Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
| Aller à 1|2|3 Page suivante |
| Auteur | La Version Irlandaise |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Je ne voulais pas ouvrir unsujet sur "ma vie, mon oeuvre" (  ) à Dublin, je trouvais ça un peu futile surout avec les voisins d'à côté qui partent à l'autre bout du monde...
Mais ces temps-ci je trouve le forum plus morose que d'habitude, conséquences des problèmes divers et variés tels que ceux de l'AGSE et tout ce qui va avec. Allez, on est pas là pour s'entretuer que diable !!! Alors puisque je me décarcasse à bichonner des petits mails sympatiques que j'envoie aux gens qui me demandent des nouvelles, je me suis dit qu'un peu de divertissement ne ferait pas de mal ici, et je me permets de vous livrer ma prose. Ceux qui, comme moi, sont fans de Jean Van Hamme en général et de la bande dessinée XIII en particulier comprendront le titre. Voici donc la feuille de chou qui vous racontera mes aventures à Dublin pendant six mois. Bon, d’abord, posons rapidement le contexte pour ceux qui ne seraient pas au courant : après avoir trimé tout l’été pour les concours de Sciences-Po, je me retrouvais fort dépourvu lorsque les résultats furent venus. Admis nulle part. Je devais donc aller faire du droit à Lille, mais j’ai préféré faire mon balluchon et m’expatrier quelque temps en Irlande, loin de l’ingratitude des miens, pour apprendre la langue de Shakespeare et Tolkien. Ma première journée Je ne narrerai pas chacune de mes journées à l’étranger, mais celle-ci vaut tout de même le coup. Si y’en a parmi les lecteurs qui ne croient ni en Dieu ni au diable, ils auront changé d’avis après la lecture de ces moments épiques. Tout a commencé sur le chemin de l’école, ou plus précisément du bus qui doit m’y emmener. Saisissant mon portefeuille pour acheter un ticket, je sens subitement une sueur froide me couler le long du dos : plus de portefeuille ! Disparu ! Je l’avais pourtant toujours eu dans la poche intérieure FERMEE de mon blouson  ! Bref, je retourne en courant chez ma famille d’accueil le chercher  , rien, nada  . Je prends quand même le bus (j’ai rien compris à ce que disait le chauffeur, lui non plus, je suis monté sans payer ) et me voilà parti, sans argent, sans papiers d’identité, sans rien. Bien entendu, c’est le premier jour donc au « Kaplan college » y’a toutes les formalités administratives à faire et les cautions à payer : pratique, quand on n’a plus de papiers ! Et il faut expliquer à chacun que, « I’m sorry but this morning I lost my wallet… »
Après une journée difficile, donc, je remonte dans le bus (en sens inverse, bien sûr) pour rentrer « chez moi ». Mais bien sûr, je n’ai pas reconnu la bonne station, et je me suis retrouvé au terminus du parcours  . Les bus irlandais (  ), c’est pas comme la RATP, pas de carte, pas de noms de station, il faut savoir précisément où on va. Il est tard, et me voilà seul, perdu, de nuit, dans la banlieue dublinoise, sans papiers ni argent ni carte, avec juste une adresse où aller . Indiana Jones n’aurait pas fait mieux. Je cherche mon chemin, comprends à peine les indications des rares passants, me fait arrêter par la « garda » (les flics locaux  ) parce que je traversais là où il ne fallait pas (pas de ma faute, y’a pas de passage piéton sur les 4 voies) mais j’ai fait le petit étranger éploré/perdu/désespéré  qui cherche sa route. Inutile de préciser que je n’ai pas eu besoin de jouer la comédie pour qu’ils me croient et me laissent aller  .
Ça, c’était pour ceux qui ne croient pas au diable  .
La suite, c’est pour convertir ceux qui ne croient pas en Dieu. Finalement, deux braves passants me prennent en pitié et interrompent leur promenade nocturne pour me mener à bon port. Mais là où je loge, c’est la banlieue, toutes les rues se ressemblent, toutes les maisons se ressemblent, surtout la nuit. Donc mes guides arrêtent un taxi pour demander eux-mêmes leur chemin. Après palabres, le chauffeur de taxi me dit de monter, il va m’y emmener. « But I can’t pay, I haven’t money » « no problem » répond-il. Ok, alors je monte et finalement, après de laborieuses recherches, on finit par arriver à bon port (plus de trois heures après avoir quitté l’école…)   . Bénis soient les chauffeurs de taxis généreux !! La suite, c’est pas compliqué, la mère de famille, très gênée, a retrouvé mon portefeuille et m’explique que c’est son fils aîné qui l’avait volé  . A vrai dire je m’en doutais un peu (parce que c’était le seul qui m’avait vu le ranger et qui était près de mon manteau au moment où je ne l’avais pas sous les yeux), mais d’un autre côté je ne pouvais pas accuser mes hôtes de vol. Elle était très gênée, avait conduit elle-même son fiston au poste de police, m’a remboursé tout l’argent (liquide) qu’il avait piqué  , bref, pour moi tout se termine au mieux.
En tout cas, moi qui aime l’aventure  , je crois que j’ai eu ma dose pour un petit moment, là.
Les Irlandais Une chose est sûre : la réputation de gens chaleureux et très accueillants dont on qualifie les Irlandais n’est pas usurpée. Il ne faut pas tomber dans le cliché, tout le monde ne se jette pas sur moi quand je dis que je suis français, et ils ne sont pas tous hyper sympas, mais ceux qui le sont (la majorité) le sont tellement qu’ils maintiennent une très bonne moyenne nationale. Les caissières ou les gens sourient quand on leur parle, quand on commande un truc à emporter dans un restaurant on est gentiment prié de s’asseoir en attendant que ça cuise (en France on se fait jeter dehors quand on ose s’appuyer sur une table), ils posent des questions, demandent si on est sûr qu’on a besoin de rien, etc… pas comme chez nous. En revanche, j’aimerais rétablir la vérité sur un point. La rumeur court en France sur les irlandaises qui ne seraient soi-disant pas belles. Je démens formellement cette accusation fallacieuse et mensongère ! Pour ce que j’ai pu en juger en quelques jours, la population féminine d’ici est largement aussi mignonne et attirante que son homologue française (et, à toutes fins utiles, je rappelle que feu la princesse de Monaco –  Grace Kelly , loué soit son nom – était d’origine irlandaise).
Autre injustice : en France, tout le monde m’a dit avant le depart que l’accent irlandais est horriblenemt difficile a comprendre. Rien n’est plus faux, et je n’ai jamais mieux compris la langue (orale) que dans ce pays. D’aucun disent que les irlandais sont des soiffards  (et que les touristes le sont aussi). Je reviendrai sur ce point ultérieurement.
Les démarcheurs Là, je veux marquer un coup de cœur  . Les démarcheurs sont mille fois plus sympathiques à Dublin qu’à Paris ou à Brest. Je me suis fait agresser tout l’été sur le boulevard Saint Michel ou le parvis de Notre-Dame par plein de valeureux chevaliers défenseurs des bonnes causes, genre les sans-papiers, sans-logis, sans-amis, sans-nourriture, centenaires retraités, anticapitalistes, antimarxistes, anti-tout… quand ce n’était pas simplement pour leur pomme. Tous militaient pour un monde plus juste (à long terme) et de l’argent dans leur escarcelle (à court terme)  , et gare à celui qui n’écoutait pas ou faisait semblant de rien entendre.
Ici, à Dublin, c’est pas du tout comme ça. Je sais pas si c’est ma candeur d’étranger, mon horrible accent ou mon charme naturel (là, j’ai comme un doute…), mais les démarcheurs, sont très polis, engageants, pour un peu ça me donnerait presque envie de signer ou de leur acheter un truc. C’est assez drôle, dès qu’ils entendent que je suis français ils me laissent tranquille avec moult bénédictions en mélangeant allègrement l’anglais et leurs rudiments de français, ça peut donner quelque chose comme « oh, okay, so bon journée and have a nice day s’il vous plaît bye-bye vive le France bon séjour excuse-me au revoir merci good luck etc etc… » Le tout avec un sourire d’une oreille à l’autre. En tout cas c’est pas avec des démarcheurs comme ça que je risque d’avoir le mal du pays. (To be continued si vous n'en avez pas marre)  0      |
| Ronin (S) Homme errant
Nous a rejoints le : 25 Juin 2008 Messages : 1 082 Réside à : Nancy |
Pas de chance donc, pas de petite irlandaise dans ta famille d'accueil !...  1 |
| Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Mayeul
ton amour inconsolable de feu la princesse te perdra, si si tu verras 
tu préféreras tomber amoureux d'une bréhaigne que de son sosie.
mais continue c'est sympa ton récit, celà me ramène des année en arrière 2  |
| CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
merci, merci Mayeul!
j'adore les récits de voyage. En ce moment, pas mal de forumeurs entretiennent mon péché mignon 
*Philippines (isatis) *Thaïlande (anolis) *Irlande (Mayeul) *Japon (nièce à moi, lectrice occasionnelle) *Canada (Hanneton) 3 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Allez, la suite...
