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PRÉSENTATION DES
TROIS GRANDS MOUVEMENTS


LES GUIDES & SCOUTS D'EUROPE

Sommaire

Qui sont les Scouts d'Europe
Les branches
Les textes officiels
Le Baussant
L'Europe


HISTORIQUE

voir naissance du mouvement

Qui sont les Scouts d'Europe ?

 Lorsqu'après la guerre le scoutisme a eu du mal à se relever, et lorsque que certains scouts de France ont commencé à vouloir changer de méthode en 1962, beaucoup de scouts ont voulu rester fidèle au scoutisme tel que Baden Powell et le père Sevin l'ont voulu et fait. Entre 1958 et 1963 sont relevés des Troupes, et après quelques essais isolés (dont le plus réussi furent les Europa Scouts), les efforts se coordonnent et la fédération des scouts d'Europe est créée (FSE), ainsi que les Guides d'Europe, regroupés dans l'Association des Guides et Scouts d'Europe (AGSE). Ce scoutisme renoue fermement avec le scoutisme traditionnel de Baden Powell, et se démarque par un très fort caractère catholique, (sauf certaines Troupes protestantes qui peuvent être reconnues), sans équivoque. Ainsi, il sera difficile d'accueillir des garçons non chrétiens (ou qui ne désirent pas le devenir). Le scoutisme tel qu'il est conçu par les scouts d'Europe fait passer Dieu au même plan que toute autre activité. Ce n'est donc pas une colonie de vacances ouverte à tous avec possibilité de messe. C'est plutôt un groupe de jeunes garçons ou filles qui veulent apprendre à devenir chrétien avec tout ce que cela implique dans la vie concrète (vie sociale, vie personnelle, vie de famille, etc...), mais à l'aide d'une pédagogie saine au contact de la nature, oeuvre de Dieu, et dans le scoutisme.

  • La chartre des Principes Naturels et Chrétiens du Scoutisme Européen a été signé à Paris le 15 Juin 1965.
  • La F.S.E. est déclarée sous le statut de la loi 1901 et a été agréé par le secrétariat à la jeunesse et aux sports le 19 novembre 1970.
    Avec 26 000 membres en France, la FSE est le deuxième mouvement scout en France, mais il s'étend dans toute l'Europe.
  • La F.S.E. est déclarée sous le statut de la loi 1901 et a été agréé par le secrétariat à la jeunesse et aux sports 19 novembre 1970

  Les scouts d'Europe ont voulu conserver la pédagogie insufflée par BP et le Père Sevin. Ainsi les troupes ne sont-elles pas mixtes. Les garçons se développent et progressent sans que l'autre sexe ne vienne interferrer involontairement et embrouiller les jeunes en quête d'identité et de caractère.

Ils construisent leur pédagogie, autour des 5 buts du scoutisme, entre autres choses.
Ils sont les même que les Suf et SdF

                                      - la santé
- le sens du concret (débrouillardise)
- le caractère
- le sens du service
- le sens de Dieu

LES BRANCHES

Les garçons sont séparés en trois tranches d'âge ainsi : LOUVETEAUX (8-12 ans) ; SCOUTS (12-17 ans) ; ROUTIERS ( 18-21 ans ou +)
Les filles sont divisées ainsi : LOUVETTES, GUIDES et GUIDES AÎNÉES, selon les même tranches d'âge.

  Les scouts d'Europe ont décidé d'élaborer une pédagogie différente pour les filles et pour les garçons, à l'instar du scoutisme voulu par ses fondateurs, et sont donc non mixtes. Ils répartissent leurs membres selon trois âges :

  GARCONS FILLES
Âge nommés appartenant à nommées appartenant à
7-12 Louveteaux Meute Louvettes Clairière
12-17 Scouts Troupe Guides Compagnie
17-21 Routiers Clan Guides aînées Feu

Cela permet ainsi d'émuler les plus jeunes par l'exemple des plus vieux, et de responsabiliser d'avantage les plus vieux, qui doivent faire face aux plus jeunes.

