 07:52:00, Old GIlwellian a écrit :

[...] Cela l'est beaucoup moins dans des unités plus "bigarrées" comptant parfois une majorité de jeunes provenant de familles sécularisées. La question qui me préoccupe c'est que fait-on dans ce cas là ? Quelle est la solution ? Est-celle des EEdF, celle des ENF, celle des SGdF, celle des Britanniques, etc... ?


Un groupe scout ne peut pas prospérer "hors sol" ! Il suffit de voir l'histoire des EEDF et des EU... Qui accueille et héberge les groupes scouts, et pour quels services ? Les communes, les paroisses, les communautés ?

Peut-on continuer à s'affirmer "ouvert à tous" sans une proposition structurée en terme de programmes et d'activités sur la dimension spirituelle à vivre dans le scoutisme pour les jeunes qui n'ont pas les mêmes traditions familiales que celles du mouvement d'accueil ?

A titre personnel, je suis partisan d'une promesse scoute "universelle" qui engage et valorise la fraternité scoute AVANT la spécificité du mouvement qui est inscrite dans sa loi scoute.

Je réserverai la valorisation de l'engagement religieux spécifique à l'association dans l'engagement de chef, une mission éducative pour transmettre - entre autres - l'histoire, l'héritage et les valeurs propres à une spiritualité/religion.

Ce sont des questions délicates qui posent la question de la place des minorités et du rôle des majorités culturelles et cultuelles, de comment faire vivre ensemble les citoyens de demain, de la transmission de modèles minoritaires ou de l'assimilation au modèle majoritaire, de la capacité des maîtrises à prendre en compte ce qui ne fait pas partie du cursus scolaire et universitaire, ...

Une des pistes serait la création d'un forum national scout interreligieux, à l'image du forum mondial scout interreligieux qui réunit les différentes fraternités religieuses au sein de l'OMMS.

Ce serait un lieu dédié à la réflexion et aux échanges pour esquisser des réponses compatibles avec l'originalité et les spécificités du modèle français.


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Excellente idée Hocco !

On peut quand même faire remarquer si on en croit diverses enquêtes, pas seulement celle des instituts de sondage mais aussi de centres de recherche universitaires que la majorité culturelle et cultuelle en France serait plutôt de tendance séculière la laïcité étant bien implanté de notre pays et que la réalité du scoutisme en France est loin de refléter la réalité socio-culturelle du pays, certaines catégories étant sur-représentées (simple constatation).

Un groupe scout peut très bien être créé à l'initiative d'un groupe de citoyens : groupe de parents d'un établissement scolaire (cf. Henri IV et CHB chez les Zéclés, groupes de lycées français à l'étranger) d'un groupe de voisins dans une résidence ou un grand ensemble, d'un groupe de personnes de même origine ethnique (cf les groupes HDVN, ZHP, ANSR, ORYUR, Plastuny, Hongrois, autrefois Hai Ari et de nos jours Homenetmen existant ou ayant existé en France), d'une ambassade (USA, Grande Bretagne, Indonésie). Les communautés locales pouvant très bien ne pas avoir de référence religieuse spécifique. Le rattachement à une association confessionnelle ou non dépendant de beaucoup de circonstances extérieures, parfois des considérations très matérielles comme l'offre de local.

Un point très intéressant (comme toujours) dans l'intervention de Hocco : l'assimilation au modèle majoritaire, on pourrait aussi parler d'assimilation du modèle majoritaire. Quel est donc en France le modèle majoritaire ? C'est un point qui divise les opinions à en croire certaines réactions épidermiques quand on fait référence à l'héritage religieux de notre pays par exemple ou lorsque l'on rapporte certains propos du chef de l'Etat en présence d'autorités religieuses. C'est un point qui m'a posé problème il y a une trentaine d'années lorsque je préparait un mémoire sur le scoutisme anglo saxon. Les BSA ont été présenté à plusieurs reprises comme ayant contribué à l'intégration de jeunes issus de l'immigration ou de minorités ethniques dans la société américaine et l'intégration des valeurs fondamentales de l'identité nationale, certaines thèses de doctorat ont même été écrites à ce sujet. Le scoutisme en France peut-il se glorifier du même effet ? Pourtant telle était bien l'intention des introducteurs du mouvement scout en France : les Nicolas Benoit, Georges Bertier, Pierre de Coubertin Georges Galienne qui voulaient un mouvement scout d'unité nationale. Est-ce toujours le cas de nos jours ? Forme t-on en priorité des citoyens ou des membres de communautés religieuses, idéologiques ou ethniques ?
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Citation:
Le 2010-10-11 11:01:00, Old GIlwellian a écrit :