Un peu de tourisme virtuel… Le Temple Bar Le Temple Bar doit son nom à la famille Temple, qui s’y est installée au XVIIe siècle. C’est le plus célèbre quartier de la ville, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les années 1980 sont une période de récession pour Dublin, et certains quartiers tombent en décrépitude. C’est le cas du Temple Bar : ruelles étroites et mal famées, pas attirant du tout… Le gouvernement (Charles Fitzgerald je crois, du Fine Gael – parti de centre gauche) décide alors de tout raser pour construire une nouvelle gare routière. En attendant, les immeubles inoccupés sont rachetés et loués aux musiciens, artistes fauchés et autres « parias » en quête d’ateliers pas chers. Petit à petit, le Temple Bar se met à revivre et devient finalement un très important foyer de la culture à Dublin. La communauté artistique qui s’y est installée convainc le gouvernement d’abandonner le projet de gare routière et de rénover le quartier (années 1990), qui devient alors ce qu’on peut voir de nos jours. On y croise presque plus de français, italiens et anglais que d’irlandais. De fait, c’est bien l’endroit le plus touristique de la ville. Il y a bien sûr un nombre incroyable de pubs, mais aussi des tas de restaurants, de petits magasins ou de centres de la culture irlandaise (archives photographiques, centre irlandais de la filmographie, des théâtres… et la Banque d’Irlande par exemple). Les fêtards sont omniprésents, mais on ne les voit pas du premier coup : il faut rentrer dans les pubs. On y trouve un peu partout des groupes de musiques traditionnels (ou non), des danses, des comiques qui font leurs sketches, et de la bière. Il est assez amusant de voir partout dans la rue des affiches de lutte contre l’ivresse publique, contre le bruit, ou mieux encore des poubelles portant l’inscription « no bomb please ». J’attends les jours de fête ou de cérémonies pour voir comment ça se passe là-dedans… A noter : on trouve de tout dans ce quartier, y compris des restaurants français, italiens ou chinois, mais aucun McDonald ni Burger King. Tant mieux d’ailleurs. Ceci dit il ne faut pas idéaliser. C’est un coin sympathique mais tout n’est pas génial, en particulier le côté « attrape-touriste », j’y reviendrai plus tard. Le quartier médiéval C’est un des plus anciens quartiers de la ville, aussi appelé le « quartier viking ». Eh oui, c’est moins connu, mais les anglais n’ont pas été les seuls envahisseurs. Les vikings aussi ont occupé l’Irlande, ou plutôt une partie de l’Irlande puisque la farouche résistance des Gaëls les a empêché de se rendre maîtres de toute l’île. Ce sont les vikings qui, débarquant en 841, ont fondé le camp fortifié de Dubh Linn (« la mare noire », en référence au petit lac formé par les deux rivières). Inutile d’être grand clerc pour deviner ce que deviendra ce camp fortifié. Pour ceux qui connaissent la bande dessinée Chevalier Ardent (de François Craenhals. Je vous la conseille, des dessins excellents et des scénarios qui valent vraiment le coup), il y a justement un épisode de cette BD qui a pour cadre la guerre entre les irlandais et les vikings (mais je ne me souviens plus du titre). Celle-ci se terminera par la défaite des scandinaves qui se feront repousser à la bataille de Clontarf (1014). La « Kaplan academy » se trouve à la limite entre ce quartier et le Temple Bar. En réalité, l’architecture n’est plus réellement médiévale ni gothique comme on pourrait le penser, mais se différencie tout de même du reste de la ville du fait que ce n’est pas géorgien. Il y a un faux drakkar avec des petits bancs où les valeureux touristes comme moi peuvent s’asseoir, mais le plus intéressant est par terre. A certains endroits, les dalles sont incrustées de pièces archéologiques (les copies bien entendu) probablement découvertes dans le coin, lors de travaux ou de fouilles (comme le trésor mérovingien, découvert à Tournay par des cantonniers au XVIIIe ou XIXe siècle). On peut donc, en marchant, admirer quelques glaives, des pointes de flèches, des pièces non identifiées (qui ressemblent à des boucliers mais qui sont trop petites pour ça), des jarres ou amphores, des bijoux et des outils. C’est en bronze, coulé dans le pavement. C’est également dans ce quartier qu’on trouve la mairie, plus exactement le Dublin City Council. Il y a aussi la Christchurch cathedral. Je ne sais pas si c’est vraiment une cathédrale puisqu’il y a déjà la cathédrale Saint-Patrick, mais en tout cas c’est son nom. Dans ce pays, c’est révoltant, il faut payer pour entrer dans une église ! Bon, d’accord, les musées publics sont gratuits, mais bon quand même… Ambiance, us et coutumes En vrac, en désordre… L’Irlande est un pays jeune, la HALDE ne sévit pas encore là-bas. Aussi il ne faut pas s’étonner de voir des pubs appelés « à la tête de turc » avec une enseigne représentant une grosse tête barbue de janissaire, du sang plein la barbe et un long coutelas entre les dents. Chez nous, c’est impensable, mais les irlandais sont moins complexés. Et ils ont un humour bien plus caustique que celui du PIF (Paysage Intellectuel Français – qui souvent n’a d’intellectuel que le nom) Contrairement à chez nous, Halloween, ici, c’est presque une fête nationale. Tous les magasins et pubs sont décorés pour l’occasion, et toutes les maisons également. Et attention, avec de grosses décorations, pas des petits trucs discrets pour faire plaisir aux enfants sans que ça se voie trop. La mienne ne fait pas exception, d’ailleurs pour se rendre compte de l’importance de l’évènement il suffit de voir que lorsque je suis arrivé (deux semaines avant) ils commençaient déjà à préparer leurs costumes, décorations, accessoires… Le jour même, tout le monde est costumé, toute la journée. Le soir, grande parade avec feux d’artifice et tout et tout… Je reviens sur « les irlandais accueillant » pour signaler que… L’Irlande, c’est le seul pays où les boulangers sortent dans la rue pour me donner un sac de viennoiseries gratuit, parce que c’est la fin de la journée et qu’ils n’ont pas tout vendu. Ce type ne me connaissait pas, moi je ne faisais que passer, et voilà que je me retrouve avec des gâteaux dans les bras !!! Cool !!! (Ceci dit ce n’était pas de refus, parce que la vie est très chère à Dublin). De même, j’avais lu dans un guide touristique avant de partir qu’il fallait s’attendre à ce que les irlandais engagent spontanément une conversation, s’intéressent à vous, d’où vous venez qu’est-ce que vous faites qui vous êtes, etc. Cliché, m’étais-je dit. Eh bien non, ce n’est pas un cliché, ces gens sont réellement curieux et altruistes, et quand je demande mon chemin à quelqu’un je ne m’étonne plus qu’il me raconte les années où il a habité à Cherbourg ou qu’il demande si j’ai une famille. Ici, en Irlande, les feux orange durent aussi longtemps que les feux verts. Aussi, lorsque le feu passe à l’orange, ce n’est pas nécessaire de courir comme en France, on a encore largement le temps. Et ça évitera d’être la risée des gens alentours. Dans le même ordre d’idée, Il est utile de se souvenir que les irlandais, encore sous domination anglaise lorsque l’empereur Napoléon Ier imposa de conduire à droite de la route*, n’appliquent pas cette règle et conduisent à gauche. Si, comme moi, vous veniez à l’oublier, et si vous regardez du mauvais côté de la route en traversant (ou ne regardez pas du tout) quelques coups de klaxons bien sentis se chargeront de vous le rappeler. C’est très déstabilisant… surtout quand on est dans un véhicule. (*Authentique. Napoléon institua cette règle à la demande des cochers, conducteurs des calèches et diligences, assis à gauche, pour qu’ils évitent de se faire écraser par leur propre véhicule s’ils dérapaient dans le fossé à cause du mauvais pavement ou d’un hérisson sur la route. C’est pour ça qu’on conduit à droite dans toute l’Europe, puis dans le monde entier, sauf en Angleterre puisque ceux-ci faisaient du mauvais esprit et instituèrent la règle contraire, rien que pour embêter leur petit camarade corse. Un peu comme les rails des voies ferrées Est-allemandes qui n’avaient pas le même écartement que les rails des voies Ouest-allemandes…) D’autres… plus tard. 4 |
| Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
hâte de lire la suite, mais toi t'adaptes tu, aisément au style d'enseignement irlandais???? 5 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Ben en fait, je ne suis pas dans une université irlandaise. Je suis dans une école de langue, qui a pour cadre un organisme international (j'aurai aussi bien pu partir à Londres, au Canada, USA, voire Australie ou Nouvelle-Zélande). Donc je ne fais qu'apprendre l'anglais (et quand je serai un peu plus à l'aise je vais essayer de me dégotter un job, ça va être dur vu comme je suis timide mais là-bas c'est bien plus simple qu'en France) et avec moi, il y a toutes nationalités, suisses espagnols brésiliens japonais...