Les louveteaux et louvettes:

  Une Meute (ou une clairière) fonctionne avec quatre sizaines, composées de six louveteaux chacun, dont un sizenier (le chef de sizaine) et un second, qui auront déjà un peu de responsabilités. Il y a en général quatre sixaine: les Blancs, les Bruns, les Gris et les Noirs. La pédagogie se sert du "Livre de la Jungle" de Rudyard Kipling, les chefs portant les noms des personnages du roman: Akela sera le chef de Meute, Baghera le 1er assistant, Baloo, Kaa et tant d'autres les autres assistants. Ils portent les noms de sages animaux de la Jungle, qui éduquent et jouent avec Mowgli. Le fonctionnement est basé sur une émulation par des aventures de la jungle telles que Kipling les conte, avec une saine loi qui est celle des animaux de la jungle (sauf des bandarlogs, qui sont des singes indisciplinés et qui cherchent à entraîner les louveteaux hors du droit chemin).

  Ils portent une chemise bleue ciel, et un short bleu marine, et leur insigne de promesse est une tête de loup rouge sur le bérêt.
Le monde de cet âge est donc celui du livre de la Jungle, et Mowgli est leur modèle: le jeune garçon débrouillard capable de s'adapter à tout, qui apprend de la Jungle et lui rend en retour. Les chefs organisent régulièrement des conseils avec leurs louveteaux, pour leur parler de leur progression: c'est le "rocher du conseil"

  Leur progression se fait sur 2 ou 3 ans. Au cours de la première année, ils vont prononcer leur promesse, une fois qu'il seront jugés prêts et après avoir passé des épreuves tout au long de l'année montrant leur progression. Ils auront aussi préalablement dû rencontrer personnellement l'aumônier de la Meute: un prêtre (appelé conseiller religieux).
Une fois la Promesse prononcée, le louveteau cesse d'être une "patte tendre" et devient comme tous les autres un garçon sur lequel les autres doivent pouvoir s'appuyer (la patte tendre est un peu plus choyée, même si elle ne s'en rend pas compte. Après la promesse, les même services que tous lui seront demandés (vaisselle, bois...) : il s'est engagé, et il aide généreusement, même quand cela tombe le mauvais jour. Mais sa progression continue, en travaillant à obtenir sa "preimère étoile" puis sa deuxième étoile". Normallement, arrivé à ce stade, le garçon est sur le point de monter à la Troupe (ce qui est parfois un moment douloureux, tellement la pédagogie de la Meute est basée sur la FAMILLE. L'enfant doit la quitter, et partir à l'aventure vers les grands, tout comme Mowgli.)

 

Les Scouts:

   Les scouts ont quitté le monde de l'enfance et celui du livre de la Jungle. Les enfants de 12-13 ans jouent avec de plus vieux qui peuvent avoir parfois jusqu'à 17 ans. Un nouveau venu qui n'est pas passé par la meute se verra remettre solennellement un foulard aux couleurs du groupe, et tous salueront le nouveau membre. La remise du foulard est déjà une intégration du nouveau, et se fait après un temps d'observation (pour que le nouveau décide de rester toute l'année). Les couleurs du foulards ont un sens symbolique (religieux ou historique) qui peut être expliqué à ce moment.

  Une Troupe (ou une compagnie) est constituée de patrouilles (cordée en cas de troupe de montagne, équipage pour des marins), avec 8 personnes maximum dans celle-ci (6 ou 7 est conseillé). Il existe une certaine hiérarchie dans la patrouille, du moins avec le CP (chef de patrouille) et le second, qui ont été désignés (pour le CP) ou accepté (pour le second) par les chefs de l'unité lors d'un conseil nommé "cours d'honneur". Cette hiérarchie a le rôle évident de responsabiliser les intéressés, tout en enseignants aux autres la confiance en leur aînés que les chefs ont jugé capables. Mais les postes à responsabilité ont aussi leurs inconvénients.
Il est très fortement déconseillé pour une troupe d'avoir plus de 4 patrouilles (ce qui donne presque 30 garçons), et 4 est le bon chiffre à atteindre. La mission des chefs (ou cheftaine) est "d'éduquer les jeunes gens qui leur sont confiés en s'efforçant de faire grandir tous les aspects de leur personnalité, dévellopper le "maximum personnel" de chacun d'eux, les amener à réaliser progressivement leur unité de vie, en leur donnant le Christ comme modèle de vie humaine parfaitement accomplie et comme chemin vers le bonheur" (Jean-Michel Permingeat (CNGS))
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Grand jeu national Impeesa 2010
(Cinquantenaire du mouvement)

