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Auteur
La véritable histoire des GSE
Alouette59
Alauda

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3) Les apports de l’ouvrage

L’un des apports du livre de Jean-Luc Angélis est la mise en valeur du rôle joué par les Guides et scouts d’Europe dans l’apparition ou la réapparition d’un catholicisme identitaire, notamment illustré par la naissance de Jeunes Chrétiens Services ou celle des communautés nouvelles (p 192, p 218, p 239-241). Et comme souvent dans le scoutisme, l’auteur ne recule pas devant un certain triomphalisme. S’il est parfaitement exact que les Guides et scouts d’Europe ont été parmi les précurseurs de la réouverture des chemins de Compostelle, il est excessif d’affirmer, p 207 et en quatrième de couverture, qu’ils les ont rouverts. Guides et scouts d’Europe ont accompagné un mouvement d’ensemble, notamment illustré par le livre de Pierre Barret et Jean-Noël Gurgand "Priez pour nous à Compostelle" publié en 1978.

Le chapitre 7 du livre consacré à Pierre Géraud-Kéraod (PGK) est de loin le plus intéressant Le portrait du quasi fondateur des Guides et scouts d’Europe est dressé avec les nuances nécessaires. Son parcours intellectuel y est retracé avec précision. Ceux qui l’ont connu se retrouveront dans son portrait d’intellectuel érudit, militant de la langue bretonne, et polémiste talentueux. L’auteur note avec raison, p 171, que PGK sut éviter aux Guides et scouts d’Europe le piège de l’action politique. Il révèle, p 156-157, une tentative menée en ce sens en 1974-75, par les Jeunes giscardiens et la Guilde européenne du raid pour tenter de contrer le Conseil national des associations de jeunesse et d’éducation populaire. PGK, jaloux de l’indépendance des Guides et scouts d’Europe, fit échouer la manœuvre. De même, il sut éviter aux Guides et scouts d’Europe la voie de l’intégrisme catholique, quoique aient pu écrire certains commentateurs peu scrupuleux ou mal informés. Il est toutefois dommage que Jean-Luc Angelis n’explicite pas les circonstances du départ de PGK en 1986-87 (p 192 et p 234). Celui-ci fut infiniment plus conflictuel et douloureux que ce qu’il en écrit. On aurait aussi aimé en savoir un peu plus sur le complexe réseau d’associations tissé par PGK autour des GSE. Car à côté de ceux-ci et de l’UIGSE, fondés en 1958 et 1977, celui-ci fonda aussi comme associations distinctes, les Guides d’Europe en 1965, la Fédération du scoutisme européen en 1974, les Europa scouts en 1975 et les Premiers Baussants en 1987.

Les attaches de PGK avec les catholiques intransigeants de la Cité catholique de Jean Ousset sont nettement explicitées et constituent l’autre apport de l’ouvrage. « L’argumentation des Guides et scouts d’Europe établit un parfait parallélisme avec celle de la Cité catholique et les thèmes, les arguments sont presque identiques » (p 171). Ce point est réaffirmé p 180 : « Si l’on retrouve la marque de la Cité catholique derrière son travail [celui de PGK ]… ». Il constitue manifestement l’un des nœuds de l’histoire des Guides et scouts d’Europe. Etablir la filiation des Guides et scouts d’Europe avec la Cité catholique, c’est reconnaître qu’une large part de leurs racines initiales se situe dans le catholicisme intransigeant. Ce terme doit évidemment être entendu au sens que lui donnent les universitaires, tel Jean-Marie Mayeur, dans son ouvrage Catholicisme social et démocratie chrétienne, principes romains et expériences français : « Le catholicisme intransigeant se fonde sur un refus total de la société née de la Renaissance, de la Réforme et de la Révolution, dominée par l’individualisme et le rationalisme, la sécularisation de l’Etat, des sciences et de la pensée ».