Je comptais faire un "article" plus précis sur mon école, ultérieurement. En fait, je l'ai déjà commencé mais point fini. 6 |
| Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
Pour le chevalier ardent dont tu parles, c'est la harpe sacrée, enfin je crois, parce qu'il y a deux tomes dessus 7 |
| Ronin (S) Homme errant
Nous a rejoints le : 25 Juin 2008 Messages : 1 082 Réside à : Nancy |
C'est malin, à cause de ta colle, on va devoir se replonger dans les BD ce WE...
"no bomb please"... Fallait y penser ! Au fait, tu n'as pas osé nous dire en quoi tu étais déguisé pour halloween !? 
Merci pour ce bon air irlandais !  8 |
| Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Salut Mayeul !
J'espère que tu seras honoré que je revienne sur le forum spécialement pour t'écrire un petit mot...
Ton récit m'a bien fait rire ! Content surtout que ta mésaventure du début ne se soit pas prolongée trop longtemps... sinon, le fuseau se serait peut-être appelé L'aversion irlandaise ! 
Enfin, non, il est probable que rien n'aurait pu te fâcher définitivement avec le pays qui porte les racines de ton  Amazing Grace...
Cela dit, c'est peut-être une rumeur à tes yeux, mais les Irlandais ont vraiment un accent spécial. Il est joli, je l'aime bien et on est heureusement loin des borborygmes écossais, mais ça reste spécial. (En même temps, je parle un anglais un tiers classique, un tiers cockney et un tiers texan , donc...!)
J'adore aussi le "No bomb please" ! C'est pas en Irlande qu'on voit parfois des panneaux  "Thou shalt not park here" ?!
Allez, rien que parce que ça me fait plaisir de lire ta prose ici, j'arrête de t'en vouloir de ne m'avoir jamais appelé à Paris pour aller boire un verre... 
(Je bluffe : je t'en voulais pas.) 9 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Amazing Grace
C'est le premier morceau que j'ai réussi à jouer à la cornemuse 10 |
| Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Mais c'est excellent!!!!!!
( Remettons cependant une chose au clair, Camarade Mayeul, ce n'est pas nous qui sommes à l'autre bout du monde, c'est toi qui y est, d'abord! )
Purée l'Irlande, on étais même pas encore majeur et on était parti 1 mois avec 2 autres routiers, sans chef. 
Raaaaah les soirée mémorable qu'on a pu passer dans les pubs de Derry! 
Si t'as l'occasion d'aller dans le nord je te le conseille, c'est un peu spécial mais moi j'en garde un excellent souvenirs. P.S: Et puis d'abord Manège, les borborigmes écossais c'est une tradtion pour que les vils anglais ne les comprennent pas, na! 11 |
| Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
On ne dit pas amazing grace mais Mond davedoh
Ceci dit...  12 |
| Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
P'têt, Isatis, mais môôaaa je n'suis point Anglais, donc j'apprécie de comprendre ! Et les Écossais me demandent un peu trop de concentration...
Pour l'anecdote, il y a quelques années, j'avais rencontré un couple d'Écossais lors d'une retraite de plusieurs jours. Il y avait un mot qui revenait tout le temps dans leur bouche, quand ils me parlaient, je ne voyais vraiment pas ce que ça pouvait être...  Et puis j'ai fini par comprendre (le dernier jour ) : c'était mon prénom !! Totalement méconnaissable à la façon dont ils le prononçaient ! 13 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Citation:C'est marrant, c'est presque ce que j'ai écrit à Anolis : "J'ai l'impression que ton chez-soi, pour toi, c'est toujours à l'exact opposé de là où tu te trouves sur la planète" 
Citation: Mais c’est vrai !! Bon sang, qu’ai-je osé dire, si je m’étais regardé un peu plus le nombril et si j’avais mis mes œillères comme on m’avait dit de le faire, je n’aurais jamais osé donner un autre titre à cette musique, ah, pauvre de moi, qu’Hadès me précipite dans les enfers et que Perséphone me découpe en petit morceaux avec des ciseaux crantés en châtiment d’une telle hérésie !!! Je m’en vais tout de suite leur dire qu’ils se sont trompés, qu’ils auraient du s’adresser à des vrais professionnels avant de faire de la musique, en pauvres dilettantes qu’ils sont !!! Bon ça va, ou il en faut encore ? Alors, puisque j’en ai marre d’entendre cette remarque stupide (surtout quand ça vient de gens qui sont réellement intelligents, et là je pense ce que j’écris) je vais m’amuser à développer un peu les choses. Amazing Grace a été composé en 1760 par un pasteur protestant, John Newton (rien à voir avec le physicien humoriste). Les paroles ont été chantées sur plusieurs mélodies avant d’être (très vite) définitivement accolées de la musique qu’on connait aujourd’hui, une vieille mélodie irlandaise ou écossaise (et certainement pas bretonne puisque Newton était britannique). Le succès grandissant de la chanson l’a emmenée au-delà des frontières du Royaume-Uni, elle a été très souvent reprise (même par des musiciens modernes, Louis Armstrong, Maria Carey, l’hymne du LOSC en est une variante), et parfois arrangée. C’est ce qui s’est passé en Bretagne, où des paroles bretonnes ont simplement été chantées sur cet air. Voilà. Y’a pas de honte à ça, c’est courant, c’est même bien (l’air de « frère Jacques », vous savez en combien de langues c’est chanté ?). La seule chose que j’aime pas, c’est qu’on se pose en auteur quand on ne l’est pas. Y’a un autre exemple qui m’a beaucoup marqué, et beaucoup fait rire : un jour à la fin de la messe à Brest, on chante un chant en breton sur une mélodie que je connais bien pour l’avoir écoutée des dizaines de fois sur un CD du Bagad de Lann-Bihoué (même que j’avais dit à mes parents que je la voulais à mon mariage tellement elle est jolie). Et en sortant, j’entends un type qui explique à un gosse que c’est un air ultra-traditionnel, trop ancien et tout et tout, que c’était une profonde fierté de chanter ce genre de truc, vous voyez le tableau… Sauf que moi, cette mélodie, je ne me souviens pas du titre mais je connais son compositeur. Elle a été composée par feu l’abbé Bertho, aumônier de Pontcallec (avant qu’il meure) pour mettre en musique une prière mariale de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort (en français). Bref, la mélodie n’a pas plus de cinquante ans. Alors, pour une chanson typiquement-bretonne-grave-tradi-qui-faisait-danse r-les-korrigans-avant-même-que-les-druides-soient- là, je trouve ça un peu… comment dire… 14 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Gastronomie : le moral est au fond de la gamelle…
…cependant, heureusement qu’il n’est pas qu’au fond de la gamelle sinon j’aurai le cafard depuis longtemps. En effet, la nourriture irlandaise n’est pas spécialement mauvaise mais je ne la recommanderai pas pour autant. Ils ont un sens de la cuisine bien à eux. Comme tous les pays du monde, l’Irlande a des recettes traditionnelles, une cuisine traditionnelle. C’est souvent à base de légumes, et en général ça ne semble pas extrêmement compliqué à préparer. Il y a le « breakfast duck » (Nord de l’Irlande) ; « l’irish stew » (plat national) ; la « Potatoe soup » (tout est dans le nom, pas besoin d’explication détaillée je pense) ; le porridge. Pour le moment je n’ai goûté qu’à l’irish stew. Il s’agit d’un ragoût de mouton avec des légumes, une sorte de soupe de légumes. La petite fille de la famille chez qui j’étais m’a expliqué leur façon de manger : il faut beurrer des grosses tranches de pain (NDLR : évidement les notions de beurre et de pain sont toutes relatives, mais nous continuerons à les nommer « beurre » et « pain » pour la commodité du lecteur) et manger son irish stew avec, en les plongeant dans le bol. Finalement, l’irish stew, ça m’a tout l’air d’être du café au lait. Sauf qu’il n’y a pas de café, ni de lait. Mais, comme dans tous les pays du monde, la cuisine traditionnelle c’est pas ce qu’on mange au quotidien, et l’alimentation a un peu évolué depuis les temps brumeux des druides et leprechauns. De façon générale, les irlandais et anglo-saxons mangent très peu de fruits (ce qui a pour conséquence une explosion des prix des fruits dans les commerces et supermarchés) un peu plus de légumes tout de même. En Irlande, beaucoup de pomme de terre et produit dérivés (purée, pommes frites, etc.). Les irlandais mangent de la patate depuis la nuit des temps, nul n’est besoin de rappeler que la grande famine des années 1840 fut causée par une maladie de la pomme de terre. Ils ne prennent qu’un tout petit repas à midi mais un énorme le soir (tôt). Ils mangent très sec, avec assez peu de sauces, sans chercher le raffinement, et sans boire. Et ils mangent comme quinze. En un mot comme en cent, ils se nourrissent mal : quand je vois leurs courbes de poids en fonction de la taille, je remarque sans peine que les chiffres ne sont pas les mêmes que sur un carnet de santé français. D’ailleurs, si on me mesure avec les données irlandaises, je suis presque à la limite de l’anorexie (pas avec les données françaises, je vous rassure.) enfin non, j’exagère un peu, mais selon leurs courbe je serais quand même – soi-disant – sous-alimenté. Dans tous les magasins ou boulangeries, il