   Les scouts fonctionnent donc en patrouille dirigée par un "chef de patrouille", ou CP. Ces patrouilles portent le nom d'un animal (Cougard, Renard, Lion...), le "Totem de patrouille", qui sert à l'émulation des garçons, qui poussent régulièrement le "cri de patrouille". Le CP porte le Staf, un bâton au bout duquel est accroché un fanion sur lequel est représenté le totem de la patrouille . Ce staf est le symbole de sa charge: et il est à la fois utile, et pesant pafois... comme sa patrouille. L'ensemble des patrouilles forment une troupe, dirigée par une Maîtrise composé du chef de troupe et de ses assistants. Le chef de troupe a plus de 21 ans. Le CP a souvent autour de 16 ans, et il va s'occuper avec beaucoup d'attention de son nouveau "patrouillard", plus petit et plus faible que les autres. Le nouveau venu n'est pas encore scout tant qu'il n'a pas prononcé sa promesse. Il s'y attelle et se prépare en passant des "épreuves", que ses chefs signent et aident à passer. Ses épreuves sont là pour garantir une progression mais aussi un minimum de connaissance de la vie scoute qui permettront ensuite à tous de savoir qu'on peut compter sur lui: il est vraiment des nôtres, il est capable !
   Après une entrevue avec le conseiller religieux (prêtre), le futur scout vit une veillée de Promesse, qui lui est consacrée entièrement (ils peuvent être 3 ou 4 en même temps), et où on l'aide à prier, à méditer sur sa promesse, à la comprendre, (ce qui est déjà en travail depuis longtemps) et où lui même fait part de ses réflexions, de manière solennelle. Puis on peut lui faire prononcer sa promesse. Cela se fera le soir, ou le matin, à des heures calmes, dans des hauts-lieux, qui évoque la beauté, (au pied de ruine, entouré de torches, d'une belle église de campagne isolée, au sommet d'un mont avec une vue magnifique...). Que le scout s'en souvienne avec plaisir ! L'insigne de la Promesse est une croix de Jérusalem cerclée, en fer, bénie et accrochée au béret.
  Dans sa promesse, le scout s'engage à servir aussi l'Eglise, et la promesse est rattachée au baptême. Ceci explique que chez les scouts d'Europe, il n'y aurait aucun sens à ce qu'un musulman ou qu'un juif prononce cette promesse, à moins d'être en chemin catéchuménal. (des troupes protestantes existent cependant).

   Une fois la promesse prononcée, il devient scout, et sa progression continue. Il prend un "poste d'action" au sein de la patrouille, et la patrouille lui fait confiance. (par exemple: cuisinnier, topographe, etc...). S'il ne prend pas sa tâche au sérieux, c'est toute la patrouille qui en pâtira, car personne ne peut le remplacer au pied levé. Il progressera personnellement en passant des badges d'aptitude (toute sorte de talents), et avec sa patrouille surtout, qui travaille à la réussite du grand camps de fin d'année. Le Chef de troupe donne les points faibles à travailler, les points fort dans lesquels il veut voir la troupe exceller (quand cela arrive).

  Le thème du grand camp est choisi en conseil des chefs (CDC), avec le chef (de troupe) et les assistants, et les CP, mais ce sont surtout ces derniers qui choisissent. Ils ont pour cela fait régulièrement des conseils de patrouille (CDP) avec leur patrouillards pour avoir leurs idées, et généralement pour résoudre les problèmes dans la patrouille, ou donner les directives et enjeux, ou pour la motiver avant un jeu. le CDC est le lieu fondamental de la vie de la troupe. Les CP ou le chef de troupe (le CT, quoi!) proposent des idées, des thèmes de jeu, des points de progression, des problèmes à résoudre, et aident les chefs dans leur souci pédagogique. Les CP sont impliqués, même si en dernier ressort, c'est le CT qui décide (mais cela ne marchera pas si ses CP ne le suivent pas!). un autre lieu important de la vie de troupe est la cours d'Honneur (CdH), conseil où l'on prend à part un scout, pour le féliciter, l'encourager, ou l'avertir d'un problème à résoudre rapidement.

