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Auteur
Catastrophe Haïtienne
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Boxer
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Réside à : Marseille, maintenant IDF
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je crains, buffle, que tu n'aies raison. La transformation de la 57è en pionniers-rangers en 64-65 a été une catastrophe. Et les SUF n'existaient pas encore. Nous aurions dû passer aux Europe.

Mon "glossaire franco-allemand du scoutisme" a déjà servi à des scouts alsaciens, (dialectophones ou pas, car ils sont très rarement germanophones) les plus proches de la RFA, d'où ma proposition...
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Loup râleur
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Pour répondre à Christian
Citation:
Le 2010-01-27 14:46:00, christian a écrit :


J'interviens peu sur ce forum faute de temps.

Pour la comparaison Haïti-Japon, je vous rappelle que le dernier tremblement de terre d'Osaka avait été une catastrophe de grande ampleur.

Des immeubles prévus pour résister à un séisme s'étaient effondrés, idem pour une autoroute sur piliers etc
Et ce tremblement de terre du 17 janvier 1995 a fait près de 6.500 morts à Kobé et aux alentours. Les Japonais se sont débrouillés seuls pour reconstruire et n'ont pas eu besoin de confier aux Etatsuniens la gestion de leur pays.
Rien à voir avec les 170.000 corps que l'on a retrouvé pour le moment à Haiti, pays déjà en faillite avant le séisme.
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christian
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Citation:
Le 2010-01-27 19:46:00, Boxer a écrit :

Salut à toi, Christian qui vient comme moi de la cité phocéenne (j'étais à la 57è, la troupe des dominicains de Lacordaire) et salut à tous les SGDF d'Alsace ! Si d'aventure tu veux un glossaire franco-allemand du scoutisme (600 entrées), je te le donne sans problème.

FSS
Boxer


Salut Boxer !

Lacordaire, oui, je m'en souviens et j'ai des amis qui ont fait leur scolarité là bas.

Je me souviens également du 120 rue de Rome etc

Je n'entrerai pas dans la polémique Pionniers-scouts "traditionnels".


Pour l'allemand : mes deux filles sont bilingues de naissance, mais mon niveau n'est pas terrible.
En fait en Alsace, il y a très très --- très peu de contacts avec les Pfatfinder. Cela m'a choqué lorsque je suis arrivé ici.

Pour la comparaison entre Haïti et le Japon.

Je voulais signifier qu'il ne faut pas être trop présomptueux face aux catastrophes.

Les japonais étaient, bien entendu, beaucoup mieux préparés que les Haïtiens, mais les dégâts ont quand même étaient énormes chez eux.
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Loup râleur
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Pour énormes qu'ils furent, il s l'étaient moins qu'à Haïti et le Japon, pays "riche" s'en est sorti tout seul sans trop de problème. Tout simplement parce que contrairement à Haïti, le Japon est un pays dont les institutions et les services fonctionnaient très bien avant le séisme, c'est plus pratique pour se remettre à fonctionner.
Alors qu'en Haïti, en plus des dégâts du séisme, des survivants à sauver, de l'habitat à reconstruire, la communauté internationale s'inquiète de l'insécurité à une échelle inédite, comme le note la dépêche qui suit:

Texte:
Haïti: chefs de gang évadés et délinquants menacent les droits de l'homme (ONU)

GENÈVE, 27 jan 2010 (AFP) - Chefs de gang évadés, trafiquants d'enfants et délinquants en tous genres font peser une sérieuse menace sur les droits de l'homme en Haïti dévasté par un séisme le 12 janvier, a averti mercredi la haute-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Navi Pillay .
Dans un message au Conseil réuni à Genève pour une session extraordinaire sur la situation en Haïti, Navi Pillay a exprimé ses "craintes que des prisonniers évadés des prisons d'Haïti, dont des gangsters endurcis, puissent se procurer des armes et s'engagent dans des activités criminelles violentes ".
Elle a également fait état d'informations "alarmantes sur des exécutions sommaires (de criminels présumés) par des foules en colère ".
" Tirant les leçons du passé, nous devons prévenir et enrayer ces violations (des droits de l'homme) qui se produisent souvent après les catastrophes ", a ajouté la haute-commissaire.
"Une partie des chefs de gangs sont dans la nature (alors que) la police et la justice ont été durement frappées par la catastrophe ", a confirmé M. Michel Forst, expert indépendant de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Haïti(...)
"La situation actuelle en Haïti est un environnement favorable pour les trafiquants, ceux qui fournissent des adoptions illégales, ou d'autres qui veulent profiter de la situation (...) pour faire sortir des enfants d'Haïti ", a en outre averti le directeur adjoint du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) Dermot Carty. Des enquêtes ont déjà été ouvertes à ce sujet(...)