y a un étalage pompeusement baptisé « cuisine française » (en français dans le texte. Avec deux épis de blés, un bleu et un rouge) où sont présentés baguettes, croissants et autres viennoiseries. Est-il besoin de vous dire ce que je pense de ces choses ? C’est une véritable imposture, d’autant plus révoltante que leur prix est incroyablement élevé. Pour un croissant ratatiné, sec et sans beurre, le prix moyen est d’1,60€. Ça peut monter plus haut. Nan mais j’vous jure, voir des choses pareilles ça donne envie de saisir le TPI (Tribunal Pénal International, à La Haye) ou d’alerter la ligue des droits de l’homme !!! Ceci dit, si vous prenez la liste des restaurants de luxe à Dublin, vous constaterez aisément que 70% d’entre eux sont des restaurants français… Ambiance, us et coutumes – 2 En fait, tout ce que je place sous le titre « us et coutumes » c’est tout ce que je ne sais pas où mettre ailleurs. Donc pas mal de choses ou anecdotes diverses et variées, sans lien logique entre elles. Halloween est maintenant passé, et effectivement c’est vraiment la fête à Dublin. J’ai vu dans le journal un article sur des artistes sculpteurs de citrouilles : certains sont vraiment doués, et plutôt que de faire des têtes toutes simples, ils s’amusent à faire des visages variés et très détaillées, en 3D. Il y a une tête d’un clone soldat de l’empire (vous savez, de Star Wars), la tête de Davy Jones (dans Pirates des Caraïbes) et plus impressionnant encore, la tête d’un Predator (personnage extra-terrestre de comics Marvel, créé par les frères Jim & John Thomas). C’est un peu comme les sculpteurs de sable, sur la plage… autre chose, c’est le jour (ou plutôt la nuit) où les gens lancent des feux d’artifice et font des feux dans la rue. C’est illégal en Irlande, alors on entend toute la nuit des sirènes de flics ou de pompiers (c’est les mêmes sirènes) qui vont et viennent… c’est un mix entre la fête et une émeute, et ce tous les ans. Mais bon, personne n’est arrêté, c’est le jeu. Je me suis tout de même fait avoir. « A Rome, fais comme les romains » dit le proverbe, donc je me suis plié à la coutume et pour donner des bonbons aux gamins qui m’en demanderaient dans la rue, j’avais acheté des munitions, à savoir des bonbons premier prix pas bon du tout. L’ennui c’est que personne ne m’en a demandé, alors maintenant je suis obligé de les manger… Si j’avais su j’en aurais acheté des bons. Si un jour vous partez en voyage en Irlande, n’oubliez pas de prendre une rallonge multiprise (électrique). Pourquoi ? Eh bien parce que les irlandais on eu la brillante idée de fabriquer leurs propres prises électriques, qui bien sûr ne sont pas comme partout ailleurs dans le monde. Ainsi, lorsque vous arriverez tout frais, candides et innocents, sans être au courant (c’est le cas de le dire) vous remarquerez, à votre grand dam, que vous ne pourrez rien brancher : ni chargeur de portable, ni ordinateur portable, ni rasoir électrique si vous en avez un, ni rien. Il vous faudra donc, comme tous les étrangers, acheter un adaptateur pour nourrir vos bestioles technologiques. Ça se trouve partout, ça ne coûte pas cher, mais il faut penser à le faire. La rallonge multiprise, c’est pour éviter d’avoir à acheter plusieurs adaptateurs si vous avez plusieurs appareils à brancher. Mr & Mrs Smith*… euh, non, Sylvester Avant d’arriver en résidence, j’ai passé deux semaines dans une famille d’accueil, c’était assez sympa. Avec des bons côtés comme des mauvais. La famille se compose d’un papa, d’une maman, de deux garçons de 16 et 10 ans, d’une fillette de 6 ou 7 ans, et d’un chien dont le nom et l’âge ne vous intéressent absolument pas. Ils sont charmants et très accueillants, enfin à part le fils aîné qui m’avait volé mon portefeuille et que je n’ai presque pas vu du séjour tellement il est asocial, donc je ne peux pas trop dire. La petite fille est celle avec qui j’ai passé le plus de temps, elle était marrante, se prenait pour une starlette, est allée voir High School Musical 3 le soir de sa sortie au cinéma, et dansait comme Madonna (debout, allongée, grands-écarts…). Bref, comme pas mal de petites filles de son âge, mais de façon exacerbée (et puis comme elle chantait en anglais ça rendait mieux que les gamines que j’ai pu avoir en baby-sitting). De façon générale, Mrs Sylvester faisait assez bien la cuisine, je dois même dire que c’était bon. Mais voilà, le problème c’est que, comme je l’ai déjà écrit, ils mangent comme quinze. Tous les soirs j’avais un mal fou à finir mon assiette, surtout quand on a des dîners à dominante purée-flageolets-nuggets, avec très peu de sauce et pas grand-chose à boire. J’ai du grossir d’un demi-mètre cube au moins. Une chose est sûre, je n’avais pas besoin de me nourrir beaucoup à midi. Ah oui, autre chose : chez eux, on dîne entre 16 et 17 heures. Oui mam’zelle, vous avez bien lu ! Evidement les jours où j’avais cours je dinais à 19 heures, en rentrant, donc après les autres. J’ai également été initié à la consommation intensive de thé. Finalement, avec du lait, c’est pas mauvais (en fait j’aimais bien ça, pour une raison que je vais expliquer un peu plus bas), sauf qu’une fois je me suis brûlé la lange et que ça n’est toujours pas passé. Le gros défaut de ce foyer (je trouve) c’est qu’ils passaient leur temps devant leurs télés. Oui, leurs télés au pluriel : au total, pas moins de six écrans de télévision dans toute la maison (living, chambres, etc.). Et toujours allumés, même quand il n’y a personne devant. Du coup, je discutais moins avec eux que prévu (à part la fillette) et puis je dois dire que ce qu’ils regardaient n’était pas ce qu’on fait de plus intéressant (des émissions de réal-TV comme « j’ai 15 ans et je veux un bébé » ou des émission où une bonne femme cherchait un père pour son gosse, en faisant des tests génétiques aux 8 hommes sur le plateau, y’en a toujours un sur qui ça tombe, pas mal hein ? mais dans l’ensemble, ce que je connais de la TV anglo-saxonne ne m’inspire pas confiance). Les télés allumées avant les repas, pendant les repas, après les repas, non-stop. A la longue, c’est très casse-pied surtout quand on n’a pas l’habitude. Encore, ça aurait été CNN, je ne dis pas… mais bon, là… Il y a des choses qui m’ont étonné chez ces gens, pas méchamment mais qui prête tout de même à sourire : par exemple ils faisaient très attention à ne pas laisser les lumières allumées (écologie) mais ça ne les dérange pas de laisser la porte du jardin ouverte (adieu chauffage) ou laisser les télés allumées. De même, y’a un drôle de système de chauffage dans leur maison : tous les radiateurs s’éteignent pendant la nuit (vers 1 à 2 heures du matin). Du coup il fait assez frais dans la maison le matin. C’est pas mal, sauf que moi ma chambre n’était pas dans la maison en elle-même mais dans une sorte de chalet dans le jardin. Plus intime, certes, mais le matin… il faisait presque la même température que dehors !! Au moment de se lever, et d’enfiler des habits pas très chaud (c’est un euphémisme), je pensais à chaque fois que, moi qui me plaignais de ne pas pourvoir aller à Vézelay cette année, j’étais tout de même en communion avec tous les autres routiers qui marchaient en Bourgogne. Pour ceux qui ne connaissent pas, le rassemblement des routiers FSE de la Toussaint à Vézelay, c’est pas franchement réputé pour être un moment de grosse chaleur… Enfin bon, vous comprenez pourquoi j’aimais tout de même le thé. (* Peut-être certains ne l’ont-ils jamais vu… Mr & Mrs Smith, c’est le nom d’un sympathique film avec Brad Pitt et Angelina Jolie. Marrant, quand on sait qu’ils sont aussi mariés dans la vraie vie. Ça raconte l’histoire d’un type et sa femme qui sont tous les deux tueurs à gages au sein de deux compagnies rivales, mais chacun ignore que l’autre l’est. Jusqu’au jour où ils sont mutuellement chargés de se descendre l’un l’autre. Je vous raconte pas les scènes de ménage, là c’est pas la vaisselle qui vole, c’est des poignards et des grenades. Mais forcément, l’amour va triompher, et tout finit bien. Bon film.) Ah, j’oubliais la nouvelle de la semaine : je ne sais pas quand il sort en France, mais ici à Dublin le nouveau James Bond (Quantum of Solace) est arrivé sur les écrans ce vendredi 31 octobre. Je sais, je sais, la nouvelle est un peu périmée là... 15 |
| Ronin (S) Homme errant
Nous a rejoints le : 25 Juin 2008 Messages : 1 082 Réside à : Nancy |
Citation:C'est la date de la sortie mondiale... L'Irlande fait donc partie du monde !?  16 |
| Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
Citation: Mayeul mon cher et respecté ami. Je me vois au regret de te dire que si tu avais enlevé tes oeillères, tu aurais remarqué que je faisais de l'humour. Ceci dit je me sens flatté par la comparaison à un être buté borné qui ne comprend rien à la musique, et qui passe sa vie centré sur son nombril, ça fait toujours plaisir. 17 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
C'était moi aussi de l'humour. Je n'ai nullement envie de me faire découper à coups de ciseaux crantés.