  Toute l'année est donc tendue vers le grand camp, qui a une couleur particulière chaque année, en fonction de ce qui est prévu (en fonction du niveau global de la troupe): ex: installations en hauteur, cité lacustre, construction d'une tour d'affut, descente de rivière... L'année se centre sur ce qui se fera en camp.

  Au cours de la seconde année, notre louveteau devenu scout aura commencé a acquérir quelques badges, il s'orientera vers la "seconde classe". Le travail réclamé est plus sérieux, et demande un peu d'investissement, selon le niveau du scout, mais il peut choisir ses épreuves en fonction de ses goûts et de ses spécialités. Cette préparation s'achève par un Raid d'une journée et d'une nuit, qui se parcourt avec un autre "seconde classe". C'est un moment fort pour tous. La seconde classe se donne sous la forme d'un emblème vert à coudre sur son uniforme, à l'épaule. Plus tard, il passera la première classe (rouge), qui réclame pour le coup de très bonnes compétences. Un "première classe", dans quelque troupe qu'il se retrouve un jour, sera la garantie d'un niveau technique, spirituel... - scout finalement - sur lequel les chefs pourront s'appuyer.


4 CP. Ils se retrouvent régulièrement pour trouver le moyen d'émuler leur patrouillards.

   A ce stade, il ne reste plus au scout qu'à passer des brevets majeurs (donnés en métal ceux là, et non en tissus), mais difficiles à obtenir, et gage d'une progression majeure. Des circonstances propices sont aussi du jeu, car on ne passe pas ces badges là tout seul, mais souvent avec sa patrouille. Il faut donc qu'elle soit mise au niveau elle aussi. Un scout devenu CP peut même avoir les vélléités de lancer sa patrouille dans un défi cîme, pour réaliser quelque chose d'extraordinaire (tout à leur discrétion: installations scoutes magnifiques, relais optique sur 10 km, etc...). Il reste aussi au scout le défi de devenir RAIDER (ce sont deux petites ailes cousues sur la poitrine), ce qui se popularise, à ce que je remarque, et c'est bien (autrefois, il était eu ordianire de rencontrer un Raider). Tout cela se choisi en CdH, avec les chefs.

  Vous le voyez, la pédagogie est cependant surtout basée sur la patrouille. Le garçon qui progresse seul, sans faire progresser aussi sa patrouille se trouvera vite gêné, arrêté, et devra s'occuper de ses frères scouts. La pédagogie est la suivante: l'exemple donné aux plus jeunes par les plus vieux, la confiance réciproque, le souci du plus vieux pour le plus jeune et le souci de ne jamais cesser de progresser.

 

Les Routiers

  Quand le scout atteint les 16 ans, il est souhaitable qu'il "monte à la route", pour laisser la place à d'autres CP à la troupe, ou simplement parce qu'il est en approche du monde adulte, et qu'il doit s'y préparer. L'uniforme change peu: il quitte le short bleu pour un pantalon bleu, et change de foulard, qui devint brun: couleur de pauvreté, d'humilité (bure des franciscains). Tous les routiers du monde portent ce foulard, et plus rien ne les distingue d'une ville à l'autre (hormis un discret insigne à l'épaule, pour se reconnaître, mais qu'avait déjà les scouts et les louveteaux). Tout badge, bravet majeur et même ailes de Raider est retiré, en signe d'humilité (c'est parfois difficile pour ceux qui viennent de l'obtenir, et qui montent à la route !)

