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LIBRAIRIE

 

Les pieds sur Terre, la tête dans le Ciel, de Philippe Verdun
Le Scoutisme, du Père Sevin
Baden Powell, de Philippe Maxence


 

Les pieds sur terre, et la tête dans le ciel
de Philippe Verdun, op
Éditions du Cerf —

Le scoutisme n’est pas seulement une pédagogie géniale c’est aussi « une voie de sainteté moderne ». L’exemple et l’expérience des plus grands, le jeu et la proximité avec la nature, le service et la vie en communauté, se révèlent des lieux privilégiés de la rencontre avec le Christ. Ce petit livre, méditation loyeuse, montre comment la vie scoute est propice à l’imitation du Christ et peut-être, pour beaucoup, un « modeste sentier de la mystique ».Les pieds sur terre et la tête dans le cielSpiritualité du scoutisme
Par le frère Philippe VERDIN O.P.95 pages, éditions du CERF

Clair, précis, joyeux, pertinent… ce petit livre se lit facilement et rapidement (mais il mérite d’être relu avec grande attention). A lire absolument ! Et afin de vous donner envie de lire cet excellent petit livre nous vous invitons à lire les passages qui en sont tirés ci-dessous…


      Une spiritualité de l’action.

Les conseillers municipaux et les sacristains ne connaissent pas l’âme du scoutisme. Ils considèrent les routiers et les cheftaines comme du personnel sous-qualifié aisément corvéable pour quelques manifestations publiques et autres kermesses paroissiales. A nous l’installation des tréteaux pour le bal du 14 juillet et la conception du feu pascal sur le parvis de l’église ! Mais ils ignorent que la communauté des chefs du groupe Saint-François a choisi pour devise les mots de saint Paul : « Je puis tout en Celui qui me fortifie » (Ph 4, 13) ; Si les aînés du grope ont élu cette formule comme un acte de foi, ce n’est pas parce qu’ils avaient besoin d’un slogan. Ils ont expérimenté au service des plus jeunes que l’assurance de saint Paul pouvait être la leur. L’expérience et la foi assurent aux scouts qu’ils sont capables de tout ! Unanimement les anciens scouts reconnaissent qu’ils ont transporté des montagnes en mouillant de sueur leur uniforme. Et les plus belles réussites ne sont pas les plus apparentes. Avoir donné goût à la vie à Sidonie, une guide de 15 ans blasée, avoir dopé le confiance en soi de Maxime, un louveteau de 11 ans perdu, c’est un miracle.

Finalement, le conseiller municipal et le sacristain ne se trompent pas tellement lorsqu’ils n’imaginent pas le scoutisme sous les couleurs délavées d’un groupe de prière confiné. Pour un scout, la prière est le tremplin pour des heures plus riches et plus actives. La spiritualité scoute, voilà l’excellent vaccin contre la lassitude de la bof-génération.


Simplicité.

Les grandes choses commencent petitement. Les humbles ruisseaux font les fleuves majestueux et certains petits scouts deviennent président de la République. La graine de moutarde est la plus petite de toutes les graines. Quant elle a poussé, la plante est la plus grande des fleurs du jardin (Mt 13, 31). Le scoutisme est un mouvement d’éducation qui repose sur des bases simples, qui s’exerce avec des moyens accessibles à tous les malins de bonne volonté. Dès lors que le scoutisme s’adresse à des enfants et à des jeunes, il doit conserver sa simplicité naturelle. La simplicité de la pédagogie conditionne le style de ses praticiens. Cette simplicité est revendiquée comme une vertu. Sagesse, efficacité et principe de réalité encouragent la pédagogie scoute à l’épure.

La spiritualité scoute ne dispose pas d’églises abbatiales pour ses liturgies, de recueils précieux de hauts faits et de miracles pour entretenir sa mythologie, d’exercices ésotériques pour pénétrer ses arcanes. Ses praticiens sont des chefs et des cheftaines souvent plus habiles à l’organisation des grands jeux qu’à l’animation d’une veillée de prière. Mais ce qui est un handicap peut se transformer en atout. Privée de théoriciens et de spécialistes, sans matériel et sans tradition contraignante, la spiritualité scoute cultive la simplicité. Si ces éléments essentiels sont mis en oeuvre naturellement dans les activités du camp et dans la vie quotidienne de celui qui a prononcé sa Promesse, l’art de la faire vivre dans chaque unité et dans chaque activité dépend de l’inventivité du chef et de sa débrouillardise. Dans ces conditions précaires , la simplicité devient une qualité.