Et en plus j'ai jamais dit que tu étais buté et borné, j'ai même dit le contraire : les gens qui sont réellement intelligents en l'occurence, c'était toi (surtout que celui qui n'y connait pas grand-chose en musique, c'est plutôt moi.)
Ce WE j'ai fait une découverte. J'étais en Irlande du Nord - donc au Royaume-Uni - et là-bas on utilise pas l'euro mais la livre sterling. Donc j'ai changé mon argent et vu une nouvelle monnaie. Faut savoir que, pour la même valeur, il y a différente pièces. Je veux dire, elles ont la même taille et un "pile" tous pareils, avec le portrait de la reine, mais les "faces" diffèrent ! comme les pièces d'euro suivant les pays d'où elles proviennent. Jusque-là, rien d'anormal, c'est juste amusant (et joli). Mais j'ai vu une pièce spéciale : sur une pièce de 50 pences, il y a l'insigne de l'OMMS encadrée des dates 1907 - 2007  Ils ont fait une édition de pièce de monnaie spéciale centenaire du scoutisme !  18 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
QUATRIEME PARTIE (je me demande si, dans un grand délire de mégalomanie, je ne ferai pas mieux d'intituler ça "livre quart", "livre quinte"... )
Coups de gueule Parce que tout n’est pas idyllique, que parfois y’a des choses qui m’énervent au plus haut point, ou tout simplement parce que je suis un râleur et que ça fait longtemps que je n’ai pas râlé, je vais me rattraper ici. J’en ai marre des prix de Dublin, je sais je l’ai déjà dit mais je le répèterai tant que j’y serai ! J’en ai marre des filles françaises que je vois à l’école en ce moment ! C’est pas possible, dès que je vais à l’étranger apprendre l’anglais je peux pas blairer les compatriotes féminines !!! Nan mais c’est inadmissible de limiter sa culture à MTV et Buffy, et à être J’en ai marre propos qui n'est pas politique mais qui pourrait être interprété comme tel donc je ne le mets pas ici. J’en ai marre de cette monstruosité intellectuelle base arrière de la sous-culture doublée d’une cochonceté sans nom et d’une connerie abyssale qu’est Facebook !!! Ca fait déjà plusieurs années que je le dis, c’est pas demain la veille que je vais changer d’avis. J’en ai marre qu’on me demande mon avis sur une question comme l’avortement pour me dire ensuite que je n’y connais rien car je suis un garçon !!! (J’attire d’ailleurs votre attention sur la finesse et la pertinence de l’argument) J’en ai marre qu’on écorche mon prénom ! Même les français n’y arrivent pas, enfin c’est pas compliqué de dire « Ma-yeul » plutôt que « méèl » voire juste « mél » (Allez-y, appelez-moi « geek » aussi !!! j’ai passé l’âge d’avoir des raisonnements binaires !!! Notez, y’en a un qui semble plus cultivé que les autres, de par sa remarque « ah ? comme Jacques ? » Pourtant il est lyonnais, pas toulonnais ni même marin…) J’en ai marre qu’on se moque de mon amour fou de la cornemuse !!! J’en ai marre de ne pas avoir de Calvin & Hobbes à lire !!! J’en ai marre du décalage horaire !!! J’en ai marre des fumeurs !!! J’en ai marre des cons !!! Et puis, oui j’avoue que j’ai un petit regret (pas trop) du pays en ce moment mais ce n’est pas, mais alors pas du tout pour les raisons (en fait, LA raison) que vous pensez… Aaaaaah, ça fait du bien de râler un peu… mais toutes les bonnes choses ont une fin. Allez j’arrête là sinon, comme dit un type super que je connais, vous allez penser que cette histoire a changé de nom et s’appelle l’aversion irlandaise (Le jeu de mot n’est pas de moi mais je le trouve excellent, j’en félicite son auteur. C’est marrant cette phrase, on dirait du Gotlib…) Oui, oui, j'ai piqué la blague de Manège, mais il m'a permis 
Encore un peu de tourisme virtuel Samedi, je suis allé voir le « Trinity College ». C’est l’université dublinoise la plus renommée, si vous voulez c’est un peu comme la Sorbonne à Paris. Je n’ai pas visité en détail, je suis juste allé voir à quoi ça ressemble. Ce sont de grands bâtiments géorgiens, assez beaux mais austères. Le campus est joli aussi, avec un gazon tondu au millimètre, impeccable, (héritage britannique ? mieux que le crâne d’un saint-cyrien) et des statues de divers personnages un peu partout, dont je n’ai pas retenu les noms à part Burke (oui, LE Edmund Burke, celui qui a écrit les intéressantes Réflexions sur la Révolution Française*) . Les statues, c’est une spécialité de la ville, il y a en dans tous les coins, même au 5ème étage d’un immeuble. L’université a accueilli des noms parmi les plus prestigieux : Goldsmith, Wilde (Le portrait de Dorian Gray ; Un mari idéal), Swift (les voyages de Gulliver), Joyce (Ulysses... je connais pas trop ses œuvres. Un type qui éprouvait une profonde haine pour le catholicisme, mais qui avait un talent littéraire indéniable. La preuve, comme beaucoup de grand auteurs, il est mort d’alcoolisme) et tant d’autres… Il y a, à Trinity College, une splendide bibliothèque de rang international. Je n’y suis pas encore allé mais ça se fera un de ces quatre. Elle conserve le rare privilège de recevoir un exemplaire de chaque livre édité au Royaume-Uni (comme la BNF en France), en conséquence, ses étagères s’agrandissent d’1 km par an. A part ça, cet endroit est aussi célèbre pour exposer le Livre de Kells. Ce livre est en lui-même un monument national, c’est un très bel évangéliaire, décoré d’enluminures somptueuses par des moines calligraphes vers l’an 800 (C’est un peu comme, chez nous en France, les Grandes Heures du Duc de Berry). Ce qui en fait un des plus vieux et plus précieux livres du monde (un vrai livre, pas un rouleau de papyrus). Inutile donc de demander si on peut l’emprunter pour le lire sur un banc, d’abord parce que vous n’arriverez pas à déchiffrer mais aussi et surtout parce qu’il est bien protégé dans sa vitrine. Les pages sont régulièrement tournées, donc si on fait plusieurs visites on peut voir un bout différent à chaque fois. Le même jour, je me suis aussi promené dans un des plus grands parcs de la ville, le St-Stephen Green. Là, je n’ai vraiment pas grand-chose à dire, un parc ce n’est qu’un parc. Y’a de la verdure, des arbres, des bassins avec des canards et des cygnes, ainsi que ce qui est indissociablement associé aux articles précédents (i.e. les volatiles) j’ai nommé : les lanceurs de pain sec dans l’eau. C’est joli, presque autant que les jardins du Sénat. Mais bon, le parc du Luxembourg aura toujours quelque chose de plus pour moi… (* Ceci, chers amis, est un exemple type de tricherie intellectuelle teintée de toute la fourberie qui me caractérise. En effet, je me suis permis de qualifier d’ « intéressant » un livre que je n’ai pas lu – en réalité, je n’en ai lu qu’une brève analyse – et vous m’avez sûrement cru. Ceci pour vous montrer deux choses : la première c’est qu’il faut toujours rester critique et chercher les sources – fiables – de ses informations, la seconde… euh non en fait y’a pas de seconde chose, c’était juste pour rendre mon discours plus fluide. C’était la leçon du jour, elle vaut bien un fromage sans doute. Mais je sais qu’après un coup aussi fielleux, vous vous sentez floués, spoliés, trompés, trahis, vous ne savez plus de quel bois je suis fait, une rage sourde gronde en vos cœurs et vous ne voulez pas attendre trois mois pour vous venger. J’ai honte, je me repens, et je vous autorise à me lapider à coup de figues molles en attendant le jour où on effacera pour mes frères tous mes crimes. Pour me faire pardonner, un petit jeu : il y a dans ce paragraphe cinq références littéraires. Le premier qui les trouve a gagné) Rien Je n’ai pas eu le temps de faire le troisième billet (à propos de mon école) comme je l’avais prévu. C’est pas grave, ce sera pour plus tard, et après tout rien ne stipule qu’il faut obligatoirement trois articles à chaque fois. Si y’en a qui sont pas contents, adressez-vous au bureau des réclamations, ou au service consommateurs, ou à celui des renseignements, bref faites ce qui vous chante. Qu’il vous suffise de savoir qu’il y a peu, j’ai commencé à apprendre une danse irlandaise, et que c’est génial. Que c’est aussi assez difficile, comme toutes les danses folkloriques. Et aussi, que comme les danses bretonnes (ça, je connais un tout petit peu mieux, même si depuis le temps j’ai sûrement tout oublié mais au moins je sais à quoi m’attendre) ça demande un réel effort des jambes (c’est très physique). Voilà voilà, enjoy and see you soon ! 19 |
| Jack Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Juin 2005 Messages : 1 520 Réside à : Whitechapel, London |
Citation: LE PIF ?? Soit il s'agit d'une ancienne BD pour fils de communiste, soit on y met houelbeque, BHL, et le Clezio ? Tu ne confonds pas avec le PAF, paysage audiovisiel Francais, qui, peut etre intellectuel, ou pas. Citation:C'est ce qui s'appelle une ballade nord-irlandaise 20 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Livre quinte