  Un Clan (ou un feu) est constitué d'équipes. Les Chefs d'équipes sont en fait des assistants au chef de Clan, car il n'y a plus vraiment de hiérarchie à ce niveau là du scoutisme. Pourquoi ? parce qu'à présent, chacun a un niveau de compétence de base relativement correct, (en général, mais toujours en progression), et apprend ainsi à ne plus attendre les instructions de la hiérarchie, mais à anticiper, agir de soi-même: il se prend en main. La spiritualité de la Route entraîne les routiers (et les guides aînées) sur les traces du Christ. L'accent est mis très sérieusement sur l'aspect spirituel des âmes qui font partie du Clan. Et le chef de Clan n'a pas la même autorité que le chef de Troupe: il est là pour aider, mais il est davantage là comme un grand un frère, donnant un exemple de vie d'adulte mûre et responsable.
Les principaux moteurs de la pédagogies sont:
- L'heure route (ou moment lumière): une heure par jour, un temps de méditation. Il peut passer à un temps de prière.
- La marche : des pélerinages, de grandes randonnées dans la nature, pour se rapprocher de Jésus...
- Des activité fortes: pour forger un caractère, se découvrir (ainsi que ses limites)....
- Une vie de communauté: l'equipe n'est plus le lieu de désordres vaincus à coup d'ordres, mais une communauté où chacun sait qu'il a à faire de son mieux pour vivre avec les autres.

  La progression n'est plus basée sur les mêmes principes: il n'y a plus d'épreuve à passer, il n'y a plus de grands jeux, il n'y a pas de promesse (elle a été dite chez les scouts, et demeure pour la vie.) La progression ne va plus se faire selon un schéma proposé prêt à l'emploi. Les garçon sont regroupés en "équipes", et l'ensemble des équipes forment le "Clan". La Maîtrise est constituée du chef de Clan, et de ses assistants qui sont en fait les chefs d'équipe. Mais ici le sens du chef n'a plus rien à voir avec ce qui se vivait à la Troupe. Les routiers peuvent très bien se passer de leur chef d'équipe, qui n'est un peu là que pour organiser, proposer des activités, répartir les rôles quand cela ne se fait pas tout seul,etc... Il n'a rien à enseigner cette fois, hormis le "style" de la route: basé sur l'initiative, le service, les grandes activités. Les activités sont plus sportives,et demandent plus de compétence (escalade, rappel, descente de rivière, etc...). Mais c'est à chacun de se prendre en charge, avec les autres s'ils le veulent, pour se préparer. Les Routiers sont souvent majeurs, ce qui explique la différence de pédagogie: on s'adresse à des adultes.

   La vie de la Route est marque par ce qu'on apelle "l'Heure Route" ("Moment Lumière" chez les Guides Aînées). Il s'agit d'un temps d'une heure, pris quotidiennement, pour méditer, réfléchir, faire le point, non pas sur sa progression dans le scoutisme, mais sur sa vie, de manière globale... temps pour prier aussi, car il se prend sous le regard du Seigneur. On peut s'aider de lectures. La Route passe aussi par les pieds, et on essaye de vivre l'ascèse de la Route, la vie du pélerin sur Terre: d'où la proposition de la route à parcourir.

  La progression est surtout spirituelle (et humaine donc), et passe souvent par le service. Le routier arrivant au Clan, après un temps d'adaptation, décidera de se préparer à parcourir sa "Longue piste". Il devient alors "Equiper Pilote" (EP). Au terme de la préparation, un Raid de 3 jours ("la longue piste") a lieu, que le Routier prépare seul avec son parrain. Il lui est demndé de passer au moins une journée de désert, sans rencontrer personne à qui parler. C'est un grand moment de remise en question de sa vie, et de réflexion. Au terme, le Routier deviens "Routier Pilote" (RP). Il s'engage à vivre un service concret et régulier d'une durée de 3 ans.
   Au bout de ces trois années (pendant lesquelles souvent il quitte la Route), il peut décider de s'engager vers le "Départ Routier". c'est un engagement solennel d'entrée dans la vie adulte comme citoyen catholique. Il s'y trouve un renouvellement de la Promesse, qui complète l'ancienne. C'est un très bel engagement, à vivre selon le modèle du Christ, comme Homme, dans la cité. Le Routier, ou chef (puisque c'est souvent ce qu'il est devenu) devient alors "Routier Scout" (RS).
Il est arrivé au terme, et le scoutisme n'a plus, dans sa pédagogie du moins, à lui apporter: il est désormais seul pour vivre son scoutisme. Mais il s'agit désormais de tenir le cap, d'apporter en retour, de se souvenir en tout que l'on est scout, et calquer sa vie à cet idéal évangélique est un labeur de tous les jours. Ce n'est rien d'autre que le travail de la sainteté, qui n'est pas réservé à quelques hommes !