La lecture des oeuvres de Jean Ousset, fondateur de la Cité catholique et cousin par alliance de PGK (p 171), est significative de ce point de vue. Dès lors, résumer p 113, l’action de la Cité catholique, devenue l’Office international, en la limitant à un « centre de réflexion et de documentation se référant à la doctrine sociale de l’Eglise » est quelque peu réducteur. La Cité catholique et les organisations qui lui ont succédé, furent des lieux où s’organisa, sur une base catholique intransigeante, l’opposition à de nombreux aspects de l’évolution de la France des années 60. Son action fut importante durant la guerre d’Algérie. La lecture d’une lettre de PGK lors du congrès de mai 1964 de l’Office international marqua le début du soutien de cette organisation aux Scouts d’Europe qui tinrent ensuite pendant plusieurs années des stands lors de ses congrès. La mention, p 149, de la présence de 1500 participants venant des GSE au congrès de 1973 de l’Office international, sur les 4000 personnes présentes, démontre l’importance du poids de la Cité catholique au sein des GSE des années 70-80 et peut être au delà.

L’apport de la Cité catholique aux Guides et scouts d’Europe est toutefois sous-estimé par l’auteur. Ainsi, p 77, il évoque Informations Jeunesse « véritable pépinière de talents et pôle de résistance à la révolution des Scouts de France ». Cet organisme était en fait la structure scoute de la Cité catholique. La brochure « Scout ou Pionniers » publiée en 1966 par la Cité catholique, écrite par Marie-Claire Gousseau, signalée p 58 et p 113, sous le pseudonyme de Claude Courtois, n’est pas non plus évoquée, pas plus que sa brochure suivante «Coéducation et mixité » (1967). « Scout ou Pionniers » fut pourtant un texte connu, diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires par les GSE, critiquant de manière très habile les Scouts de France en faisant remonter les oppositions à la fin de la seconde guerre mondiale. C’est tout spécialement la Charte des principes naturels et chrétiens du scoutisme qui porte la marque de l’intransigeantisme de la Cité catholique. C’est d’ailleurs dans Permanences, n° 19 d’avril 1965, revue de l’Office international, que cette charte, que l’auteur qualifie très justement, p 77, de « l’un des textes fondamentaux », parut sous forme d’un document de travail. La Charte, qui n’est pas reproduite dans le livre, sera officiellement promulguée trois mois après, le 15 juin 1965 et sera publiée dans « Scout ou Pionniers ». Il aurait aussi utile d’évoquer le commentaire de cette Charte réalisé en 1985 à la demande des évêques et manifestement destiné à en atténuer les aspects intransigeants.

De cette origine intransigeante, de nombreuses conséquences vont découler. La principale est la référence à l’Europe. L’auteur, sur ce point, est particulièrement imprécis. Il est dommage qu’il ignore dans sa bibliographie, p 332-333, l’étude de Lionel Christien « D’une certaine Europe à la chrétienté. L’idée d’Europe chez les Guides et scouts d’Europe, 1945-1977 » publiée en 2002 dans les actes du colloque Le scoutisme, un mouvement d’éducation au XX° siècle par l’université Paul Valéry de Montpellier. On ne comprend guère, en refermant le livre de Jean-Luc Angelis, quelle est la conception de l’Europe présentée.

S’agit-il de l’Europe des fédéralistes européens du Congrès de La Haye de 1948 ? S’agit-il de l’Union européenne ? La lettre de 1964 de Gérard Magne à son évêque, p 71, sollicitant la reconnaissance des Scouts d’Europe, évoque explicitement la communauté européenne. La référence aux pères fondateurs démocrate-chrétiens de l’Europe (p 26, p 64, p 249 et quatrième de couverture) va aussi dans ce sens. Mais comment concilier ces démocrate-chrétiens avec la filiation intransigeante ?