« Sur la route couler de sable / en capuchon noir et pointu / le moyen, le bon, le passable / s’en vont à galoche que-veux-tu / vers leur école intarissable » Ne cherchez pas de sens caché dans ce très long titre, c’est juste une poésie que ma petite sœur (n°3) devait apprendre un soir, c’est moi qui lui ai fait apprendre, et c’était à s’en arracher les cheveux. Elle faisait la même tête qu’un intégroïde tombant sur le dernier Motu Proprio du pape… bref, tout ça pour dire qu’il est grand temps de vous rappeler que je ne suis pas à Dublin pour glandouiller mais que comme tous les gens de mon âge, je vais z’à l’école. Donc, après cette introduction franchement minable tant syntaxiquement que sur le plan du contenu (désolé, je peux pas être en forme tous les jours, à la fois sur le plan et le contenu), je vais maintenant vous parler du « Kaplan College ». Alors. Je suis (du verbe suivre) donc ma scolarité, depuis plus d'un mois maintenant, dans un bel endroit appelé indépendamment « Kaplan College » ou « Kaplan Academy ». Je préfère le premier titre, ça fait moins pompeux. Contrairement à ce que certains semblent croire dans le lectorat, il ne s’agit PAS d’une université, donc je n’obtiendrai pas de diplôme à la fin. Enfin si, un certificat d’un certain niveau d’anglais, mais pas un diplôme universitaire validant une année d’étude (de toutes façons c’est pas une année c’est un semestre) donc en juin prochain, je ne serai pas bac+1 mais toujours bac+0 (ce qui est nécessaire pour retenter les concours de Sciences-Po, fermés aux bac+1). Les cours. Les journées sont petites, étant donné que nous n’avons cours que le matin ou que l’après-midi. Ceci dit, moi (et quelques autres) j’ai plus que ça puisque je ne suis (toujours du verbe suivre) pas uniquement les cours « normaux » mais aussi les cours « electives », c’est-à-dire ceux pour les élèves qui suivent le cursus intensif. Finalement, ça me fait donc des très grosses après-midi, qui en réalité démarrent à 10h30 (à se demander pourquoi je persiste à appeler ça des après-midi). En classe principale, on fait tout et n’importe quoi : grammaire, vocabulaire, discussions, conjugaisons, et un tas d’exercices. Le tout bien entendu plus approfondi que ce qu’on fait au lycée. Le truc que j’aime bien, c’est l’exercice du journal toutes les semaines, avec un article de journal britannique (plus ou moins sérieux, ça dépend des cas. Ça peut être un type qui créé un nouveau type d’entreprise (donc sérieux) et ses résultats, ou une étude sur les hommes qui seraient plus attirés par les femmes qui portent des vêtements rouges* (donc pas sérieux)) à décortiquer, analyser, etc… En d’autres termes, ça ressemble à ce que je vais avoir en concours (à un niveau bien moindre, évidemment. Je ne suis plus à l’Ipésup.). En classe « elective », ça dépend en quelle classe on est, justement. Pour le moment, je suis en section « grammaire » donc on fait de la grammaire (tiens donc !) de façon, disons… approfondie. Je viens par exemple de passer quatre jours sur les formes du conditionnel anglais, pensez si je connais maintenant ! Mais il y a d’autres section, comme « écrit », « vocabulaire », « discussion », « buiseness »… Elle n’existe pas encore mais il est question d’ouvrir une section « anglais journalistique », ça m’intéresserait pas mal, ça. A suivre. En plus de tout ça, le CNED m’envoie quelques kilogrammes de papier, ça y est je vais encore devoir payer plus cher à l’embarquement en rentrant… Les gens. Il y a de toutes les nationalités dans cette école, je côtoie donc des gens venus de tous les horizons. Il y a beaucoup d’italiens, d’espagnols, de français. Peu d’allemands, quelques suisses, mais aussi une énorme communauté asiatique (Japon et Corée du Sud), pas mal de brésiliens, un gars du Kazakhstan, d’autres du Venezuela, et bien d’autres, enfin vous voyez c’est vraiment varié. Et, de fait, tout le monde ne peux se parler qu’en anglais. Les esprits bobos de notre belle république française (gratuite laïque et obligatoire) ne cessent de nous répéter que « c’est en allant vers l’autre et en dépassant les préjugés qu’on casse les clichés et qu’on construit l’Europe de demain, monde d’ouverture, de tolérance, de paix sociale et d’affiches électorales bisounours ». Pour l’Europe à deux mains, je veux bien, mais pour casser du préjugé… je trouve au contraire que ça les renforce !!! Rien n’est plus vrai que les clichés qu’on a en France ! Les allemands sont trop sympas et travailleurs, les asiatiques sont bardés d’électronique, les espagnols et latinos parlent fort, les suisses s’énervent pas trop (pas assez même) et les italiens sont des j’en foutre. Et les français sont des râleurs. Ça fait plaisir de voir qu’on ne se leurre pas tant que ça, finalement ! (* à ce propos, vous vous en foutez certainement mais moi j’hallucine que des c*****ds en blouses blanches n’aient rien trouvé de mieux pour bouffer leurs crédits de recherches que de dire au monde qu’ils ont découvert qu’il existe des couleurs voyantes et des couleurs discrètes. Bravo les gars, en tous cas heureusement qu’ils sont là, parce que je sens que cette découverte va faire faire un grand bond en avant à la science… ça va être une révolution (culturelle), je le sens !) Réponse à la devinette de la [fois] dernière (* Ceci, chers amis, est un exemple type de tricherie intellectuelle teintée de toute la fourberie qui me caractérise. En effet, je me suis permis de qualifier d’ « intéressant » un livre que je n’ai pas lu – en réalité, je n’en ai lu qu’une brève analyse – et vous m’avez sûrement cru. Ceci pour vous montrer deux choses : la première c’est qu’il faut toujours rester critique et chercher les sources – fiables – de ses informations, la seconde… euh non en fait y’a pas de seconde chose, c’était juste pour rendre mon discours plus fluide. C’était la leçon du jour, elle vaut bien un fromage sans doute (1). Mais je sais qu’après un coup aussi fielleux, vous vous sentez floués, spoliés, trompés, trahis, vous ne savez plus de quel bois je suis fait (2), une rage sourde gronde en vos cœurs et vous ne voulez pas attendre trois mois pour vous venger (3). J’ai honte, je me repens, et je vous autorise à me lapider à coup de figues molles (4) en attendant le jour où on effacera pour mes frères tous mes crimes (5). Pour me faire pardonner, un petit jeu : il y a dans ce paragraphe cinq références littéraires. Le premier qui les trouve a gagné) 1 – Jean de la Fontaine, Le corbeau et le renard (1668) 2 – Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire (1549) 3 – Guy de Maupassant, Une vendetta (1883) (bon pour celui-là j’admets que c’était un peu capillotracté) 4 – Goscinny/Uderzo, Astérix en Corse (1973) 5 – Virgile, La Sybille de Cumes (euh…) (J’suis pas sûr, mais je crois que c’est tiré des Bucoliques) Si un (vrai) érudit du forum - Castore, Manège, toussa toussa - est capable confirmer ou infirmer, qu'il n'hésite pas. Voili voilou… ça vous rappellera peut-être les temps bénis de nos devoirs de vacances, lorsque nous étions jeunes, insouciants, vifs et mignons, et que la crise économique ne signifiait rien pour nous. _______________________________ Pour info : je rentre en France du 17 décembre au 4 janvier. 21 |
| Miss Pomme Petite pomme
Nous a rejoints le : 12 Mai 2005 Messages : 4 661 Réside à : ...je ne suis pas parisienne... |
Et tu passes à Paris entre le 17 et le 23 décembre ?
Tu sais que la nuit d'ado interscoute de Noël est le 19 ? Tu pourrais p't-être venir non ?  22 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Ca marche
J'avais pas d'appareil photo, alors mon colloc' a pris les photos pour moi. Regardez ça, c'est une plaque dans le sol, dans la rue (en fait, sur une place) :
 Scouting in Ireland began when Scouts of the Wolf Patrol met on this site, No. 3 Dame Street -
15th February 1908 23 |
| Petrus Membre notoire
Nous a rejoints le : 08 Déc 2008 Messages : 83 Réside à : Breizh |
Citation: Et les hypokhâgneux ? Ce ne sont pas des bac+1 ? Je croyais qu'ils avaient le droit de passer le concours de l'hydre malfaisante ? ce message pour dire que je suis tes péripéties, avant de me prendre un coup pour non-lecture du fuseau et renvoi imprescriptible à ce dit fuseau, penaud et honteux...  cf. "venez exploser un bon coup", page 4, message du 17-11-2008 à 10h36 vers la fin... ça va comme ça, chef ? 24 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Mais petrus, chuis gentil moi je sais, ça se voit pas du premier coup d'oeil, mais quand même...