Les Chefs

   Les Chefs sont des jeunes garçons ou jeunes filles de 18 à 25 ans. Ils sont totallement bénévoles, et ne se paient en retour en aucune manière. Bien souvent, le chef dépense même plutôt temps et argent pour l'oeuvre de service dans laquelle il s'investit.
   Les chefs sont formés par la FSE avant ou pendant qu'ils exercent. Les stages de formations s'apellent des CEP (Camps-Ecole Pédagogie), et durent une semaine. Il y a le CEP 1 pour être assistant, et le CEP 2 pour être chef (après un CEP 1). Il existe encore d'autres camps écoles de formation pour les autres service exercés dans la hiérarchie du mouvement (SENAMCO, MacLAREN...). Les CEP sont distincts selon la branche dans laquelle le chef veut servir. Ainsi y a-t-il des CEP pour louvetiers, des CEP pour chef de Troupe, et des REAP (Route école approfondie) pour les chefs de Clan. Un chef formé par un de ces camps n'est donc pas interchangeable dans une autre branche(sauf dispense), chaque formation étant spécifique à la tranche d'âge correspondante, à la pédagogie à employer (il sont donc aussi très différents selon qu'il s'agit d'encadrer des Scouts ou des Guides ). Ces CEP peuvent faire l'objet d'une demande d'équivalence BAFA, mais elle n'est pas automatique.

   Les Chefs sont normallement passés par la Route (les Cheftaines par le Feu, l'équivalent pour les filles), et accomplissent leur service de Chef dans le cadre d'un engagement, mais ce n'est pas toujours le cas. les chefs connaissent néanmoins le style route, ne serait-ce que par leur formation, et tâchent de la vivre au camps. Ils savent qu'ils doivent prendre un temps de recul journalier par rapport au flot d'activité pendant le grand camp (Heure route raccourcie), ils prient ensemble le soir ou le matin...

   Le chef et ses assistant forment la Maîtrise. Les Maîtrises de plusieurs Troupes et Meutes dans un même District peuvent se regrouper de temps en temps dans l'année pour une activité de type Route. Elle devient alors temporairement un clan Intermaîtrise (Clim). Comme ce sont souvent d'anciens routiers, qui ont pris de la bouteille, il est force de constater que ce sont souvent des clans modèles, fonctionnant parfaitement bien et pour la prise en charge des service, et du temps de prière, et sont redoutablement efficace. (Un Clim dans un Clan normal est souvent un bon moyen d'éduquer les routiers (certaines mauvaises habitudes mises à part). Chef, penses-y !).

   Le Chef n'a pas toujours le temps de participer aux activités de route, ce qui est très regrettable mais aussi normal, car il est aussi étudiant, et son devoir est aussi de réussir ses études.

LES TEXTES

Voici les textes que le scout connaît par coeur:

LA PROMESSE

Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu,
Je m'engage
A servir de mon mieux
Dieu, l'Eglise
Ma Patrie et l'Europe

A aider mon prochain en toute circonstance
A observer la loi scoute.

LA LOI SCOUTE

  1. Le scout met son honneur à mériter confiance.
  2. Le scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés.
  3. Le Scout est fait pour servir et sauver son prochain
  4. Le Scout est l'ami de tous et le frère de tout autre scout.
  5. Le scout est courtois et chevaleresque
  6. Le scout voit dans la nature l'oeuvre de Dieu: il aime les plantes et les animaux.
  7. Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
  8. Le scout est maître de soi: il sourit et chante dans les difficultés.
  9. Le scout est économe et prend soi du bien d'autrui.
  10. Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes

LES PRINCIPES

 

  • Le devoir du Scout commence à la maison
  • Fidèle à sa Patrie le scout est pour l'Europe unie et fraternelle.
  • Fils de la chrétienté le scout est fier de sa foi: il travaille à établir le Règne du Christ dans toute sa vie et dans le monde qui l'entoure.