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buffle_m
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Citation:
Le 2010-01-27 20:25:00, Boxer a écrit :

je crains, buffle, que tu n'aies raison. La transformation de la 57è en pionniers-rangers en 64-65 a été une catastrophe. Et les SUF n'existaient pas encore. Nous aurions dû passer aux Europe.

Mon "glossaire franco-allemand du scoutisme" a déjà servi à des scouts alsaciens, (dialectophones ou pas, car ils sont très rarement germanophones) les plus proches de la RFA, d'où ma proposition...



Moi, j'ai fait parti de la 63ème (Saint Calixte) et j'ai été CT à la 37ème (Jean Joseph ALLEMAND)

Pour le 120 rue de Rome, le centre a été repris par les Guides de France.
Et maintenant, je crois que cela a été vendu.
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christian
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Citation:
Le 2010-01-28 20:15:00, buffle_m a écrit :

Citation:
Le 2010-01-27 20:25:00, Boxer a écrit :

je crains, buffle, que tu n'aies raison. La transformation de la 57è en pionniers-rangers en 64-65 a été une catastrophe. Et les SUF n'existaient pas encore. Nous aurions dû passer aux Europe.

Mon "glossaire franco-allemand du scoutisme" a déjà servi à des scouts alsaciens, (dialectophones ou pas, car ils sont très rarement germanophones) les plus proches de la RFA, d'où ma proposition...



Moi, j'ai fait parti de la 63ème (Saint Calixte) et j'ai été CT à la 37ème (Jean Joseph ALLEMAND)

Pour le 120 rue de Rome, le centre a été repris par les Guides de France.
Et maintenant, je crois que cela a été vendu.


La 37 , Saint Calixte, oui ces noms sont parlant pour moi.

Mais cela nous éloigne du sujet de discussion du fil.
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sarigue
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Loin des débats, et pour les curieux qui voudraient savoir comment se passe les rapatriement d'enfants qui étaient en voie d'adoption:

Les enfants arrivent par avion, avec un accompagnant (qui les a suivi depuis plusieurs jours)
A l'arrivée en France, ils sont pris en charge par un bénévole de la CRF (Croix-Rouge Française) qui s'occupera d'eux quelques heures avant qu'ils ne soient récupéré par les parents adoptifs.
Pendant ce temps, les parents qui arrivent à l'aéroport font les démarches administratives (assurances maladies et autres).
Même à 5 minutes par démarche (chiffre que je donne au hasard), avec une quarantaine de famille, il faut compter plus de 3h. D'où la nécessité que les enfants soient pris en charge durant ce temps. Les accompagnants, eux, ne restant pas...

Récit d'un accueil d'enfants à l'aéroport
(les prénoms ont été changés)