[...] Les BSA ont été présenté à plusieurs reprises comme ayant contribué à l'intégration de jeunes issus de l'immigration ou de minorités ethniques dans la société américaine et l'intégration des valeurs fondamentales de l'identité nationale, certaines thèses de doctorat ont même été écrites à ce sujet. Le scoutisme en France peut-il se glorifier du même effet ? Pourtant telle était bien l'intention des introducteurs du mouvement scout en France : les Nicolas Benoit, Georges Bertier, Pierre de Coubertin Georges Galienne qui voulaient un mouvement scout d'unité nationale. Est-ce toujours le cas de nos jours ? Forme t-on en priorité des citoyens ou des membres de communautés religieuses, idéologiques ou ethniques ?

Un point d'histoire et une remarque plus générale qui concerne les EI :

1- Une des raisons de la non-reconnaissance des EIF par le B.I.F. en 1938 est le fait qu'ils accueillaient trop d'étrangers, principalement allemands et polonais suite à la politique officielle ouvertement antisémite de ces deux pays.

L'action des EI à l'époque visait à l'intégration la plus rapide possible de ces jeunes étrangers dans la communauté nationale : cours de langue, ouverture de la cité Ségur avec des ateliers professionnels (menuiserie, ...).


2- Une des forces du scoutisme est de ne pas opposer citoyenneté et religion en en faisant deux de ces piliers éducatifs.

En ce qui concerne la formation citoyenne par le scoutisme, nous avons 100 ans de recul maintenant et d'estimables personnalités (et de simple citoyens) de TOUS nos mouvements donnent ou ont donné leur vie au service de la France. Le scoutisme est une "école citoyenne buissonnière" qui n'a que faire des clivages idéologiques et religieux.

De nombreux responsables communautaires et des militants du monde associatif juif de notre pays sont d'anciens EI qui continuent à l'âge adulte l'engagement de leur jeunesse avec une qualité d'écoute de l'autre qui les distingue bien d'autres parcours éducatifs (du moins celles et ceux qui n'ont pas oublié leur promesse de jeunesse).

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La promesse scoute universelle existe déjà c'est celle de l'OMMS

Sur mon honneur je promets de faire tout mon possible pour :
Servir Dieu et le roi ( ou dieu et mon pays;
Aider mon prochain à tout moment.
Obéir à la loi scoute .


A quelle chose près toutes les promesses sont à peu près celle là, en fait c'est la promesse de B P .

Maintenant pour la religion :

Le scoutisme est pragmatique, mais aussi chargé ,de spiritualité .
Le résultat , c'est que toutes les religions ont trouvé un lieu d'accueil dans le scoutisme .

le plus souvent, les religions ont trouvé, aussi un soutien , non négligeable,dans le scoutisme .

Elles n'y renonceront jamais .

Reste le cas des ENF, cas particulier du à la guerre scoute .
Les ENF accueillant tout le monde, il fallait une association comme celle là . Parce que le scoutisme doit accueillir tout le monde .
C'est dans l'esprit scout .

je crois qu'on essaye d'enfoncer une porte ouverte, le vrai problème c'est que la guerre scoute n'aurait jamais du exister et qu'elle ne doit pas exister et qu'avant tout chacun doit faire des concessions en commençant par saluer son frère scout .

Faisons simple, nous serons efficace !


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Hocco je me pose la question de savoir si justement ceux qui ne voulaient pas des EIF au sein du BIF en 1938 avaient cette conception du scoutisme facteur d'intégration. Vu leur parcours pendant certaines des années qui suivirent (oui il y eu même des anciens scouts dans la Milice et au sein de la Division Charlemagne ou dans une moindre mesure des commissaires de l'échelon national partisan de la collaboration avec l'occupant) il m'arrive d'en douter. Certains sites se revendiquant du scoutisme publient parfois des choses qui me font penser que leur conception de la citoyenneté et de l'intégration des minorités est peu compatible avec la vision que tu prônes. Or il arrive que ces mêmes sites mettent en avant leur particularisme religieux ou renvoient à d'autres sites se proclamant d'une religion mais dont certaines opinions ont sinon des relents d'antisémitisme et d'islamophobie mais sont franchement xénophobes. Cette conception étroite de l'identité nationale qui se pare abusivement du manteau de l'identité chrétienne est elle acceptable dans le scoutisme ?
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Le 2010-10-11 07:52:00, Old GIlwellian a écrit :

