Ce n'est évidemment pas un mal qu'un non baptisé serve la Messe (surtout s'il est catécumène), néanmoins ce n'est pas très logique.
Cela amène à se poser la question de savoir si les effets de la grâce baptismale sont réellement bien compris et si la réalité surnaturelle du service de Messe est bien pris en compte.
Je m'explique.
Le catéchisme enseigne que (CEC §1273) :
Texte:
Incorporés à l'Eglise par le Baptême, les fidèles ont reçu le caractère sacramentel qui les consacre pour le culte religieux chrétien (cf. LG 11). Le sceau baptismal rend capable et engage les chrétiens à servir Dieu dans une participation vivante à la sainte Liturgie de l'Eglise et à exercer leur sacerdoce baptismal par le témoignage d'une vie sainte et d'une charité efficace
Outre l'état de péché (la marque du péché originel est toujours présente) du non baptisé, il lui manque l'édifice surnaturel (Vertus théologales, dons du Saint Esprit, cf. CEC §1266) qui, en le faisant membre du corps du Christ, le rend participant au sacerdoce commun des fidèles.
Cette différence fondamentale entre le baptisé et le non baptisé était très présente à l'esprit des premiers chrétiens, puisque dans l'Eglise de l'antiquité seuls les baptisés assistaient au sacrifice eucharistique, les catécumènes sortaient avant l'offertoire. C'était un signe très fort.
Il ne s'agit évidemment pas de revenir à cette situation, mais en faisant disparaître les signes, ne perdons-nous pas le sens?