PARTIE 6 (que j'aurai du poster avant Noël, mais bon...) Noël Bon, il y a assez peu de choses à dire mais c’est l’époque alors on va faire un effort quand même. En Irlande, les gens sont pressés, et la municipalité sort les décorations de Noël dès début novembre. Il n’y a pas de crèches dans la rue, mais en revanche on en trouve dans les vitrines des pubs. Bon, le petit Jésus est déjà né, visiblement chez eux il est précoce (pourtant, pas de couveuse en Galilée à cette époque… ) bref il trône déjà fièrement dans sa mangeoire.
Dans la rue, c’est rigolo, il y a des sortes de concerts de Noël : par exemple tous les petits élèves de la classe de violon (visiblement) sont dehors, bien en hémicycle, et jouent leur musique… ou bien ce sont les élèves du lycée truc qui sortent toutes et qui font leur petit concert de chants de Noël. De toutes façons c’est vrai qu’en Irlande y’a toujours des musiciens dans tous les coins mais à Noël y’en a encore plus. En revanche, fait étrange, le marché de Noël est très petit, il ne commence que le 12 décembre et stoppe avant le 25. Quand j’ai été à Belfast (je vous écrirai une bafouille à ce sujet une autre fois) il y avait un "grand" marché de Noël, bien plus important que celui de Dublin. En revanche, quand vous y allez, n’essayez pas de parler anglais, il n’y a que des français !!! Je n’exagère presque pas, un bon nombre de stands sont français (c'est-à-dire les trois quarts des stands de bouffe… pas fous les gars ! les indigènes savent où est la qualité, et les français savent où et comment en tirer un substantiel bénéfice) les premiers que j’ai trouvé étaient des bretons (de Lorient – un énorme stand), puis un gars du Puy-en-Velay, puis… bref, plein. Mais bon, à part ça, tout le monde sait que les seuls vrais marchés de Noël sont dans l’Est de la France, à part ça c’est du pipeau. En plus moi ça me casse les pieds, je sais pas pourquoi je m’étends là-dessus. Quand à l’aspect spirituel, pas grand-chose à signaler, dans le sens où c’est radicalement la même chose qu’en France. La plus grande préoccupation de la majorité des gens (et de mes potes au foyer) est d’acquérir un calendrier de l’avent avec des bons chocolats, et de faire du shopping. Bon, on pourrait dire que ça part d’un bon sentiment, c’est sûrement pour soutenir la croissance économique qui en a bien besoin, mais cette explication me laisse dubitatif… enfin bref, jetons un voile pudique sur ce lamentable aspect social. Allez, parlons un peu d’une célébrité du coin : « I can’t believe the n’U2 day… » (Avant toute chose, je vous prie de m’excuser pour ce mauvais jeu de mot. Que ceux qui l’ont compris lèvent la main…) J’ignore absolument pourquoi les 4 célèbres dublinois ont pris le nom d’un avion militaire américain (l’U2) pour baptiser leur groupe… Mais toujours est-il que ça leur a bien réussi et qu’ils sont aujourd’hui le plus grand groupe irlandais des 20 ou 30 dernières années, avec onze albums à leur actif et 90 millions d’exemplaires vendus. Le bruit court dans les ruelles qu’un douzième serait en préparation et sortirait en février prochain. Je n’en sais pas plus sur le sujet. Je ne suis pas un spécialiste de U2 (de façon générale, je ne connais pas grand-chose à la musique), je sais juste que le groupe a commencé à la fin des années 70 en reprenant des grands succès de l’époque (Rolling Stones, etc…) puis ils ont composé leur propre musique, dans plusieurs domaines. Rock bien sûr, mais aussi la bande musicale d’un film (Batman forever, 1994), pop, électro, et même un album avec Luciano Pavarotti : bref, assez varié (et puis, il faut admettre que ça vaut le détour). Mais U2, à Dublin, ce n’est pas que la musique, c’est un véritable mythe. J’ai trouvé dans le Temple Bar une boutique qui leur est intégralement dédiée : souvenirs, objets collectors, le paradis du « groupie ». (Si y’a des fans inconditionnels qui sont prêts à tout pour une peluche dédicacée ou les lunettes de Bono*, qu’ils me préviennent et avancent la monnaie). Il y a une rue entièrement taguée par les fans de U2 venus du monde entier (je ne l’ai pas encore trouvée), et, vous allez rire, on peut même visiter l’école où étaient les quatre garçons quand ils étaient petits. Par ailleurs, U2 est propriétaire d’un restaurant de luxe au bord du fleuve (eh oui, tout le monde a des impôts à payer, et y’a des façons plus désagréables de le faire) et, le « meilleur » pour la fin : Y’a une énorme tour qui est en construction, la U2 tower, rien que pour eux, à l’Est de la ville près du port, ce sera leurs nouveaux studios. Normalement, le chantier s’achève en 2010. Tout ça pour dire qu’ils sont vraiment plus que des stars, ici. « How long, how long must they sing those songs ??? » (* trop tard, il les a déjà offertes au pape Jean-Paul II il y a quelques années. Si, si, c’est vrai !) « Savez-vous planter les choux, à la mode de chez nous… » En Irlande, y’a plein de choses qui ressemblent à ce qu’on voit ailleurs dans le monde mais qui, après un attentif examen du visiteur curieux et un tant soit peu observateur, laissent apercevoir à cet astucieux enquêteur de légères différences, qui donnent au pays sa spécificité si réputée. Bref, les irlandais aussi plantent des choux à la mode de chez eux. Aperçu : Les new-yorkais ont chez eux un endroit assez imposant, qui s’appelle la Grande Gare Centrale. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est une gare, qui est grande, et qui est centrale (comme dirait Marty. Vous ignorez qui est Marty ? Cherchez.). Les dublinois, eux, ont quelque chose d’assez similaire, mais qui évidemment est teinté de couleur locale. Ainsi, si un jour vous vous promenez à O’connell Street (c’est la plus grande rue, l’équivalent des Champs-Elysées) vous pourrez arriver (comme de par hasard ) devant un édifice qui n’est pas la Grande Gare Centrale mais… le Grand Bar Central !!!
Nos prestigieux anciens (comprendre : les grecs) avaient leurs jeux. Tous les quatre ans se déroulaient à tour de rôle les jeux Olympiques (à Olympie), les jeux Pythiques (à Delphes), les jeux Isthmiques (à Corinthe. C’étaient donc les jeux corinthiens, qui vaut mieux que deux tulle aux rats) et les jeux Néméens (à Némée), dans l’ordre d’importance décroissant. Depuis le baron de Coubertin, nous pouvons nous aussi nous délecter (!!!) du spectacle de ces beaux athlètes qui (con)courent « ad majorem Dei gloriam », et aussi un peu pour le pognon, faut bien l’avouer (hein ? non ? oh, un peu quand même… si peu… non ?). Et aussi un p’tit peu pour la politique, et un p’tit peu pour la pub, un p’tit peu pour les progrès de la médecine (branche « stimulation physiologique ») et pour… euh, bon, d’accord j’arrête de briser vos rêves les plus tendres et touchants. Les Irlandais, eux, ont également adapté toute cette jolie tambouille et ont fait un refaisage (  un remake, quoi !) qui leur correspond mieux. Et dans les journaux gratuits du matin, j’ai pu voir récemment les résultats… des jeux Gaéliques !!!
Vous connaissez tous les « hommes-sandwichs ». Mais si, souvenez-vous, ces gars qui se promenaient dans la rue avec un panneau publicitaire devant et le même derrière ! Le genre de type dont on se demandait s’il valait mieux les filmer pour « vidéo gag » ou pour illustrer « les mercredis de l’histoire : le XXe siècle, une époque hypocondriaque ? ». On n’en voit plus de nos jours, hors des manif’, c’est dommage (nostalgie, quand tu nous tiens…). Les Dublinois ont repris l’idée, mais visiblement c’était trop fatigant pour eux alors ils l’ont un peu abâtardie. Plutôt que de porter des grandes planches (sandwich) avec une affiche vantant les mérites d’un shampoing pour chauves, ils se sont fabriqué des panneaux indicateurs, qui donnent la direction de tel ou tel magasin, avec les éventuelles réductions ! Donc y’a des gens, ici, qui gagnent leur vie à être assis toute la journée au même endroit, sans bouger, et à tenir un panneau indicateur en bois !!! Je trouve ça hilarant ! Surtout que, quand y’a deux magasins plus ou moins concurrents, chacun des « hommes-panneaux » tentent discrètement de cacher la pancarte de l’autre… La mondialisation n’a qu’à bien se tenir, camarades !!! C’était la dernière partie des chroniques dublinoises de l’année 2008. Je rentre en France du 17 décembre au 4 janvier, je reprendrai alors. D’ici là, ça vous fera des vacances. Dieu vous bénisse, et bon Noël à tous. 25 |
| Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
Je lève la main virtuellement... il fallait chercher loin celui la, c'est une ressemblance... tirée par les cheveux! Mais en 20 sec chrono c'est fait ^^ 26 |
| Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Coucou...