S’agit-il de l’Europe du Conseil de l’Europe, évoqué p 23, p 28, p 212, p 241 ? Mais dans ce cas, comment s’articulent la Convention européenne des droits de l’Homme et la Charte des principes naturels et chrétiens du scoutisme ? S’agit-il d’une Europe des minorités nationales, bavaroise, occitane flamande, basque, wallonne, bretonne, thème cher à Pierre Géraud-Kéraod, évoqué p 189-190 ? S’agit-il de la chrétienté, de l’Europe des nations chrétiennes évoquée p 182-184, p 190, p 299, opposée à l’Europe des marchands ? Manifestement, une ambiguïté importante, que l’auteur ne lève pas pèse sur ce terme d’Europe

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Alouette59
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5° partie

5) L’absence de l’association française des GSE après 1995

L’une des surprises du livre est l’absence quasi totale de références à la vie et l’évolution de l’association française des Guides et scouts d’Europe après 1995 alors que l’auteur donne de nombreux détails sur la vie des associations de l’Union internationale des guides et scouts d’Europe jusqu’en 2008. C’est ce silence qui établit le plus manifestement le manque de rigueur. Le drame de Perros-Guirrec en 1998 qui a eu des conséquences médiatiques considérables sur le scoutisme en général en France n’est pas évoqué. La Lettre aux familles de juin 1999, la création de la Conférence française de scoutisme (CFS) en 2000, qui en sont des conséquences, ne sont pas non plus évoquées. C’est pourtant la première fois que les Guides et scouts d’Europe décidaient de s’unir à d’autres mouvements (les Eclaireurs neutres de France, la Fédération des éclaireuses et éclaireurs dans la CFS et les Scouts unitaires de France en plus de ces deux associations pour la Lettre aux familles) pour parler publiquement d’une seule voix. La publication, en mars 2000, de l’important Livre blanc des Guides et scouts d’Europe redéfinissant leurs relations avec leur environnement est passée sous silence. La reconnaissance officielle des Guides et scouts d’Europe par l’Eglise de France en mai 2001, consacrée par la signature d’un protocole entre le Comité épiscopal Enfance Jeunesse et l’association, n’est également pas évoquée alors que l’auteur n’est pas avare de détails sur les difficultés relationnelles des années antérieures.

Les manifestations publiques du 1er juillet 2007 rassemblant tous les grands mouvements de scoutisme dans une dizaine de villes en France sont oubliées comme les manifestations du 1er août 2007 autour du centenaire du scoutisme. Seule une mention dubitative l’évoque p 125. Les relations avec les Scouts de France, s’arrêtent à 1992 (p 255-256). Pourtant, depuis, les Scouts et guides de France se sont créés et une motion à l’assemblée générale 2004 des Guides et scouts d’Europe a salué cette fondation. Ce qui témoigne d’une évolution plus que sensible, illustrée par les manifestations communes de 2007 autour du centenaire, au point que le calendrier 2007-2008 des Guides et scouts d’Europe a publié une photo réunissant des jeunes filles des trois mouvements catholique de scoutisme. Mais le lecteur n’en saura rien.

L’important colloque d’octobre 2007 organisé par les Guides et scouts d’Europe autour du thème « Le scoutisme a marqué son siècle. Et demain ?» qui avait vu pour la première fois une expression publique et sereine des divergences/différences des différents mouvements catholique de scoutisme est passé aussi sous silence, en dehors de très brèves deux mentions sans explication p 329 et p 331. L’auteur est pourtant parfaitement au courant de la vie de l’association française des Guides et scouts d’Europe puisqu’une note, p 334, fait indirectement référence au changement de commissaire général scout intervenu en juin 2008. Faut-il voir dans ces silences un désaveu de l’action de l’association française des Guides et scouts d’Europe par son Union internationale dont le président a préfacé le livre de Jean-Luc Angelis ? Dans ce cas, La véritable histoire des guides et scouts d’Europe serait surtout à considérer comme un ouvrage à usage interne destiné à présenter une l’histoire uniquement basée sur des affrontements avec le monde extérieur.

Le silence sur plusieurs affaires très médiatisées concernant les Guides et scouts d’Europe est tout aussi surprenant. Alors que Jean-Luc Angelis déplore l’image d’extrémisme des GSE, il n’utilise pas des éléments incontestables, faciles à trouver, qui établissent le caractère inexact voire souvent farfelu de cette affirmation. C’est le cas de l’affaire du fichier de Provence.

