L'antériorité ne confère pas la légitimité. Les « héritiers », pour la plupart auto-proclamés, ne sont que copies plus ou moins pâles. Les imitateurs, c'est-à-dire les successeurs, sont confortés tant que le maître est là pour les cautionner en veillant à la continuité de son œuvre, dans le respect des règles établies. Elles peuvent être rigides ou souples, dans un cas comme dans l'autre, toutes les dérivent sont possibles ; si lui-même n'est plus là, l'esprit ne peut être le sien car il disparaît avec lui. Même les lois s'interprètent au profit ou au détriment, la preuve il y a des avocats.
Il y a autant de scoutisme qu'il y a de troupes, de patrouilles ou d'équipes et qu'il y a d'individus. Aucun ne peut prétendre une quelconque supériorité sur les autres.
Le problème est que cette méthode d'éducation laisse la part belle à l'initiative personnelle. Les pouvoirs n'aiment pas que l'individu ait son libre arbitre, malgré ce qu'ils veulent nous faire croire. Il faut à tous prix tenir l'enfant comme l'adulte par la main et qu'il fasse comment et là où on lui dit. Un scoutisme bien vécu, conduit à l'autonomie, l'indépendance, la débrouillardise, une autarcie relative ; de ça on n'en veut pas : il faut consommer et êtres aux ordres. Si le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié, ce n'est surtout pas le pantin que cet article de loi laisse à penser aux esprits mesquins.
L'OMMS est un lobby qui s'est approprié le scoutisme (voir mon fuseau qui a fait pschitt) et la seule vérité, mais au nom de quoi et de qui ? Je ne crois pas que c'est à celui de B. P. Je soupçonne même la trahison de sa pensée.
Eh ! non ! Mendu1 le scoutisme n'est pas une idéologie, pourtant c'est ce que beaucoup voudraient qu'il devienne. C'est tout le contraire, ce en quoi il gêne : il devrait, en principe, interdire toute forme d'endoctrinement.