J'vous ai pas trop manqué, j'espère ??? 
Qui a dit non ???
Je hais les valises à roulettes Lorsqu’on part en voyage pour un long moment, il faut se rendre à l’évidence : un jean et deux chemises, ça ne suffit pas. Surtout quand on est un type très louche comme moi. Y’a un tas d’autres choses à prendre, pour pouvoir continuer à vivre comme un civilisé et mener des activités habituelles. Je devais donc emporter avec moi moult accessoires (argent sale, drogue, armes, munitions, microfilms, alcool, fromages français non pasteurisés... la totale quoi) et pour ce faire, abandonner mon éternel sac de raid scout et prendre une valise. Argh ! Quel déchirement ! Mais point de sentimentalisme, l’heure n’est pas aux pleurnicheries. Or donc, disais-je, j’ai pris une valise, ou plutôt un sac de voyage. Mais voilà, l’erreur fatale se produit : ma sainte maman (que Dieu la bénisse) me conseille de prendre une valise à roulettes. Malheur ! Me voilà déchiré par un dilemme cornélien : d’un côté, je déteste les valises à roulettes (sûrement par conviction politico-religieuse  ) mais de l’autre côté, il y a cet axiome qui dit que les mamans (que Dieu les bénissent) ont toujours raison. J’ai donc mis mes principes dans ma poche pour une fois (« avant, j’avais des principes ; maintenant, j’ai des enfants » ) et tout mon barda dans une valise à roulette.
« Rien de bien intéressant dans tout cela », pensez-vous, « franchement Mayeul, tu baisses. » (« Panem et circensem », décidément y’a des trucs indémodables La Fontaine a toujours raison? « Que ne demandez-vous ce que Philippe fait ? »). Certes, mais l’aventure n’est pas là. Arrivé à Dublin, je récupère mon sac à roulette dans l’aéroport et me dirige vers le bus qui doit m’emmener en centre-ville. C’est alors que l’inimaginable se produit, accompagné d’un bruit sinistre : une roulette casse.
Que faire ? Les gros sacs comme ça, c’est pas pratique à porter, et quand il n’y a plus qu’une roulette c’est pas non plus pratique à tirer. Cependant, c’est la seule solution. Le bus n’est pas loin, mais ensuite il me dépose en centre-ville et il me reste au bas mot vingt minutes de marche. Ces vingt minutes se transforment en quarante, sous les quolibets des passants. Je roule sur la jante, la roue chauffe, et rougit, je laisse une traînée d’étincelles derrière moi? on se serait cru dans Mad Max (« félicitation étranger, tu possèdes le dernier intercepteur ») je perds tout mon sang, les flics me poursuivent, deux hélicos et cinq jeeps sont à mes trousses? euh, non, là je me suis un peu laissé aller sur la fin. N’empêche, ça me servira de leçon : ne jamais renoncer à ses principes, et ne jamais prendre de valise à roulettes. « (...) en jouant des airs interdits, sur des instruments interdits. » Cette phrase tirée du film Braveheart introduira la causerie du jour, qui portera sur... la musique traditionnelle en Irlande. (Bon, je sais, le film de Gibson parle de la guerre en Ecosse, pas en Irlande, mais bon la citation est jolie et puis de toutes façon c’est moi qui écrit donc c’est moi qui commande, non mais sans blague !) La musique irlandaise diffère des autres musiques celtiques, pour une raison très simple : elle a longtemps été interdite par l’occupant britannique, et a donc évolué de façon clandestine. La conséquence de tout ça, c’est une musique plus intimiste, « d’intérieur ». C’était une musique destinée à danser, non à être écoutée. Il y a plusieurs instruments typiquement irlandais : Le Bodhran. C’est une sorte de tambour, fait avec une peau de chèvre tendue. Elle peut être très fine ou très épaisse, ça dépend du son qu’on veut obtenir, et on tape dessus avec une baguette de bois. J’en ai vu, mais jamais vu quelqu’un en jouer. Le Fiddle. Le fiddle, malgré un nom qui prête à rêver, c’est ni plus ni moins qu’un bête violon comme on en voit partout ailleurs. Cependant, ce n’est pas la même technique de jeu, pas les mêmes positions, ni bien sûr le même répertoire. Un joueur de fiddle peut donc, selon ses habitudes, tenir son instrument sous son menton, sur son épaule, contre sa poitrine, voire même contre sa hanche. J’en ai déjà entendu, c’est assez chouette. Sur les techniques de jeu, ne me demandez pas de précisions, je n’en sais rien. (NDLR ajoutée juste avant d’envoyer : entre-temps, j’en ai vu un dans la rue, à certains moments le gars en jouait même derrière le dos ! qu’est-ce qu’on n’invente pas, alors?) Le/la Thin Whistle, aussi appelée « flûte irlandaise ». Je ne sais pas si ce mot est masculin ou féminin, j’ai déjà entendu les deux. C’est une petite flûte à bec en laiton, à six trous, et c’est l’instrument national. On en trouve un peu partout dans le monde celtique, particulièrement en Bretagne, faut avouer que c’est pas très compliqué à fabriquer. On peut en acquérir dans tous les petits ou grands commerces d’ici, ça ne coûte pas cher (entre 5 et 12 €) sans être du toc. Mais évidement si vous en voulez une qui soit vraiment de bonne qualité, il faudra aller chez un vrai marchand, et avancer un peu plus que 12€ (en fait, BEAUCOUP plus). La pratique n’est vraiment pas compliquée, la preuve même moi j’en ai une (ou plutôt ma sœur n°1 en a une et je lui ai piquée l’an dernier ) et je sais m’en servir (au moins pour jouer « Vierge des chemins de France » et autres joyeusetés).
La Harpe celtique bien sûr, y’en a même sur les pièces de monnaie. D’aucuns prétendent que la harpe irlandaise descend (si on peut utiliser ce terme  ) de l’antique harpe égyptienne. Je ne sais pas si c’est vrai ou non, à vrai dire je m’en fiche. Pas grand-chose à dire sur la harpe, tout le monde sait ce que c’est? mais quand même un petit exposé historique pour faire plaisir à ma sœur (une autre, la n°2) qui en joue. Jadis, et ce jusqu’au XVIIe siècle, tous les harpistes étaient professionnels, au service de tel ou tel chef de clan (le pays était alors dirigé par un système de clan, comme en Ecosse) : il y avait de véritables « écuries » d’artistes et de poètes ( comme la Formule 1 de nos jours  ). La tradition était transmise par ce biais. Mais quand le système de clan se disloqua sous la pression des anglais, les harpistes se retrouvèrent sans mécénat. L’amour et l’eau fraîche, c’est sympa, mais ça ne tient pas au ventre, aussi les musiciens furent forcé de vagabonder de village en village pour jouer, enseigner et composer. Pour la petite histoire, le plus célèbre d’entre eux se nommait Turlough O’Carolan et ses mélodies sont encore très jouées de nos jours.
L’Uilleann pipe, ou si vous préférez, la cornemuse irlandaise. Ça c’est vraiment un instrument atypique. Les anglais ne voulant plus voir de cornemuse sur leurs terres ont tout simplement interdit de souffler dedans : sauvages, rebelles et désobéissants, mais surtout très malins, les irlandais ont contourné l’interdiction en fabricant des cornemuses dont on ne gonfle pas la poche en soufflant mais en activant un soufflet (oui, les trucs pour raviver les feux mourants des âtres de nos grand’mères) fixé entre le bras droit et la hanche (Uilleann signifie « coude » en gaélique irlandais). On ne peut sonner de cet instrument qu’assis. Ça produit un son moins « agressif » que la célèbre écossaise, plus mélodieux. C’est également une des seules cornemuses à pouvoir ne produire aucun son, ce qui permet de jouer staccato. L’uilleann pipe a en général trois bourdons, rarement quatre, encore plus rarement cinq. Les instruments les plus complets disposent aussi d’un système de clés qui actionnent des régulateurs sur le chanter et les bourdons, le nombre de régulateurs varie de zéro à cinq. Le musicien actionne ces clés avec les poignets. Cette description effrayante vous convaincra facilement, s’il en était besoin, que l’uilleann pipe est un des instruments dont la pratique est la plus difficile au monde, au point qu’il a failli disparaître. C’est aussi très cher, un instrument honnête ne descend pas en-dessous de 3000€ à peu près.
Tout ça ne vous ayant probablement pas éclairé sur la plastique de l’engin, vous pouvez admirer une jolie photo de Seamus Ennis (à une époque où l’âge ne lui avait pas encore ridé le visage ni blanchi les tempes  ) avec son jouet préféré.
 27 |
| TaguanCdL Pétauriste
Nous a rejoints le : 09 Janv 2005 Messages : 3 010 Réside à : Antibes |
moi je lève la main!!!
 Sunday bloody sundaaaay
28 |
   | technique |
   | bonne humeur |
Ecussons
Posté le: 02-11-2008 à 17:00
1 
Signaler