Cette affaire de détournement d’un fichier d’adhérents par une organisation politique d’extrême droite en 1997-1999, a été très largement évoquée dans la presse, a fait l’objet de questions au Parlement et de nombreuses déclarations officielles. Or, l’association des Guides et scouts d’Europe a pu démontrer son entière bonne foi et prouver qu’elle était victime d’un règlement de comptes local relayé au plan médiatique. Un long rapport de l’Inspection générale de la Jeunesse et sports lui a été consacré en avril 2000 a établi nettement ces points. Ce rapport, de plus de 200 pages en deux volumes, met explicitement hors de cause l’échelon central des Guides et scouts d’Europe, met en valeur le souci de transparence de l’association. Il comprend de nombreux documents annexes. Certains auraient utilement trouvé une place dans ce livre, telle la liste, année par année depuis 1958, de tous les commissaires généraux et de branche scouts et guides, commissaires et présidents fédéraux de l’association ou les articles de la presse nationale sur l’affaire du fichier de Provence. La Commission nationale Informatique et libertés, par un communiqué disponible sur Internet http://www.cnil.fr/index.php?id=1444 a de plus clairement établi les responsabilités et la qualité de victime des Guides et scouts d’Europe.

De même, le rapport technique du Bureau d’enquêtes sur les évènements de mer, organisme dépendant du ministère des transports, là encore en ligne sur Internet, http://www.beamer-france.org/publications-enquete-fr.html, (rapport du 24 juillet 2005) aurait permis à Jean-Luc Angelis de donner un exemple concret à propos d’une autre affaire très médiatisée de l’été 2005, l’incident survenu en rade de Brest à des scouts marins d’Europe qui avait vu la mise en garde à vue du chef d’unité. Ce rapport conclu nettement à son absence de responsabilité.

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Choc 013
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Citation:
Le 2009-01-21 17:58:00, Dingo. a écrit :


... certains chefs ou parents ont mal réagis aussi à certain propos de Michel Rigal,
de mémoire
Citation:
"une nécessaire socialisation du scoutisme"
-
le terme a été pris au sens politique (socialisation = devenir socialiste) et il est très mal passé.

Je me souviens chez moi de papa avec des amis anciens scout dont les fils étaient avec moi aux scouts, de discussions avec l'aumônier et des gars de la maitrise.

je peux te garantir que ça chauffait


Eneffet...
Et certains aujourd'hui on tendance à sous-estimer le sens politique donné à ce terme ambigüe.
Mais à l'époque, on connaissait bien les enseignements pontificaux : voir par exemple ce qu'en disait Pie XII (14 septembre 1952)
Texte:
« Il faut empêcher la personne et la famille de se laisser entraîner dans l'abîme où tend à la jeter la socialisation de toutes choses, socialisation au terme de laquelle la terrifiante image de Léviathan deviendrait une horrible réalité. C'est avec la dernière énergie que l'Église livrera cette bataille où sont en jeu les valeurs suprêmes : la dignité de l'homme et le salut éternel des âmes. »

« L'Eglise livrera bataille contre la socialisation de toutes choses avec la dernière énergie. »

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Enguerrand
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Beaucoup de questions passionnantes dans ce fil... je vais essayer de répondre :

- expérimentation de la réforme pionniers/rangers dès 61-62 à Epernay et en banlieue parisienne
- expérimentation, 2e vague et début de publicité (chemises rouges au Jamboree) en 63, dont trois ou quatre troupes de Paris
- officialisation printemps 64

par conséquent, les deux troupes SdF qui sont FSE en 1962 (ex-152e et ex-179e Paris) ne sont pas devenues FSE à cause de la réforme dont, en 62, on ne parlait pas (Lebouteux craignait des réactions négatives si le projet s'ébruitait avant terme). En fait, la 152e, privée de local par un hasard malheureux, vivait comme un ensemble de PL et c'est de leur propre chef que les garçons, méfiants à l'égard de la hiérarchie SdF, sont devenus FSE par contact avec des scouts FSE. Pour la 179e, c'est un choix des chefs, et l'affaire fut plus difficile et plus publique. Dans les deux cas, il y a conflit avec la hiérarchie SdF et (surtout) la hiérarchie ecclésiale. Aussi incroyable que ça paraisse, la 179e/Ve a été finalement réformée de force en 1969, c'est-à-dire qu'elle est redevenue, par ordre de l'évêque auxiliaire, une unité pionniers/rangers SdF ! Elle est morte peu après.