L’apprentissage difficile de l’humilité.

Aux yeux du louveteau et de l’éclaireur, le chef est paré de toutes les qualités humaines. Le chef n’est jamais pris à défaut lorsqu’il s’agit de manipuler une boussole ou de manier une hachette, lorsqu’il s’agit d’inventer un jeu de piste sur les traces de Marco Polo. Mais le chef sait bien, lui, qu’il n’est pas sans faille et sans défaut, sans peur et sans reproche. Le domaine qui le trouve le plus intimidé, le moins performant, le moins dégourdi, c’est celui de l’animation spirituelle de la troupe. Porter la responsabilité de la progression spirituelle de 30 garçons de 12 à 16 ans quand on est en 2ème année de faculté de médecine, rendre présent le Christ dans la vie trépidante d’une troupe scoute, ce n’est pas facile. C’est même extrêmement difficile. Le chef, ce héros, éprouve ses limites. Il sait que ce qui se fait de bien dans la vie du camp lui est donné. L’Esprit Saint l’a précédé dans tout ce qui s’y trouve réussi […]. La spiritualité du scoutisme encourage cette humilité si difficile. La culture contemporaine identifie rapidement humilité avec lâcheté. Chacun doit avoir toujours raison, manifester ses multiples talents et cacher coûte que coûte ses limites et ses défauts. L’équation devient pourtant vite : avoir toujours raison mais être seul, être persuadé d’être le meilleur mais se trouver tristement isolé dans cette illusion d’excellence. La tentation de construire son identité sur son orgueil est un piège dans lequel tomberait volontiers un scout dégourdi. C’est pourquoi les textes qui fondent en nourrissent la spiritualité du scoutisme répètent à l’envi l’exigence de la simplicité et de l’humilité. La prière des chefs commence ainsi : « Seigneur qui, malgré ma faiblesse, m’avez choisi comme chef et gardien de mes frères scouts… »


Le Scoutisme
Jacque Sevin, sj
Les Presses d'Ile de France

Le grand classique parmi les classiques ! L’analyse complète et détaillé du scoutisme de Baden Powell par le père SEVIN, fondateur des Scouts de France en 1920.

 


Baden Powell
de Philippe Maxence
Édition PERRIN

  Tout le monde connaît l’origine du scoutisme : Baden Powell, général britannique résistant victorieusement à Mafeking à un contre dix en faisant appel à de jeunes garçons pour s’informer sur l’ennemi et faisant preuve d’une imagination débordante pour tromper l’adversaire sur ses capacités à résister… Puis le lancement du scoutisme 1907 après un premier camp de jeunes sur l’île de Brownsea.

  Tout le monde sait aussi que BP fut fait « chef scout du monde entier » et qu’il termina sa vie au Kenya d’où il rédigea son dernier message à tous les scouts. Beaucoup ont lu son ouvrage de référence : « Éclaireurs » dans lequel il expose bon nombre de ses expériences fameuses en Afrique et en Inde.

  Au regard de cela on pense souvent connaître l’essentiel. C’est mal connaître la vie et l’œuvre de BP. Philippe Maxence dans son dernier ouvrage intitulé « Baden Powell » nous offre une biographie très complète et très détaillée de BP : sa jeunesse et l’importance de son éducation familiale et maternelle ; son engagement dans l’armée et ses longs séjours en Inde ; son caractère et sa passion des expéditions en terres inconnues, ses rencontres humaines déterminantes, ses relations dans la société britannique… tout révèle manifestement un homme atypique, voire marginal. L’on découvre au fil des pages et des expériences vécues par BP d’abord l’intuition, puis la maturation de l’idée d’un mouvement de jeunes. L’on découvre aussi l’inspiration auprès d’autres mouvements pré-existants aux Etats-Unis ou en Angleterre et les difficultés que BP affronta très rapidement dans le développement du scoutisme britannique pour maintenir une unité face aux scissions et velléités d’autres personnages charismatiques (il est intéressant de constater que la France ne fut pas précurseur dans les crises et les scissions dans le scoutisme).

  Ouvrage très intéressant, facile et agréable à lire « Baden Powell » est certainement un ouvrage de référence que nous conseillons à tous ceux qui cherchent à approfondir leurs connaissances historiques du scoutisme.


LIENS :

La Porterie : librairie religieuse et scoute, la Porterie propose de nombreux livres et ouvrages sur le scoutisme et la vie de camp."

 

 


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