LA LOI GUIDE

  1. La Guide met son honneur à mériter confiance.
  2. La Guide est loyale à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés.
  3. La Guide est faite pour servir et sauver son prochain
  4. La Guide est bonne pour tous et soeur de toute autre guide.
  5. La Guide est courtoise et généreuse.
  6. La Guide voit dans la nature l'oeuvre de Dieu: elle aime les plantes et les animaux.
  7. La Guide obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
  8. La Guide est maîtresse de soi: elle sourit et chante dans les difficultés.
  9. La Guide est économe et prend soi du bien d'autrui.
  10. La Guide est pure dans ses pensées, ses paroleset ses actes

LES TROIS VERTUS :

FRANCHISE          DEVOUEMENT        PURETÉ

 

LE BAUSSANT

La Croix à huit pointes:

  En 1917, le Père Sevin avait déjà lancé des troupes avant la création officielle du mouvement des scouts de France (en 1918). Avant de choisir la croix potencée de Jérusalem, il avait choisie pour une troupe de Lille la croix à huit pointes des Chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, parce qu'ils unissaient l'idée de service et de dévouement au souvenir du lieu même où est né le christianisme.

  La croix à huit pointes fut aussi celle des Templiers, ordre religieux fondé vers 1118 (qui la prirent de sable sur argent, tout comme leur Baucéans), en souvenir de l'Ordre des hospitaliers de St Jean de Jérusalem, fondé vers 1070, dont ils étaient issus. Leur mission était en effet de protéger les routes de pélerinage en Terre Sainte des attaques des Turcs qui revenaient en force et enlevaient beaucoup de chevalier pour les rançonner (pratique courante). Elle symbolisait les huit béatitudes du sermon sur la montagne de Jésus, véritable "programme de vie".
. Cette Croix orne les armes de l'abbaye de Morimond (1115), fille de l'abbaye de Citeaux, re-fondée par St Bernard de Clairvaux (1090-1153), et est la reprise de l'ordre des frères de l'hôpital Saint Jean (de Jérusalem). Cet ordre se réfugia sur l'île de Rhodes vers 1308, puis sur l'île de Malte vers la moitié du XVI eme siècle (on appelle donc encore cette croix "Croix de Malte"). L'ordre changea alors de nom, et est le seul vrai Ordre de chevalerie encore existant. (Ordre de Malte).
. On retrouve cette croix en plusieurs exemplaires sur les armes de B.P. ! (ainsi que sur la paroi du Saint Sépulcre à Jérusalem)

Dans le premier article des statuts fédéraux de la FSE fondée en 1956, il est indiqué : « Il est fondé, sous le nom “FÉDÉRATION DU SCOUTISME EUROPÉEN”, une association scoute internationale, composée de sections nationales et dont le but est de pratiquer le scoutisme de Baden-Powell dans le cadre de l’idée européenne et sur les bases chrétiennes que postule l’idée d’Europe unie. »
   C'est pourquoi l’insigne de la croix rouge des hospitaliers de Saint-Jean – aussi appelée croix de Malte – est choisi, en y apposant la fleur de lys insigne mondial du scoutisme que B.P. avait lui-même choisi, en remplacement de la fleur de lys anglo-saxon avec la flèche.
Cet insigne fut redessinée par Pierre Joubert en 1957 (alors indépendant du mouvement).

