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La Version Irlandaise
Zero
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Nous a rejoints le : 12 Mars 2006
Messages : 4 713

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Je ne voulais pas ouvrir unsujet sur "ma vie, mon oeuvre" ( ) à Dublin, je trouvais ça un peu futile surout avec les voisins d'à côté qui partent à l'autre bout du monde...

Mais ces temps-ci je trouve le forum plus morose que d'habitude, conséquences des problèmes divers et variés tels que ceux de l'AGSE et tout ce qui va avec. Allez, on est pas là pour s'entretuer que diable !!! Alors puisque je me décarcasse à bichonner des petits mails sympatiques que j'envoie aux gens qui me demandent des nouvelles, je me suis dit qu'un peu de divertissement ne ferait pas de mal ici, et je me permets de vous livrer ma prose.






Ceux qui, comme moi, sont fans de Jean Van Hamme en général et de la bande dessinée XIII en particulier comprendront le titre. Voici donc la feuille de chou qui vous racontera mes aventures à Dublin pendant six mois.

Bon, d’abord, posons rapidement le contexte pour ceux qui ne seraient pas au courant : après avoir trimé tout l’été pour les concours de Sciences-Po, je me retrouvais fort dépourvu lorsque les résultats furent venus. Admis nulle part. Je devais donc aller faire du droit à Lille, mais j’ai préféré faire mon balluchon et m’expatrier quelque temps en Irlande, loin de l’ingratitude des miens, pour apprendre la langue de Shakespeare et Tolkien.




Ma première journée

Je ne narrerai pas chacune de mes journées à l’étranger, mais celle-ci vaut tout de même le coup. Si y’en a parmi les lecteurs qui ne croient ni en Dieu ni au diable, ils auront changé d’avis après la lecture de ces moments épiques.

Tout a commencé sur le chemin de l’école, ou plus précisément du bus qui doit m’y emmener. Saisissant mon portefeuille pour acheter un ticket, je sens subitement une sueur froide me couler le long du dos : plus de portefeuille ! Disparu ! Je l’avais pourtant toujours eu dans la poche intérieure FERMEE de mon blouson ! Bref, je retourne en courant chez ma famille d’accueil le chercher , rien, nada . Je prends quand même le bus (j’ai rien compris à ce que disait le chauffeur, lui non plus, je suis monté sans payer ) et me voilà parti, sans argent, sans papiers d’identité, sans rien. Bien entendu, c’est le premier jour donc au « Kaplan college » y’a toutes les formalités administratives à faire et les cautions à payer : pratique, quand on n’a plus de papiers ! Et il faut expliquer à chacun que, « I’m sorry but this morning I lost my wallet… »

Après une journée difficile, donc, je remonte dans le bus (en sens inverse, bien sûr) pour rentrer « chez moi ». Mais bien sûr, je n’ai pas reconnu la bonne station, et je me suis retrouvé au terminus du parcours . Les bus irlandais ( ), c’est pas comme la RATP, pas de carte, pas de noms de station, il faut savoir précisément où on va. Il est tard, et me voilà seul, perdu, de nuit, dans la banlieue dublinoise, sans papiers ni argent ni carte, avec juste une adresse où aller . Indiana Jones n’aurait pas fait mieux. Je cherche mon chemin, comprends à peine les indications des rares passants, me fait arrêter par la « garda » (les flics locaux ) parce que je traversais là où il ne fallait pas (pas de ma faute, y’a pas de passage piéton sur les 4 voies) mais j’ai fait le petit étranger éploré/perdu/désespéré qui cherche sa route. Inutile de préciser que je n’ai pas eu besoin de jouer la comédie pour qu’ils me croient et me laissent aller .
Ça, c’était pour ceux qui ne croient pas au diable .