Angélis pointe souvent les difficultés avec l'Eglise. Elles furent en effet très grandes. Ceux qui trouvent les évêques raides aujourd'hui ne peuvent pas imaginer la raideur du clergé (ou de la majorité du clergé) jusqu'au milieu des années 1970, quelque soit l'orientation idéologique ou liturgique. Le ton glacial de l'auxiliaire de Paris (et futur archevêque), Veuillot, rend par comparaison un formulaire de l'URSSAF presque guilleret.

Maintenant, l'entourage de PGK. Il y a plusieurs périodes et le bouquin d'Angelis est d'une pudeur de violette là-dessus, à cause de sa source principale qui est Ollier. Je pourrais donner des détails, mais en résumé je dirais que PGK a eu plusieurs cercles de profils très différents, les uns jeunes et un peu en rupture (comme justement les chefs parisiens des troupes sus-mentionnées) ; les autres plus âgés, héritiers de la Route des années 1930, assez rigides et finalement passés aux Saint-Georges en 68 ; d'autres encore, mais surtout en province, passés des SdF à la FSE à cause de la réforme, entre 64 et 70, jeunes encore mais bien formés (chamarandais) : ce sont eux qui finiront par diriger le mouvement après 70. Je pense à Labbe, Dyèvre, Coligny, etc. Cette divergence d'origine explique les tensions nombreuses dans les premières années de PGK, avec les AG complexes, voire dramatiques, de 65, 68 et 70, et l'échec à rallier les futurs SUF à la fin de 70.

Je termine avec une question plus technique : combien de troupes passées en bloc des SdF à la FSE ? Christien dit jusqu'à 15 en 1970 ; Angélis/Ollier disent beaucoup moins. je suivrais Ollier sur ce point, à une nuance près : il y a tout de même des passages en bloc (Angers, Brest), mais ce sont souvent... des postes pionniers (182e Paris, Grenoble, 5e Champigny-sur-Marne) ! Ce n'est qu'après 75 que les SUF ont pu sortir de leur réseau initial (qui datait de 65-68) et attirer des groupes. Les passages en bloc aux SUF sont très nombreux dans les années 1982-1992 environ.

Voilà pour cette fois...

FSS !
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Citation:
Le 2009-02-02 21:40:00, Alouette59 a écrit :



J'ai aussi entendu dire que des archives SDF auraient été jeté en juin 40 dans la Seine au moment de l'évacuation du QG SDF le 9 ou le 10 juin 1940. Le fait est qu'il n'y a pratiquement plus rien chez les SGDF d'avant 1940. Et les déménagements successifs du QG en 40-44 à Vichy via Bordeaux puis à Lyon n'ont pas du arranger les choses



Non : les archives du Q. G., mises sous scellés en octobre 1940 mais intactes, ont été récupérées, pour la partie la plus sensible (fichiers nominatifs) par Pol Daversin et le père de Paillerets le 10 avril 1941 ; à cette fin, ils ont berné les vigiles et effectué un véritable cabriolage. Ces archives sont restées à Paris, probablement au couvent de l'Annonciation (celui du père de Paillerets), ou peut-être chez Michel Richard, rue de la Pompe.
En revanche, les déménagements suivants, 1956, 1968, ont été désastreux. Il y a eu beaucoup de destructions en 1968, en grande partie pour des raisons idéologiques. De 1968 à 1990, le souci historique des SdF était exactement nul, et en 1992, j'ai vu les archives du mouvement : rien, pas même une collection de revues. Vers 2000 encore, un responsable du groupe historique SdF a sauvé in extremis un énorme fichier qui allait de 1944 à 1988, et qui avait été jeté par simple négligence, parce qu'il était inutile...
je ne sais ce qu'il en est pour l'AGSE, mais les SUF sont eux aussi quelque peu amnésiques. Les archives du centre national de la rue Antoine-Roucher étaient vraiment bien pauvres.

Ce fuseau est donc du pain bénit ! Et même si le forum n'en gardait pas trace, je crois que plusieurs d'entre nous en profitent pour affiner et corriger leurs notes...

FSS
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