Merci pour tes remarques et ta franchise. Je vais essayer de m’expliquer.
J’étais assez énervé par certains textes méprisants non pas seulement la loi divine mais aussi le bon sens. Le mariage c'est du sacré, c'est un sacrement, or l'accès au sacrement demande toujours une préparation. La chasteté (avant ou pendant le mariage) relevant de la Loi divine, et il faut en avertir les gens.
Ben, j’admets que mon texte était plutôt hard pour ce fuseau et un peut trop Peut-être la dureté de mes opinions c’est un défaut à corriger. Je ne peux que répéter après St Paul que « le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis, moi, le premier » (1Tm 1,15)
Je pense que quand même ce que j’ai dit c’est bien vrai. Je me permets de citer une encyclique Casti Conubii (de Pie XI) sur le mariage :
« De fait, on ne peut nier que le solide fondement d'un mariage heureux et la ruine d'un mariage malheureux se préparent déjà dans les âmes des jeunes gens dès le temps de l'enfance et de la jeunesse. Car ceux qui, avant le mariage, se cherchaient égoïstement en toutes choses, qui s'abandonnaient à leurs convoitises, il est à craindre qu'ils ne restent, dans le mariage, pareils à ce qu'ils étaient avant le mariage; qu'ils ne doivent aussi récolter ce qu'ils auront semé Ga 6,9: c'est-à-dire la tristesse au foyer domestique, les larmes, le mépris mutuel, les luttes, les mésintelligences, le mépris de la vie commune ou encore, ce qui est pire, qu'ils ne se trouvent eux-mêmes avec leurs passions indomptées. »
Je pense qu’ici c’est quasiment la même chose (mais en mieux).
La phrase que j’ai utilisée n’est pas la mienne. Un de mes amies, a péché, avant son mariage, et cela n’était pas un essai de vie de couple mais un péché occasionnel et par la faiblesse. Maintenant il le regrette... car il a comprit la gravité et conséquences possibles de son péché.
Les péchés de la chair sont spécialement graves car ils laissent toujours des séquelles, rendent l’homme insensible à la grâce et ils aveuglent l’esprit et même la conscience. St Augustin (Commentaire sur l’épître aux Galates) écrit que un péché contre la chasteté « est l'opposé de la charité, par laquelle l'âme est unie à Dieu, et en laquelle se trouve aussi la vraie chasteté. » et que l’impureté est opposée à la joie et à la tranquillité (la paix). C’est bien consulter le Catéchisme (2353). « [L]a convoitise, ayant conçu, donne naissance au péché, et le péché, parvenu à son terme, enfante la mort. (Jacques 1,15) N’oublions pas que finalement « le salaire du péché, c'est la mort » (Rom 6,23).
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skyee
Joyeux membre
Montagne : Randonneur Nous a rejoints le : 04 Avr 2006 Messages : 207 Réside à : Est
Citation: Le 2006-04-12 19:48, Amodeba a écrit Je viens de me marier, et j'aimerais simplement te dire que, même si tu ne vis pas à proprement parler avec le garçon que tu aime(ra)s, tu peux apprendre à le connaître en ayant des activités avec lui, en passant des vacances avec lui et d'autres personnes. Par ailleurs, que pourra t'apprendre la vie à deux ? S'il s'agit de "pointer" les petits défauts, ma foi, si de trouver des chaussettes pas rangées tous les matins, ou le tube de dentifrice non refermé, ou la vaisselle pas faite par ton conjoint... D'une part, tu peux en parler avec ledit conjoint, ensuite, je ne pense pas que ce soit ces petits aspects de la vie quotidienne qui soient le plus importants. Ce qu'il est important de voir, à mon avis, c'est si nos opinions sur différents sujets (contraception, accueil d'enfants, mode de vie, religion, politique... Et j'en passe) peuvent s'accorder. Je ne dis pas qu'elles doivent être identiques, mais de voir si on pourra s'accorder sur ces points essentiels (et j'en oublie sûrement).
Baribale a entièrement raison, ce n'est pas parce que l'on habite ensemble avant de se marier que ça "garantit" quoi que ce soit. On n'aura vécu ensemble qu'un aspect de la vie commune, sans les spécificités qui font une vie, et notamment l'accueil des enfants et les épreuves éventuelles.