La suite, c’est pour convertir ceux qui ne croient pas en Dieu. Finalement, deux braves passants me prennent en pitié et interrompent leur promenade nocturne pour me mener à bon port. Mais là où je loge, c’est la banlieue, toutes les rues se ressemblent, toutes les maisons se ressemblent, surtout la nuit. Donc mes guides arrêtent un taxi pour demander eux-mêmes leur chemin. Après palabres, le chauffeur de taxi me dit de monter, il va m’y emmener. « But I can’t pay, I haven’t money » « no problem » répond-il. Ok, alors je monte et finalement, après de laborieuses recherches, on finit par arriver à bon port (plus de trois heures après avoir quitté l’école…) . Bénis soient les chauffeurs de taxis généreux !! La suite, c’est pas compliqué, la mère de famille, très gênée, a retrouvé mon portefeuille et m’explique que c’est son fils aîné qui l’avait volé . A vrai dire je m’en doutais un peu (parce que c’était le seul qui m’avait vu le ranger et qui était près de mon manteau au moment où je ne l’avais pas sous les yeux), mais d’un autre côté je ne pouvais pas accuser mes hôtes de vol. Elle était très gênée, avait conduit elle-même son fiston au poste de police, m’a remboursé tout l’argent (liquide) qu’il avait piqué , bref, pour moi tout se termine au mieux.


En tout cas, moi qui aime l’aventure , je crois que j’ai eu ma dose pour un petit moment, là.





Les Irlandais


Une chose est sûre : la réputation de gens chaleureux et très accueillants dont on qualifie les Irlandais n’est pas usurpée. Il ne faut pas tomber dans le cliché, tout le monde ne se jette pas sur moi quand je dis que je suis français, et ils ne sont pas tous hyper sympas, mais ceux qui le sont (la majorité) le sont tellement qu’ils maintiennent une très bonne moyenne nationale. Les caissières ou les gens sourient quand on leur parle, quand on commande un truc à emporter dans un restaurant on est gentiment prié de s’asseoir en attendant que ça cuise (en France on se fait jeter dehors quand on ose s’appuyer sur une table), ils posent des questions, demandent si on est sûr qu’on a besoin de rien, etc… pas comme chez nous.

En revanche, j’aimerais rétablir la vérité sur un point. La rumeur court en France sur les irlandaises qui ne seraient soi-disant pas belles. Je démens formellement cette accusation fallacieuse et mensongère ! Pour ce que j’ai pu en juger en quelques jours, la population féminine d’ici est largement aussi mignonne et attirante que son homologue française (et, à toutes fins utiles, je rappelle que feu la princesse de Monaco – Grace Kelly , loué soit son nom – était d’origine irlandaise).

Autre injustice : en France, tout le monde m’a dit avant le depart que l’accent irlandais est horriblenemt difficile a comprendre. Rien n’est plus faux, et je n’ai jamais mieux compris la langue (orale) que dans ce pays.

D’aucun disent que les irlandais sont des soiffards (et que les touristes le sont aussi). Je reviendrai sur ce point ultérieurement.




Les démarcheurs

Là, je veux marquer un coup de cœur . Les démarcheurs sont mille fois plus sympathiques à Dublin qu’à Paris ou à Brest. Je me suis fait agresser tout l’été sur le boulevard Saint Michel ou le parvis de Notre-Dame par plein de valeureux chevaliers défenseurs des bonnes causes, genre les sans-papiers, sans-logis, sans-amis, sans-nourriture, centenaires retraités, anticapitalistes, antimarxistes, anti-tout… quand ce n’était pas simplement pour leur pomme. Tous militaient pour un monde plus juste (à long terme) et de l’argent dans leur escarcelle (à court terme) , et gare à celui qui n’écoutait pas ou faisait semblant de rien entendre.

Ici, à Dublin, c’est pas du tout comme ça. Je sais pas si c’est ma candeur d’étranger, mon horrible accent ou mon charme naturel (là, j’ai comme un doute…), mais les démarcheurs, sont très polis, engageants, pour un peu ça me donnerait presque envie de signer ou de leur acheter un truc. C’est assez drôle, dès qu’ils entendent que je suis français ils me laissent tranquille avec moult bénédictions en mélangeant allègrement l’anglais et leurs rudiments de français, ça peut donner quelque chose comme « oh, okay, so bon journée and have a nice day s’il vous plaît bye-bye vive le France bon séjour excuse-me au revoir merci good luck etc etc… » Le tout avec un sourire d’une oreille à l’autre. En tout cas c’est pas avec des démarcheurs comme ça que je risque d’avoir le mal du pays.



(To be continued si vous n'en avez pas marre)
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Ocelot GA
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Nous a rejoints le : 10 Mai 2007
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Réside à : Rennes, Toulon... et la tête en Afrique!
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Je ne résiste pas à l'envie de partager encore un trait d'humour irlandais...

Trouvé sur un monument dans le Connemara:



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