Qu'il puisse exister un besoin de spiritualité chez les jeunes vivant dans nos sociétés de plus en plus sécularisé c'est un fait souvent constaté (qui explique en partie le succès de certaines sectes ou formes extrêmes de religiosité). Le problème est de savoir qui est le plus à même de répondre à ce besoin et s'il ne convient pas d'attendre qu'il y ait une demande. Suivant les âges on doit aussi plus ou moins tenir compte des souhaits des familles, or il en existe un nombre non négligeable qui préfèrent un service minimum (j'en prends pour preuve les parents qui ayant fait baptiser leurs enfants ne les inscrivent pas au catéchisme dont le pourcentage croit depuis des décennies). […]


Tenir compte du souhait des familles : absolument, et c’est pour le moins ce que font les associations confessionnelles, en particulier en étant très claires sur leur caractère confessionnel. La diversité des associations permet justement aux familles de choisir le « niveau de service » qui leur convient et c’est bien ainsi.

La vision d’une seule association qui imposerait un unique « niveau de service » irait à l’encontre de la liberté de choix des familles, sachant que l’attente peut varier entre un service minimum et un service maximum.

« Attendre qu’il y ait une demande » : il y a un besoin latent chez les enfants de s’instruire et de se développer intellectuellement, mais dans pas mal de cas, si il fallait que les parents attendent une demande explicite des enfants pour les mettre à l’école, les classes seraient bien vides. Donc attendre une demande mais il faut qu’elle puisse venir des parents pour les jeunes!

Il y a des parents qui n’ont pas inscrit leur enfant baptisé au catéchisme mais font choix de le mettre dans une association confessionnelle de scoutisme. Une autre variante du service minimum.

Citation:
Le 2010-10-11 07:52:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] En matière d'éducation de la foi on peut considérer qu'étant le plus compétent c'est du seul ressort de l'aumônier. C'est la position de beaucoup d'unités dans le scoutisme anglo-saxon, le rôle du chef se bornant à inclure dans son programme des temps religieux : prière, Scouts' Own, assistance aux offices religieux de ceux dont les parents le désirent. C'est assez différent dans les mouvements confessionnels de tradition latine, on s'attend à ce que le chef laïc participe aussi à cette éducation de la foi. […]


Et pourtant, strictement, il y a quand même pas d’activités dans le scoutisme où le chef n’est pas le plus compétent (on peut toujours trouver des spécialistes bien plus pointus – en froissartage, il n’y a qu’à aller voir Buffle et Grizzly...) et pourtant c’est lui qui en a la responsabilité.

L’approche de l’Association des Scouts du Canada ne semble pas être en phase avec ce que tu décrit…Ils sont pourtant Anglo Saxons. Peut être le résultat d’une trop grand influence des SdF !


Citation:
Association des Scouts du Canada SOC 1006 a écrit :



La dimension spirituelle dans le scoutisme n’est donc pas une activité occasionnelle insérée dans une réunion d’unité pour que le côté spirituel soit considéré comme plus ou moins traité jusqu’au mois suivant. Il s’agit de la manière dont les scouts vivent toute leur vie.

[…]

Il n’y a pas de scoutisme sans développement spirituel. Pour aider les jeunes à se développer sur le plan spirituel, un animateur scout n’a pas à faire des cours de religion, mais tout simplement à proposer des activités pratiques, suivant le principe de l’éducation par l’action. C’est pourquoi le développement spirituel n’est pas un programme spécial parallèle au programme scout; il doit être pleinement intégré à l’intérieur du programme scout.

[…]

Quelles que soient leurs convictions religieuses — ou leur absence de convictions —, les adultes éducateurs dans le scoutisme ne peuvent se soustraire à l’obligation d’aider chaque jeune à progresser vers un objectif de développement spirituel. Sinon, ils manquent à leur engagement de responsables et d’éducateurs scouts.

Toute équipe d’animation d’une unité scoute a la responsabilité, parce qu’elle est au service d’une pédagogie propre, de faire en sorte que soit convenablement vécu dans cette unité tout ce qu’implique le développement spirituel des jeunes qui lui sont confiés. Et cela, comme le veut la pédagogie scoute.

Si, pour une raison ou une autre, les adulte éducateurs d’une unité se voient incapables d’animer comme il se doit le climat et les activités de développement spirituel dans leur unité, il leur faudra s’adjoindre quelqu’un qui en est capable. Ce dernier, un agent de développement spirituel, travaillera en étroite union avec les autres membres de l’équipe, qui devront l’appuyer dans sa tâche.