J'arrive à l'aéroport avec 2 collègues bénévoles en milieu de matinée, avec un "véhicule léger" de la CRF.
D'autres sont déjà présent, soit qu'ils sont arrivé avant nous, soit qu'ils étaient là pour l'avion précédent, à 6h du matin.
Nous sommes accueillis dans une salle de récupération des bagage par tout ce monde et l'équipe logistique qui nous offre boissons (y compris chaude) et de quoi grignoter.
Quelques minutes s'écoulent, et le chef de dispositif se place en hauteur et demande à chacun de se rapprocher. Ils nous fait un briefing rapide en nous expliquant le déroulement de l'opération, et entre autre qu'il faudra un équipier CRF par enfant -pas un de plus ni un de moins- pour aller récupérer les enfants à bord même de l'avion, auprès de leurs accompagnateurs respectifs. Il passe également la parole à deux responsables de soutien psychologique. En particulier, on nous explique que, autant sinon plus que les enfants, certains accompagnants ont bien du mal à se séparer de l'enfant qu'ils ont suivi plusieurs jours.
Les groupes sont alors fait "sur demande". Certains se décident de se placer à disposition des parents car l'attente va être longue aussi pour eux. Personnellement, je me place parmi ceux qui vont aller récupérer les enfants directement à bord de l'avion. Il y a des déçus car c'est la mission la plus intéressante et beaucoup sont là pour ça, mais il faut très exactement une personne par enfant, pas une de plus; alors, certains se contenterons du poste de secours s'ils sont secouriste, des parents pour les aider à faire les démarches, les orienter, et les faire patienter, ou se mettre à disposition des équipiers qui ont un enfant et souhaitent "passer la main" le temps d'un tour aux toilettes ou d'une pause-repas.
Nous, qui allons "monter à bord", nous plaçons alors deux par deux, comme à l'école, histoire de se déplacer proprement et non en troupeau dans l'aéroport. On se dirige vers l'appareil qui a atterri il y a quelques minutes, passant sans difficulté aucune les bureaux de douane (en passant par l'entrée personnel et diplomates) et les portiques de sécurité -c'est bien la première fois que je passe un portique de sécurité qui sonne et qu'on ne me fasse ni le repasser, ni qu'on me scanne de la tête au pieds avec un appareil portatif-
Arrivée à la passerelle qui mène à l'avion, nous nous plaçons en file indienne histoire de permettre à ceux qui sont dans l'avion de pouvoir sortir. Après quelques minutes, je vois passer un premier équipier avec un enfant dans les bras, enveloppé dans une couverture isotherme (dite "de survie"), puis un deuxième, puis un autre, encore un autre... Les enfants ont entre moins d'un an et presque 8 ans. Ca fais une marge. Pour certains, l'accompagnant qui était avec eux les jours précédent et dans l'avion les suit également.
Peu à peu, je me rapproche de l'avion. Puis j'entre. J'avance dans le couloir de droite (en fait, de gauche dans le sens de l'appareil). L'équipière devant moi part avec un enfant dans les bras. Je me retrouve face à un nouvel accompagnant tenant un enfant a-priori calme. Elle veut me passer l'enfant. Il pleure -ou plutôt "elle" car c'est une fille-. Finalement, on parvient à me la passer et je fais demi-tour, l'enfant dans les bras et son sac sur l'épaule, pour quitter l'appareil avec ce bout de choux dans les bras qui pleure encore mais plus doucement.
Revenu dans le bâtiment, on descend quelques marches puis on nous fait entrer dans un bus. Celui-ci nous amène presque directement à la salle où vont attendre les enfants. Je suppose que c'est pour éviter de passer, un enfant dans les bras, devant les premiers parents arrivés et les éventuels journalistes.
Avant de s'attaquer à la partie "attente" et de rentrer dans la salle, on nous remet un dossard comportant un numéro. Les organisateurs ont une liste faisant correspondre le numéro avec d'autres informations comme le nom de l'enfant (qu'il porte également en bracelet) et le nom des adoptants. On nous appellera par notre numéro.
Entrant dans la salle "d'attente", je vois des équipiers qui ont "récupéré" des enfants très jeunes et sont sur les tables à langer en train de les changer. De mon côté, ça va. Sidonie est une petite fille d'un peu plus de 2 ans, et semble encore propre. Je me dirige vers le tapis de jeux.