Merci, Amodeba, je pense que c'est vrai ce que tu ecris, je suis d'accord.
Citation: "là où le péché abonde, la grâce surabonde".
Très juste !
Mais... « Que dire alors? Qu'il nous faut rester dans le péché, pour que la grâce se multiplie? Certes non! Si nous sommes morts au péché, comment continuer de vivre en lui? » (Rom 6,1-2)
Il ne faut pas oublier que le péché mortel cause non seulement la perte de la vie divine mais aussi a comme une conséquence une punition divine.
J’ai trouvé un excellent texte (assez fort... et comme d'habitude St Paul explique les chose mieux que moi) sur la pureté :
« Enfin, frères, nous vous le demandons et vous y engageons dans le Seigneur Jésus: vous avez reçu notre enseignement sur la manière de vivre qui plaît à Dieu, et déjà c'est ainsi que vous vivez; faites-y des progrès encore. Vous savez bien quelles prescriptions nous vous avons données de par le Seigneur Jésus. Et voici quelle est la volonté de Dieu: c'est votre sanctification; c'est que vous vous absteniez d'impudicité, que chacun de vous sache user du corps qui lui appartient avec sainteté et respect, sans se laisser emporter par la passion comme font les pans qui ne connaissent pas Dieu; que personne en cette matière ne supplante ou ne dupe son frère. Le Seigneur tire vengeance de tout cela, nous vous l'avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté mais à la sanctification. Dès lors, qui rejette cela, ce n'est pas un homme qu'il rejette, c'est Dieu, lui qui vous a fait le don de son Esprit Saint. » (1Thessaloniciens 4,1-8)
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Amodeba
Bretagne
Église : Acolyte Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh
Ok. Mais on peut vivre dans l'impureté, en reconnaissant que c'est mauvais pour soi et son partenaire éventuel, vouloir s'en sortir, mais retomber... Ce n'est pas si évident que ça. Et surtout, n'oublions pas que, par la grâce du sacrement de Réconciliation, le péché, même mortel, est pardonné.
Plutôt que de "punition" divine, je préfère parler de "correction"...
Citation:Errantgris : tu as donné une définition de la charité : vertu qui consiste à vouloir le bien d'autrui par amour du prochain. Je suppose qu'en tant qu'infirmier, tu n'aimes pas forcément tous tes patients ? Pourtant, ton devoir de soignant est de les soigner (ou de savoir passer le relais). Quelque part, ne te forces-tu pas à faire le bien pour eux, même si tu ne les aimes pas par ailleurs ? Le fait même de passer le relais, afin qu'ils soient soignés, est une manière de faire du bien pour eux, si tu sens que toi ne pourras les soigner au mieux.
Pour moi, la charité, c'est cela : même si je n'aime pas (sentimentalement, si je puis dire) mon prochain (que ce soit un patient, ou un proche, ou autre), je souhaite avant tout son bien.
Amodeba l'Amour inconditionnel du prochain a t-il le moindre rapport avec les sentiments ?
Qu'est ce qui te fais supposer que je n'aime pas certains patients ?
Quand à proposer l'intervention d'un autre soignant au nom de la mise en évidence d'un déficit de capacité, d' expérience, de connaissance de la pathologie...etc, n'est-ce pas là une action, honnête, vertueuse et pleine d'amour du prochain ?
Souhaite-on le bien d'une personne que l'on n'aime pas ou s'efforce-on (au nom de la morale) de ne pas lui faire de mal ? Pourquoi ferions nous une sélection des personnes que l'on n'aime et celle que l'on aime pas ? Est-ce à ce moment là de l'Amour ? Selon quels critères un homme serait digne ou pas de l'Amour que nous portons au prochain ?
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Amodeba
Bretagne
Église : Acolyte Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh
j'ai l'impression que nous sommes d'accord, en fait, mais tes questions m'induisent en doute sur ce point... l'Amour, pour moi, ce ne sont pas seulement les sentiments. Vouloir le Bien du prochain, c'est le véritable amour, quels que soient les sentiments qu'il nous inspire.