L'origine du baussant noir et blanc:

En 1966, l'organisation organisa un grand pélerinage au mont Saint Michel, afin de célébrer la fin du Concile et le millénaire du mont..
Un grand jeu était alors organisé, avec les égyptiens d'un côté, et les hébreux de l'autre, attendant que les eaux de la mer morte se retirent afin de les délivrer. un fanal (feu) situé au centre de la baie était entretenu en permanence. Celui-ci devait leur indiquer le chemin à suivre afin de joindre le mont qui, s'illuminant, représentait la victoire de la lumière sur l'obscurité: en fait du bien sur le mal ! (pour l'art Roman, le blanc représentait cette lumière, le noir les ténèbres). une fois cela accomplit, à l'aube enfin, la mer s'étant retiré, les pélerins s'avancèrent.
De nombreux étendards blancs et d'autres noirs avaient été créés spontanément pour le jeu, pour désigner chaque camp. A la fin du jeu, au mont saint Michel, on cousu les étendards ensembles, blanc contre noir, pour symboliser l'union des pélerins.

Cet étendard existait autrefois en chevalerie, sous la forme du Bausséant des Templiers.
  
Jacques de Vitry nous parle dans sa "Chronique" du pavillon du Temple en écrivant que "les Templiers portent une bannière noire et blanche, qu'ils appellent Baucent, pour signifier qu'ils sont francs et bienveillants pour leurs amis, noirs et terribles pour leurs ennemis. Des lions en guerre, des agneaux en paix"
  On dit que quand il se dressait sur un champ de bataille, les combats cessaient le temps qu'il passe, et les autres bannières, si nobles soient-elles, étaient abaissées devant l'étendard noir et blanc. C'est donc tout naturellement qu'à la suite de ce jeu, on adopta ce drapeau sur lequel on apposa la croix et la fleur de lys.

L'EUROPE

  L'Union Internationale des Guides et Scouts d'Europe (UIGSE) regroupe différents pays membre qui sont: la France (1958)..., la Belgique (1964), l'Allememagne (le KPE, et l'EPE (protestant), créés en 1977), l'Italie (1976), le Luxembourg (1976), l'Autriche (1982), l'Espagne, puis plus récemment la Suisse , le Portugal , la Hongrie, la Roumanie, la Lituanie, l'Irlande (1982); les Pays-Bas (1977); la Pologne, et (c'est en cours) l'Ukraine...
Mais aussi le Canada ! (Fédération des éclaireurs de B.P au Canada, mouvement associé né en 1974)

  L'Europe est pour la FSE un défi, mais qui avant de se situer sur le plan politique doit se construire sur les bases d'une culture, d'une foi, et d'une histoire commune. La FSE cherche à promouvoir l'Europe au travers de l'aide qu'elle apporte aux autres scouts, et à tous les jeunes gens et jeunes filles d'Europe qui cherchent à agir pour un monde de paix, de justice, et de fraternité.

 

Une histoire du Scoutisme Européen (dossier) [pdf]

  Ce document présente enfin de façon complète et ordonnée l'histoire difficile de la naissance du Scoutisme Européen, de ses scissions, de ses avatars, et nous en fait un récit détaillé.

En 1999, Tom Depoorter, jeune étudiant en informatique après des études d'histoire, décide de se lancer sur Internet à la recherche de tous les sites des groupes scouts de son mouvement scout : les « Guides et Scouts d’Europe – Belgique » alias « Europascouts en –gidsen – België » en néerlandais. Mais voilà que le mot de recherche ‘europascouts’ lui donne quelques étranges résultats.

  Poursuivant ses recherches avec la F.S.E. il trouve un jour sur un site des scouts d’Europe d’Alsace le nom de Jean-Claude Alain, annoncé comme fondateur officiel de la F.S.E., au lieu du nom habituellement donné par son mouvement : Perig Géraud-Keraod.

  Sa formation de professeur d’histoire le pousse dès lors à rechercher la vérité sur l'histoire du Scoutisme Européen. D'un simple projet personnel, le but de Tom passe à la rédaction d'un résumé de cette histoire lorsqu'il découvre que la méconnaissance règne même parmi les cadres du mouvement. Au long de sa quête, il accède aux ressources documentées du Laboratoire Scout de Riaumont, et rencontre le Commissaire des Affaires International des Europa Scouts. Enfin, les pièces du puzzle commencent à s’emboîter …

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> Tableau des équivalences de sigle entre mouvements <

 


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