Je la pose alors au sol. Elle a cessée de pleurer et reste debout, immobile, et regarde autour d'elle.
On peut lire dans ces yeux d'un noir profond de l'observation et de la recherche de repères -elle semble un peu perdu-, un poil de tristesse, du besoin affectif, et beaucoup de fatigue. Mais je ne dois pas m'attacher à elle. On nous a bien prévenu qu'on était un intermédiaire et qu'il fallait éviter tout geste affectif trop marqué qui ferait que l'enfant comme nous-même risquons de trop s'attacher. Et puis heureusement, en quelques heures, je ne vais pas en avoir véritablement le temps.
Je commence à prendre quelques peluches et jouets, à vouloir jouer avec elle. Elle ne prend rien en main, ne s'assoie pas, reste à observer.
Son accompagnant est sorti de l'avion et nous rejoint. Sidonie semble retrouver son repère. Nous lui rajoutons une couche de vêtement, vêtements qu'elle avait dans le sac.
A nouveau, elle pleure lorsque son accompagnante s'en va. Je la calme. Un infirmier qui fait un peu le tour viens nous voir. Il ne semble pas trop inquiet pour le moment. Il repassera plus tard, une bouteille de coca à la main, et la montre à Sidonie: celle-ci semble intéressée. Il lui donne un quart de verre qu'elle semble boire avec envie mais sans se presser. Je crois comprendre qu'elle a très soif. Je tente de l'emmener vers le "bar" où se trouve nos amis logisticiens, mais elle ne m'accorde pas encore sa confiance et ne veux pas me suivre et pleure si je la prend dans les bras.
De temps en temps, vient une personne du SAMU qui est là, et chargée du lien parents/enfants. Il explique à Sidonie que des gens vont l'accueillir, lui donne leur description et leurs prénoms. Sidonie semble ne rien entendre et ne le regarde même pas, mais allez savoir... Il est sympa et humain ce gars là, comme tous les gens qui sont là, d'ailleurs.
Le temps passe, son accompagante est repassée une fois, mais est resté bien moins longtemps cette fois et plus à distance: elle sait qu'elle doit s'éclipser progressivement. Heureusement. Je n'aurais pas l'accompagnant à gérer et ne vais pas devoir faire appel à mes collègues spécialisé dans le soutiens psy. De mon côté, j'ai fini par me poser sur une chaise, surveillant simplement Sidonie qui semble toujours en phase d'observation. D'autant qu'on nous a bien précisé qu'il ne fallait pas trop sur-stimuler l'enfant avec des jouets mais leur laisser du temps. Lorsque son accompagnante repart -et cette fois, elle ne reviendra pas-, Sidonie me tiens le genoux: cette fois, c'est moi qu'elle a comme repère. Elle fini même par demander par geste à ce que je la prenne dans les bras. J'en profite pour l'emmener boire à nouveau. Nouveau verre, nouveau quart de verrre de cola. A nouveau, elle boit avec envie. Je passe au jus d'orange. Elle en prend sans hésiter, et en plusieurs fois, l'équivalent d'un verre bien plein. Très soif. Elle fini par ne plus boire ce que je lui présente: elle semble enfin désaltérée. Je tente de lui donner un petit gâteau, mais elle le garde en main sans le manger. Tant pis. Elle ne semble pas avoir faim. Elle finira par manger un petit morceau plus tard.
Dans mes bras et calme, je lui chantonne quelques berceuses. Elle semble se laisser aller mais pas s'endormir. Il faut dire qu'elle aurait bien dormi dans l'avion alors rien d'étonnant...
L'infirmier repasse. Surpris qu'après ce temps, Sidonie ne se soit pas mise à aller jouer, il conseille d'aller voir l'équipe médicale qui est là sur place. Je cherche à poser Sidonie sur la table d'examen, mais elle pleure et s'accroche à moi... Cette enfant n'a malheureusement été que trop balloté de bras en bras et ne veux pas perdre ses nouveaux et fragiles repères. Je m'inquiète de ce que ce sera au moment de la remettre aux parents. Pour l'heure, je me vois contraint de m'assoir sur ladite table d'examen, la fillette sur mes genoux. Elle n'aime pas qu'on lui enlève la couche de vêtement qu'on a rajouté et qu'on l'ausculte, ni même qu'on lui prenne sa température dans l'oreille. En fait, elle n'aime pas trop être ainsi manipulée. L'infirmière et le médecin parviennent tout de même à prendre quelques mesures. Rien de grave. On me remet la fiche médicale qui devra désormais suivre l'enfant. Sidonie dans les bras, je retourne à l'aire de jeu.