[…]

Un adulte éducateur dans le scoutisme doit se donner la formation qui l’aidera à mieux assumer sa tâche. Car on ne s’improvise pas éducateur. En ce qui concerne le développement spirituel, l’adulte éducateur doit connaître et pouvoir mettre en application ce que la proposition pédagogique de sa branche lui suggère.

[…]

Les responsables de groupe doivent aider les équipes d’animation de leur groupe à faire vivre aux jeunes le développement spirituel. Ils les encouragent, ils leur facilitent une formation en la matière, ils les aident, le cas échéant, à s’adjoindre un agent de développement spirituel. Et s’il le faut, ils leur rappellent leurs responsabilités. Au besoin, ils confient ces tâches à un agent de développement spirituel. […]


Citation:
Le 2010-10-11 07:52:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Je trouve que la solution proposée par le scoutisme confessionnelle catholique est intéressante mais ne s'applique qu'à des jeunes baignant déjà dans un bain catholique (que ce soit dans le grand ou le petit bassin). Pour avoir eu à m'occuper de gamins et avoir scouté avec de jeunes chefs qui n'avaient jamais baigné dans ce bain (soit qu'ils aient baigné dans d'autres bains, soit dans aucun) je ne la trouve pas évidente car parfois l'effet est contraire, parfois la graine tombe sur une terre stérile et ne germe pas, parfois l'effet est contraire et il y a un rejet de la religion telle qu'elle est proposée (ne dit on pas que les anticléricaux les plus féroces sont soit d'anciens élèves des écoles religieuses soit d'anciens séminaristes). Est-ce réellement l'objectif souhaité dans le scoutisme de dégoûter les gens de la religion car on n'arrive pas à trouver l'appât qui serait du goût du poisson pour reprendre une métaphore baden-powellienne ? […]

Pour filer la même métaphore, il est effectivement contre productif de jeter quelqu’un dans un bain contre son gré et sans l’avoir préparé… pas la meilleure manière de lui apprendre à nager ou de lui donner le goût du bain.

Citation:
Le 2010-10-11 11:01:00, Old GIlwellian a écrit :

[…] Forme t-on en priorité des citoyens ou des membres de communautés religieuses, idéologiques ou ethniques ?


Est-ce si binaire, est il nécessaire de choisir? L’AGSE écrit dans son livre blanc qu’ « Elle entend bien par son action éducative participer à la formation d’hommes et de femmes qui s’impliqueront activement au mieux de leurs possibilités, avec honnêteté et droiture, dans la vie
de la société et de l’Église ».

FSS
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Le 2010-10-11 17:35:00, Old GIlwellian a écrit :

[...]Cette conception étroite de l'identité nationale qui se pare abusivement du manteau de l'identité chrétienne est elle acceptable dans le scoutisme ?

En quoi le scoutisme pourrait-il légitimer un abus?

FSS
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hocco
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Le 2010-10-11 17:17:00, mendu1 a écrit :

La promesse scoute universelle existe déjà c'est celle de l'OMMS

Sur mon honneur je promets de faire tout mon possible pour :
Servir Dieu et le roi ( ou dieu et mon pays;
Aider mon prochain à tout moment.
Obéir à la loi scoute .


A quelle chose près toutes les promesses sont à peu près celle là, en fait c'est la promesse de B P.

Je parlais de l'insigne de promesse, PAS du texte qui est bien entendu proche de celui de B-P.

Un symbole religieux comme insigne de promesse valorise la dimension religieuse au détriment de la fraternité scoute qui est, elle, à partager à l'âge scout (déjà évoqué).

Un symbole religieux valorisant l'engagement de chefs est, lui, signifiant. A chaque âge de découvrir une nouvelle dimension du scoutisme.
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Pour l'insigne, il y a déjà la fleur de lys, c'est vrai que tout le monde ne la porte pas, et c'est dommage .

Parce que ça aiderait au rapprochement, sauf si on n'en veut pas .
Moi, je crois qu'il y a tout ce qu'il faut .

La seule chose qui manque , c'est la bonne volonté . Après, ça sera très facile de se mettre d'accord .
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Citation:
Un symbole religieux comme insigne de promesse valorise la dimension religieuse au détriment de la fraternité scoute qui est, elle, à partager à l'âge scout (déjà évoqué).

Ben non.
1- Parce qu'il semble logique que l'insigne reflète l'engagement (donc engagement devant Dieu -> insigne religieux)
2- Parce que ça dépend comment il est dessiné (cf. par exemple les insignes du SF avec présentation commune, voire à une époque je crois dessin du lys commun)
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