Entre temps, les responsables CRF nous explique que si l'on doit "sortir" avec l'enfant -pour l'emmener aux toilettes par exemple- il faut lui couvrir la tête: des journalistes sont là et les enfants sont évidemment mineurs. Heureusement, je n'ai pas un "grand" de 6 ou 7 ans et si Sidonie à une envie... elle à une couche.
De mon côté et au vu de "l'accroche" de Sidonie avait pour moi, je lui explique -à plusieurs moment de la journée- qu'elle n'allait pas rester avec moi et qu'elle allait être accueillie par un monsieur et une dame. Finalement, elle fini par secouer timidement la tête comme pour dire "oui" à l'une de mes explications. M'as-t-elle comprise?
En début d'après-midi, 2h30 après l'arrivée de l'avion, une collègue vient me remplacer afin que je puisse aller manger. Bonne surprise: Sidonie me quitte sans pleurs. Je passe à ma collègue le dossard -qui doit également suivre l'enfant- et ouf, m'en vais prendre ma pause et déguster mon plateau-repas plus loin. Je dois passer devant le couloir où sont installés les agents administratifs de l'assurance maladie et autres, et devant la zone d'attente des parents. Ils semblent calmes malgré les heures d'attentes: mes collègues leur ont sans doute -comme cela nous avait demandé- expliqué la procédure, ce qui leur permet de comprendre le temps d'attente.
Peu après, je retourne dans la salle d'attente des enfants. Cette fois, c'est moi qui remplace une collègue. Je me vois "attribué" une autre enfant, bien plus jeune. Mais elle dort. L'occuper n'est donc pas trop difficile. Tout en ayant ce petit bout dans les bras, je regarde Sidonie et ma collègue, qui, bonne surprise, jouent: Sidonie s'est visiblement enfin ouverte... Et puis entre filles...
Finalement, le numéro de dossard correspondant à Sidonie est appelé. Comme c'est principalement moi qui l'ai eu, je passe le bébé à ma collègue qui me repasse Sidonie et le dossard correspondant. Je prend le sac et me dirige vers la zone "rencontre". Je suis accompagné du psy du SAMU qui a plusieurs fois été voir Sidonie. J'explique une dernière fois à Sidonie que je vais la quitter et qu'elle va être accueilli par d'autres gens chez qui elle va aller vivre. A nouveau, elle me fais timidement un "oui" de la tête, toujours sans un mot.
J'arrive devant les parents. Je pose Sidonie à terre. Je lui présente ses parents adoptifs en lui expliquant que ce sont eux qui vont s'occuper d'elle. Et Heureusement, c'est sans un pleur qu'elle me quitte, fait 2 pas (un peu poussée par moi) vers ses parents adoptifs, et accepte d'être pris dans leur bras.
Je donne deux-trois explications aux parents, leur disant que cela fait pour Sidonie une n-ième rupture, un n-ième changement, et qu'elle a mis du temps à m'avoir comme repère, qu'elle mettra donc sans doute quelques heures avant de les accepter. Puis je leur laisse les affaires après avoir sortie le doudou de Sidonie pour le lui donner ainsi qu'aux parents, et je m'éclipse doucement. Les parents sont heureux, prennent des photos, écoutent les conseils du psy.
Mission accomplie.

Je profite d'être "libéré" pour regarder un peu autour de moi: la salle s'est bien vidée, et je devais être dans les derniers. Il faut dire que nous sommes presque au milieu de l'après-midi, et ça fait bien 4h que l'avion a atterri. Je vois des enfants de 6-7 ans complètement joyeux qui jouent avec des ballons de baudruche aux côtés de leurs parents (adoptifs), je vois des bébé dans les bras de parents, je vois des parents émus et au bord des larmes lorsqu'ils voient arriver leurs enfants adoptifs tenant la main d'une de mes collègues et qu'ils peuvent à leur tour leurs tenir la main, je suis sollicité pour prendre une photo d'une famille...
Peu à peu, les derniers enfants sont "récupérés" par leur parents adoptifs. Encore un peu de temps s'écoule, puis nous sommes à nouveau invité à nous rassembler devant un chef de dispositif qui a pris de la hauteur pour un débriefing de la journée. Remerciements, remarques... Et tout le monde se sépare. Ça fait presque 7h que nous sommes là. Et pour certains, bien plus longtemps...
Il me faudra un plus d'une heure pour rentrer à mon local secouriste, laisser le véhicule, et rentrer chez moi. Je fini écroulé de fatigue.
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Grizzly_90
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Bravo
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